Comme je le dis autre part, perso les releases .0 je passe mon chemin, à chaque fois il y a un truc qui est cassé avant d'être réparé dans la .1...

Quand vous appelez un mobile depuis un téléphone fixe, vous devez composer plusieurs fois le numéro avant de l'obtenir ? La qualité de la communication est mauvaise, même quand vous tombez sur la messagerie ? Votre numéro n'apparaît pas sur l'écran de votre correspondant ? Pas de doute : vous utilisez un hérisson. Appelé aussi « passerelle » ou « mobile box », c'est un équipement qui convertit un appel fixe vers mobile en un appel mobile vers mobile. L'intérêt est simple : cela permet de diviser par deux le coût de l'appel. Concrètement, un hérisson est un téléphone mobile désossé, réduit à une carte d'abonné (SIM) et une antenne _ d'où le nom de « hérisson », lorsque des batteries d'antennes s'entassent.

Il existe plusieurs types de hérissons. D'abord, les entreprises peuvent en acheter auprès de certains équipementiers (Sagem par exemple). Ensuite, les opérateurs mobiles en proposent aux entreprises. Enfin, des opérateurs en ont aussi développé. Ainsi, les opérateurs fixes alternatifs peuvent se procurer des appels fixe vers mobile moins chers. Les économies ainsi réalisées vont pour partie dans leur poche, pour partie chez leurs clients (lire cidessous).

Les opérateurs mobiles sont complices du système. Soit, comme Bouygues et SFR, ils vendent directement des forfaits aux opérateurs de hérissons. Soit, comme Orange, ils passent par des revendeurs de téléphonie mobile (Coriolis et Debitel). Leur intérêt ? Recevoir de l'argent pour acheminer des appels qui ne leur coûtent quasiment rien. En effet, soit l'appel est destiné à leur propre réseau (par exemple, Orange reçoit un appel destiné à un abonné Orange), et alors le coût d'acheminement est marginal. Soit l'appel est destiné à un autre réseau (Orange reçoit un appel destiné à un abonné SFR), et alors l'opérateur tiers l'achemine gratuitement à bon port, car les opérateurs ne se facturent pas entre eux les appels passés d'un réseau à l'autre (système du « bill & keep »).
Baisse de prix
Mais tout ce système va voler en éclats au 1er janvier 2005. En effet, l'ART (Autorité de régulation des télécoms) veut qu'à cette date les opérateurs mobiles se facturent le trafic qu'ils s'échangent, à un tarif qui devrait être le même que celui des appels fixe vers mobile. Concrètement, si Orange transmet un appel à SFR, il devra désormais payer à son rival une douzaine de centimes d'euros. Dès lors, les hérissons perdent la quasi-totalité de leur intérêt économique. Ainsi, Orange, dans le cas d'un appel destiné à SFR, touchera une demi-douzaine de centimes de la part du hérisson, mais devra en reverser le double à SFR. Vu d'Orange, le hérisson ne restera donc intéressant que pour les appels destinés aux abonnés Orange. Les trois opérateurs mobiles comptent donc demander aux hérissons de ne plus leur envoyer que des appels destinés à leur propre réseau, ce qui sera plus ou moins facile à imposer.

Un autre facteur va aussi détruire l'économie des hérissons. Le prix officiel des appels fixe vers mobile va baisser _ l'ART veut qu'il passe en trois ans de 15 centimes à près de 7. Il va donc se rapprocher de celui des appels de mobile à mobile, et l'arbitrage qui a donné naissance aux hérissons va disparaître. Reste à savoir à quel rythme. Evidemment, les opérateurs mobiles veulent que cela aille le plus lentement possible, car ces appels fixe vers mobile représentent une part importante de leurs marges (lire ci-dessous).
Un compromis possible
Au contraire, plusieurs opérateurs fixes (Neuf Telecom, Tele2, Completel, MCI...) veulent que la baisse soit la plus rapide possible : ainsi, le prix officiel rejoindra le prix du marché noir, et le système sera assaini. Chacun plaide donc dans un sens opposé auprès de l'ART, qui, sensible aux arguments des opérateurs fixes, pencherait pour une baisse plus importante au 1er janvier 2005 (jusqu'à 11 centimes, craignent les opérateurs mobiles) que les années suivantes.
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Plutôt que de tirer en sens inverse, opérateurs fixes et mobiles ont cherché un compromis au sein de l'Aforst, et sont allés le présenter à l'ART. Les opérateurs mobiles s'engageraient à ne pas tuer les hérissons tant que le prix officiel n'aura pas atteint le prix du marché noir, tandis que les opérateurs fixes se contenteraient d'une baisse pas trop rapide la première année. Verdict à la rentrée.

