Auteur Sujet: Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) par Hammett  (Lu 225404 fois)

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Hammett

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PIF
« Réponse #192 le: 15 janvier 2015 à 06:10:38 »
Le futur président de l’ARCEP a été (c’est la procédure) entendu par une Commission de l’Assemblée Nationale, l’occasion pour lui de présenter sa vision de la régulation. A noter une inflexion du discours par rapport à son prédécesseur. Florilège. 

Rôle de l’ARCEP
"Nous sommes à la fin d'un cycle, nous avons quatre opérateurs installés, avec des bases clients et des réseaux, certains encore en train de les déployer. Mais il y a une certaine effervescence aujourd'hui, des comportements qu'on pourrait regretter, on pourrait souhaiter que les choses soient un peu plus stables. Il faudra assurer la pérennité et la stabilité du secteur, avec une certaine empathie : il ne faut jamais oublier que ce sont des industriels qui déploient ces réseaux télécoms".
Nouveau cycle de régulation et empathie, l’ARCEP devrait donc être à l’écoute de l’ensemble des opérateurs

Itinérance
"Il y a eu un avis de l’Autorité de la concurrence à ce sujet. Je pense que l’Arcep doit donner suite à cet avis et établir les conditions d’une concurrence loyale sur le secteur mobile".
Sur la 3G, L’Autorité de la concurrence préconise l'extinction progressive de l'accord d'itinérance conclu entre Free et Orange à partir de 2016. Ou va s’arrêter l’empathie ? Bel exercice de style en perspective. De toute façon, Free a également intérêt à déployer pour se dégager du loyer payer à Orange.

Fusion ARCEP et CSA
"une de mes premières actions sera de prendre contact avec Olivier Schrameck (président du CSA) pour que nous puissions établir les travaux qui s'imposent. Faut-il aller au-delà? Sans doute un certain nombre de coopérations peuvent être cristallisées par la loi, pour ma part je ne pense pas qu'il faille aller trop loin, parce que j'ai un projet pour l'ARCEP, je pense que l'ARCEP a sa légitimité, a son action".
Sera-t-il entendu ? Aura-t-il le poids suffisant ? Si le rapprochement de l’ARCEP et du CSA se réalise, que deviendra ce nouveau président et l'ARCEP ?

Orange plutôt bienveillant
Lors de ses vœux, Stéphane Richard a plutôt accueilli favorablement la nomination de Sébastien Soriano à la tête de l’ARCEP.
"Je pense que le président de l'ARCEP doit être un homme lucide sur l'état réel du secteur dont il a la charge et des entreprises qui le composent (…) qu'il comprenne qu'il y a un rapport direct entre la régulation, notamment les conditions économiques d'accès aux réseaux de l'opérateur historique, et la capacité d'investissements des opérateurs dans les nouveaux réseaux".

Pour Orange, la principale question reste la régulation du dégroupage : "Il y a encore tous les ans une forme d'aléa sur le prix du dégroupage qui pour nous est quand même un critère important", ce que semble comprendre Sébastien Soriano : "Je propose de travailler à la mise en place d’une tarification pluriannuelle du cuivre. Cela représente un travail technique important, qui prendra au moins un an", mais pour lui l’objectif est également de pousser les français à passer de l’ADSL au très haut débit.

Sources : L’Express (13/01), La Tribune (13/01), Les Echos (13/01), AFP (13/01).

Hammett

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« Réponse #193 le: 16 janvier 2015 à 07:43:09 »
Est-ce le début d’un retournement de tendance ? Toujours est-il que les opérateurs télécoms qui voient leurs revenus baisser depuis 4 ans commencent à voir une éclaircie poindre. C’est l’Agefi qui fait le point en citant une étude réalisée par le Cabinet Nomura et des analyses du Crédit Suisse (Agefi (13/01).

En Europe
Toutes activités, "les revenus des opérateurs historiques européens devraient s'effriter de seulement 0,5% en 2015, en données comparables, avant de croître de 0,3% en 2016 puis de 0,8% l'année suivante". Pour l’activité mobile, c’est encore le marasme : le Crédit Suisse table sur un repli de 3,2% du CA en 2015 et de 0,7% en 2016. Pour rappel la baisse avait été de 8% en 2013. La 4G serait l’occasion pour les opérateurs de monétiser les services liés.
Toutefois, cette tendance mériterait d’être affinée, car elle ne concerne pas les opérateurs plus petits qui ont de plus en plus de mal à suivre le rythme des investissements.

