Politique et idéologie ne font pas bon ménage avec réalités économiques, sociales et physiques. On n'est pas obligés de s'enfermer dans une impasse.
Car les réalités finissent par s'imposer, et de façon douloureuses si on tarde de trop à en tenir compte.
Là, on a longtemps passé sous silence l'intermittence des énergies renouvelables, et leur dépendance aux conditions métrologiques, et aux rythmes du jour et de la nuit et des saisons. On a voulu faire croire qu'elles pourraient remplacer les énergies pilotables, ce n'est pas le cas.
La nuit, et donc cela comprend une bonne partie de l'année les pics de consommation de 7h le matin et 20h le soir, le solaire ne produit pas. L'éolien ne produit pas pas quand il n'y a pas de vent ou peu. Donc il faut garder des centrales pilotables quand les EnR ne produisent pas, nucléaire, gaz, charbon... ce qui fait que l'on doit avoir tout en double. On en peut pas rentabiliser tout en même temps, d'où baisse rentabilité et augmentation du prix de l'électricité.
Et donc on voit de plus en plus qu'en fait, les conditions météo étant très corrélées sur le continent européen (même si elles peuvent aussi être très différentes d'une extrémité à l'autre), par exemple quand les jours sont longs et et ensoleillés (printemps et été), c'est souvent un peu partout en Europe, ce qui conduit à ces surproductions de PV et ces prix négatifs (ou très bas) en Europe que l'on constate, de plus en plus ingérables. On voit donc que l'on paye même les centrales solaires ou éoliennes bénéficiant d'obligations d'achat et de prix garantis, à ne pas produire !
Et donc on s'aperçoit de plus en plus que cela pèse de plus en plus lourd sur les budgets publics, déjà en déficit (et d'ailleurs on voit que l'on diminue les aides).
Et sans aucun bénéfice pour le climat, on voit que l'Allemagne produit environ 10 fois plus de C02 que la France. Et de toute façon, les émissions de C02 de l'Europe sont négligeables à l'échelle mondiale, la Chine en émet 50%, avec en plus l'Inde et l'Asie du sud-est, et ce que nous diminuons, la Chine et l'Asie le compensent largement par leurs augmentations (100 GW de centrales à charbon supplémentaires en Chine en 2024).
Donc ces engagements ne servent à rien pour le climat et en fait nous pénalisent, en mettant en plus en danger notre sécurité de production électrique (voir blackout en Espagne).
Nous en France on a 70% de nucléaire (mais vieillissant), ce n'est plus le cas de l'Allemagne, qui compte sur le charbon (et nous pour exporter notre nucléaire). L'Espagne veut arrêter ses 7 centrales nucléaires d'ici 2032, et devra compter sur le gaz, et aussi sur nous encore (et demande donc le renforcement des interconnexions avec nous).
C'est complétement contradictoire, idéologique et électoraliste (gagner le soutien des écologistes pour gagner les élections, en France ou ailleurs)...
Politique ... tant qu'à faire, on y va, désolé pour le troll assumé:
on voit aussi en 2025 que le nucléaire est un objectif totalement assumé de l'extrême droite, RN en particulier, avec des arguments totalement approximatifs d'ailleurs (souveraineté zéro, ressources propres zéro et on ne parle pas des déchets et du démantèlement)
tout ce qui est national c'est les emprunts à faire, sans certitude de rentabilité, tout le monde le dit à commencer par la cour des comptes.
Un peu comme le tout climatisation qui est vraiment symbolique du fond des idées du RN: je prends la chaleur infiltrée pour la rejeter dans la rue chez "les autres", sans m'occuper comment ça va me coûter encore plus cher plus tard car il faudra de plus en plus d'énergie pour la rejeter, car elle va revenir, si je ne fais que ça, jusqu'à ce que je n'aie plus assez d'énergie.
Le nucléaire peut faire partie de la solution à court terme, mais pas à long terme, car c'est une ressource finie qui n'est pas renouvellable, le soleil et ses effets va durer plus longtemps, même sa version stock carbone dans les végétaux est un atout à utiliser, si on plante des végétaux pour compenser le CO² et que l'on abime pas trop les mers.
Mais pour ça il faut voir plus loin que son petit drapeau et sa marseillaise.