Photos :
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Tu veux dire que SFR business réalisait le déploiement des réseaux pour le compte de XPFibre et que le cash sortait de chez lui ?
Ça m'étonne un peu.

Maintenant Alice ne dit pas ce qu'il met dans ces revenus business. Ils expliquent la baisse du revenu par la baisse du nombre de raccordements FttH chez XpFibre (donc moins de frais d'accès au service perçus sur le marché de gros).

Non, je pense que ce sont les commandes de déploiement, notamment RIP, qui étaient passées par XP Fibre à SFR Business, faisant monter artificiellement l'EBITDA de SFR. Ce genre d'astuce a une fin quand les déploiements diminuent, et que XP Fibre commande moins...

@ Optix : si j'ai bien compris, le flux est chiffré par l'émetteur qui envoie aussi le "control word", une clef secrète chiffrée sur 48 bits. Le récepteur effectue le déchiffrement à partir de "smart-card" (carte à puces) qui est présent en tant que matériel dans le décodeur TV. Jusque là, ça va, mais sur quel critère le récepteur va effectuer ce déchiffrement, s'il possède tout pour le faire ? C'est ce point que je ne comprends pas, puisque le flux est monodirectionnel.

J'ai pensé à tort que le flux IPTV était en clair dès qu'il arrive chez moi, dans la BOX, à partir du moment où j'avais acquis par un abonnement payant les droits pour y accéder. Il semble que cela ne soit pas suffisant et que je dois aussi posséder le matériel qui permet de faire ce déchiffrement. Je n'ai pas autant d'expérience en ce domaine que toi.

Même après avoir lu ton lien, ce n'est pas clair du tout.

@ Ericse : c'est du multicast car le flux provient d'une adresse IPv4 allant de 224.0.0.0 jusqu'à 239.255.255.255. J'ai cru que c'était le protocole "rtp://" qui définissait le multicast.

@ Rooot : je pars de l'hypothèse que ce n'est pas le cas car le flux multicast est d'après ce que j'ai pu comprendre le même pour tout le monde. Tandis que le flux OTT (over the top) est spécifique à chaque client.

Il y a plusieurs flux multicast pour une même chaîne, ce qui se traduit par les types standard (SD), HD et fibre HD.

Oui, tout à fait, même depuis un abo RED Fibre sans offre TV

Mais ce n'est pas le même protocole (multicast & OTT) donc cela ne peut pas être le même type de flux chiffré. A vérifier.

@ Rooot : l'IGMP snooping est installé sur mon Debian et je l'utilise quand je me trouve derrière l'ONT SFR. Dans ce cas, j'utilise mon décodeur TV Plus SFR pour regarder le direct et ça fonctionne parfaitement. Même les chaînes dites brouillées sont en clair, enfin ceux de mon abonnement SFR FIBRE POWER. Par contre, ça ne fonctionne pas avec VLC.

Si j'arrive à visualiser une chaîne en clair avec VLC, je me trouve derrière ma BOX 8 SFR. Mon décodeur TV Plus SFR est aussi branché derrière la BOX 8 SFR.

Oui, j'ai bien une chaîne en clair qui fonctionne chez moi et c'est TF1 : "rtp://233.136.0.202:7500/202".