En France
Ces analyses confirment les chiffres de l’ARCEP sur les revenus des opérateurs à fin septembre 2014. Depuis le début de l'année 2014, le lancement de la 4G a permis une décélération de l’érosion des revenus mobiles, la chute des revenus en 2014 devrait être moins lourde que pour les années 2012 et 2013.
En France, l’effet Free ne permettra pas aux opérateurs de suivre le rythme européen ! Cela mettra plus de temps et de plus, il faut compter avec une situation inégale selon les opérateurs. Orange en tant qu’opérateur historique et avec les revenus de l’accord d’itinérance avec Free s’en sort mieux nettement que SFR et Bouygues après avoir réduit la voilure ne promet des jours meilleurs que pour 2016.   
A confirmer avec la publication des résultats annuels.

Valorisations boursières
Dans le même article, l’AGEFI publie un récapitulatif sur quelques statistiques financières. C’est toujours utile d’avoir un ordre d’idée des forces en présence.



Hammett

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« Réponse #194 le: 23 janvier 2015 à 06:18:20 »
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (15)
L’ADLC ouvre une enquête contre Numéricable (La Tribune, 22/01). Celui-ci ne respecterait pas ses engagements de vente de ses activités mobiles d’Outremer Telecom. En fait, Numericable est accusé de vouloir vider sa base clientèle et l'ADLC s'est auto-saisie "Afin d'examiner la compatibilité de cette décision avec les obligations souscrites par Numericable de préserver la viabilité économique, la valeur marchande et la compétitivité des activités de téléphonie mobile d'Outremer Télécom jusqu'à leur cession, le collège de l'Autorité a décidé de se saisir pour vérifier le respect de cet engagement". Ce qui affaiblirait de facto le futur acheteur.

L’ADLC peut en cas de non-respect (qui reste à prouver) :
"-retirer la décision ayant autorisé la réalisation de l'opération, l'entreprise étant tenue de notifier de nouveau l'opération dans un délai d'un mois à compter du retrait de la décision, à moins de revenir à l'état antérieur à la concentration (cf par exemple décision de retrait de l'autorisation de rachat de TPS par Groupe Canal Plus/communiqué du 21 septembre 2011);
- enjoindre sous astreinte à l'entreprise d'exécuter les engagements ;
- prononcer des sanctions pécuniaires qui peuvent aller jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires France de l'entreprise
".
 
A suivre donc…Mais nul doute, que cela devrait ramener Numericable vers une plus sainte gestion et à un respect du texte dans l’esprit et dans la lettre. Il serait quand même surprenant que le rachat capote par rapport aux faits reprochés. L’ADLC doit décider du repreneur d'Outremer Telecom à la fin du mois de février. 

Hammett

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« Réponse #195 le: 26 janvier 2015 à 06:16:12 »
Chez Orange, le futur projet d’entreprise d’Orange continue à se dessiner et devrait être présenté le 17 par Stéphane Richard. Il succède au plan «Conquêtes 2015» mis en place en 2010. Ce plan stratégique doit « structurer » le groupe Orange pour les cinq ans à venir, même si comme pour le précédent plan, les objectifs devraient être assez souples pour pouvoir les réaliser ou non.
De quoi sera-t-il composé ? 
Principalement dans l’accompagnement des startups et de la maison connectée. L’expansion à l’international qui était un des axes du précédent plan n’est plus une priorité : il y avait un objectif de 300 millions de clients, et dans les faits Orange est passé de 190 à 240 millions.

Accompagnement des startups
Lors de la présentation de ses vœux (La Tribune, 13/01) Stéphane Richard est revenu sur le développement des startups : "Vous verrez, nous aurons dans ce plan 2020 des objectifs très, très ambitieux en nombre de startups que nous accompagnerons, nous allons faire beaucoup plus".
A ce jour 2 axes pour Orange : du fonds d'investissement Iris de 300 millions d'euros monté avec Publicis et le programme d'accélération Orange Fab, actuellement déployé dans six pays, États-Unis, France, Pologne, Espagne, Israël, Côte d'Ivoire, qui a déjà accompagné 70 startups depuis 2013, pourrait être décliné "en province, en France et peut-être dans d'autres pays".

Maison connectée
Orange veut se positionner sur "la maison connectée, un vrai marché, avec un modèle économique. Nous sommes légitimes puisque nous sommes présents au domicile de nos clients." Et se perçoit comme «un distributeur, un agrégateur, un assemblier : c'est notre vocation de départ (…) mais nous pouvons aussi designer et produire certains objets notamment dans la santé.»

Expérience Client
Enfin dernier point, mais un peu « fumant », l’expérience client : "une ambition tout à fait inédite sur l'expérience client, qui n'a pas toujours été au centre de tout dans notre industrie, laquelle a plutôt eu une approche de masse». Orange veut devenir «le premier opérateur télécom de l'ère Internet". Reste à développer précisèment le concept…

Le plan précédent
Lorsqu’il est arrivé en 2010, le plan « Conquêtes 2015 » avait permis de dégager quelques axes. Ce plan La Tribune (03/2010) prévoyait 5 plans d’actions : 
- Après la crise sociale et celle des suicides en 2008 et 2009, remettre les salariés au cœur de l’entreprise et recréer une culture d’entreprise.
- Montée en débit des réseaux fixe et mobile,
- Simplifier les offres et les services,
- Améliorer la relation client, développer les usages. 
- Etre ambitieux à l’international.

En France, pour gagner des clients, Orange doit profiter de sa force dans les réseaux et être à l’initiative et dynamique commercialement sur la Fibre Optique. Parallèlement au déploiement, il lui faudra commencer à baisser ses tarifs pour ses clients ADSL les moins bien lotis. Concernant, la téléphonie mobile, Orange doit arriver rapidement à ne plus faire de distinctions sur l’utilisation de son forfait à l’intérieur des frontières de l’Union Européenne. Toute la Data doit être utilisable avec de la souplesse et pourquoi pas partagée entre plusieurs personnes.

Hammett

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« Réponse #196 le: 27 janvier 2015 à 06:14:08 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°103

Rachat de Jazztel par Orange
La décision de la Commission Européenne devrait rendre son verdict fin avril concernant le rachat de l’opérateur Jazztel par Orange pour 3,4 milliards d’euros. Orange va devoir faire des concessions supplèmentaires afin de garantir la concurrence sur le marché espagnol (Reuters, 20/01).

Orange à Cuba
Selon Bfm (21/01), la normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis pourrait poser un problème à Orange. L’opérateur avance ses pions afin de présenter des offres pour les touristes se rendant à Cuba, mais la présence Yankee pourrait un peu gripper la démarche. A voir quand même…

Consolidation in U.K.
Après la vente de EE à BT pour 15,7Md€, le conglomérat hongkongais Hutchison Wampoa a confirmé être en "discussions exclusives" avec l'espagnol Telefonica en vue du rachat de l'opérateur britannique de téléphonie mobile O2 pour 12,1Md€. Cette transaction ferait de Hutchinson le premier opérateur britannique.
Le marché britannique passerait lui aussi de 4 à 3 opérateurs, actuellement il est : EE (filiale d’Orange et de Deutsche Telekom) 27 millions de clients, O2 (filiale de Telefonica) 22 millions de clients, Vodafone 19 millions de clients, « 3 » (filiale de Hutchison Whampoa) 8 millions de clients. Après consolidation, il serait le suivant :  O2 + « 3 », 30 millions de clients, BT 27 millions de clients, Vodafone, 19 millions de clients. 

Rachat de Portugal Telecom
Le processus de rachat de l’opérateur historique par Altice (propriétaire de Numericable et de SFR) se poursuit. Les actionnaires de Portugal Telecom ont approuvé la vente pour 7,4 milliards d'euros.

Hammett

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« Réponse #197 le: 02 février 2015 à 06:15:03 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°104

Consolidation dans l’hexagone
Sébastien Soriano, le nouveau patron de l’ARCEP lors d’une interview au quotidien Les Echos (27/01) a déclaré : "On ne demande pas à un arbitre de foot de commenter le jeu sur le terrain. Notre job, à l’ARCEP, c’est de faire fonctionner le marché tel qu’il est, en créant les bonnes incitations. Il est pour cela nécessaire que le régulateur ait une vision panoramique du fonctionnement du secteur. Dans cette photographie globale, on trouve bien sûr des questions comme l’itinérance, la mutualisation des réseaux ou encore l’accès aux points hauts mobiles".

Bref, rien que de très classique pour l’ARCEP, son prédécesseur était déjà sur cette ligne-là.   

Roaming en Europe
Les opérateurs de téléphonie mobile pourraient être autorisés à maintenir au cours des trois prochaines années des frais d'itinérance ("roaming"), selon un document préparé par l'Union européenne (La Tribune, 28/01). Cette proposition va à l'encontre d'un vote du Parlement européen, qui s'est prononcé à une écrasante majorité pour la suppression d'ici fin 2015.
Les opérateurs télécoms pourraient offrir à leurs clients une "franchise de roaming", qui permettrait de naviguer sur internet et d'effectuer des appels au tarif local jusqu'à une certaine somme. Le montant de cette franchise n'est pas précisé.Au-delà de ce plafond, les opérateurs ne pourront toutefois pas imposer de frais supérieurs au prix de gros maximal, soit actuellement cinq centimes par minute ou méga-octets. Depuis juillet, les frais maximaux de roaming sont de 20 centimes par méga-octet.

Free
Afin de contrer la «guerre» tarifaire de Bouygues, Free a lancé plusieurs offres promotionnelles en 2014. Selon L’Opinion, 160 000 nouveaux clients box auraient été acquis via Vente Privée en 2014, soit plus de la moitié des recrutements de l’année (Freenews, 28/01). Si l’on prend un tarif minimum de 1,99€ au lieu de 29,99€, cela pourrait donner un manque à gagner (en année pleine) de 26,9 millions d’euros. A fin septembre 2014, cela représente 1,4% du nombre total des clients et 1,4% du chiffre d’affaire, compensé en partie par les gains effectués avec le dégroupage. Tenable, mais faudrait pas que cela dure.

alain_p

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« Réponse #198 le: 02 février 2015 à 21:43:29 »
  Si l’on prend un tarif minimum de 1,99€ au lieu de 29,99€, cela pourrait donner un manque à gagner (en année pleine) de 26,9 millions d’euros. A fin septembre 2014, cela représente 1,4% du nombre total des clients et 1,4% du chiffre d’affaire, compensé en partie par les gains effectués avec le dégroupage. Tenable, mais faudrait pas que cela dure.

C'est sans doute ce que Maxime Lombardini appelle de la "croissance rentable"  ;)

CariBoo

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« Réponse #199 le: 02 février 2015 à 22:16:19 »

Afin de contrer la «guerre» tarifaire de Bouygues, Free a lancé plusieurs offres promotionnelles en 2014. Selon L’Opinion, 160 000 nouveaux clients box auraient été acquis via Vente Privée en 2014, soit plus de la moitié des recrutements de l’année (Freenews, 28/01). Si l’on prend un tarif minimum de 1,99€ au lieu de 29,99€, cela pourrait donner un manque à gagner (en année pleine) de 26,9 millions d’euros. ...

Je ne comprends pas trop le calcul de l'Opinion qui sert de référence pour l'argumentation.
 28*12*160000 = 53,76 Millions .. cela fait donc un trou dans le CA de 53,76. En plus du CA qui n'est pas généré, les nouveaux abonnés engendrent des frais (raccordement (55E je crois), dégroupage de la ligne 9E/mois, cout de la freebox, frais de gestion ..). Cela revient à dire que le coût d'acquisition est très élevé pour cette population et que le seuil de rentabilité pour ces clients sera alors de 24-30 mois (Encore faut il qu'il reste abonné assez longtemps pour que l'opérateur commence à gagner un peu d'argent ..). La seule logique à ce type d'opération est de contrer l'acquisition de nouveau clients par ses concurrents et de les forcer à "cramer du cash" avec des offres économiquement limite.

Je me souviens que par le passé, Neuf, puis Neuf-cegetel étaient très fort à ce petit jeu .. on sait comment cela s'est terminé pour eux

Hammett

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« Réponse #200 le: 04 février 2015 à 06:14:27 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°105

Outemer Telecom   
Numericable fait marche arrière (La Tribune, 02/02) ! Numéricable revient sur les augmentations de tarifs de sa filiale Outremer Telecom. Celle-ci étant en vente dans le cadre du rachat de SFR, l’Autorité De La Concurrence soupçonnait Numericable de vouloir faire résilier ses clients pour les voir partir vers la filiale de SFR Réunion.

Dans le cadre du rachat de SFR, Numericable s'est engagé à céder les activités mobiles d'Outremer Telecom, à la Réunion et à Mayotte, car trop puissant (66% de part de marché à la Réunion, 90% à Mayotte). L’ADLC avait ouvert une enquête contre Numéricable (La Tribune, 22/01). L’Autorité De La Concurrence supervise la vente d’Outremer Telecom, qui devrait être finalisée d’ici fin février.   

Ouf, le rachat a failli ne pas se faire… 

Orange
En grande forme (trop ?) Stéphane Richard lors d’une interview Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro (La Tribune, 02/02). Pour lui, le marché français du mobile a un opérateur de trop, car l’introduction de Free Mobile a été une erreur. Même si il a reconnu que l’entente sur les prix avant l’arrivée de Free était également une erreur.

Donc, il devrait y avoir à terme une consolidation car en regard des investissements à réaliser les prix doivent cesser de baisser, car c’est une tendance lourde en Europe. Il estime à 2 milliards la perte de marge brute sur 2014.
Il a également plaidé pour que la fiscalité et la régulation européenne soit la même pour les opérateurs européens et les géants du net. Mais pour lui les nouvelles autorités européennes seraient un peu plus « européennes » que les précédentes.   

Pour Orange, il s’agit de développer les nouveaux usages (le paiement sur mobile, la santé, l’Internet des objets, le cloud, le big data...) en s’appuyant et en développant des starts-ups et sur un réseau de qualité, Ce qui permettra de monétiser ces services et de reconstituer les marges de l’entreprise et d’avoir un secteur des télécoms fort et à la hauteur des enjeux. 

Emballé, c’est pesé et les messages sont nets. Mais (un peu) cachotier, Stéphane Richard n’a rien dit sur l’avenir de l’accord d’itinérance avec Free…

Hammett

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« Réponse #201 le: 05 février 2015 à 07:41:58 »
Orange va lancer Orange Digital ventures (Les Echos, 22/01), un fond de capital-risque dédié aux startups qui sera doté dune enveloppe de 20 millions d’euros renouvelables  et sera piloté par Pierre Louette, le secrétaire général de l’opérateur.

Orange est déjà présent dans le financement  avec Iris, un fonds lancé en 2012 conjointement par Orange et Publicis et doté de 300 millions d’euros. Pour rappel, Les 2 groupes avait apporté ensemble 150 millions d'euros qui, ajoutés aux engagements provenant d'investisseurs tiers dont font partie le Fonds Européen d'Investissement et de CDC Entreprises (Groupe Caisse des Dépôts), permettent d'atteindre une capacité totale d'investissement de 300 millions d'euros. Mais contrairement à Iris, les startups sélectionnées par Orange Digital Ventures auront toutes un lien avec les activités du groupe. Elles seront principalement axées autour de la connectivité, l’internet des objets, la e-santé ou encore les paiements mobiles par exemple.

Ce fond va donc permettre de compléter l’existant : Orange Fabs [les accélérateurs de jeunes pousses du groupe], ainsi que toute la recherche-développement réalisée en interne. A suivre donc...Il serait assez instructif de voir les résultats dégagés par le fonds Iris. Quels sont les retours ?
Mais plus globalement, cela s’inscrit dans une volonté politique de favoriser l’innovation et l’investissement. Par le biais d’un financement direct via des grands groupes, 290 millions ont été levés l’an dernier, ce qui ne représente que 10% du capital-investissement total. L’objectif est d’arriver par de nouvelles mesures fiscales incitatives à 1 milliard en 2017 (Challenges, 09/12).

En complèment lire l’enquête de Olivier Ezratty sur Frenchweb, 11/2014)

Hammett

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« Réponse #202 le: 09 février 2015 à 06:11:15 »
It’s done (Le Monde, 05/02) ! Orange et Deutsche Telekom ont vendu EE à BT pour 16,7 milliards d’euros. Orange va recevoir 4,6 milliards d’euros et une participation de 4% dans l'entité commune BT/EE. La finalisation de cette opération est attendue d'ici à mars 2016.La cession de la part d’Orange dans EE signerait la sortie de l’opérateur de Grande-Bretagne. Aujourd’hui, Orange a clairement fait le choix de l’Espagne, son deuxième marché après la France. Il est en train de racheter Jazztel, le quatrième opérateur espagnol, pour 3,4 milliards d’euros.

Pour rappel, le conglomérat hongkongais Hutchison Whampoa a confirmé être en "discussions exclusives" avec l'espagnol Telefonica en vue du rachat de l'opérateur britannique de téléphonie mobile O2 pour 12,1Md€. Cette transaction ferait de Hutchinson le premier opérateur britannique.

Le marché britannique passerait lui aussi de 4 à 3 opérateurs, actuellement il est : EE (filiale d’Orange et de Deutsche Telekom) 27 millions de clients, O2 (filiale de Telefonica) 22 millions de clients, Vodafone 19 millions de clients, « 3 » (filiale de Hutchison Whampoa) 8 millions de clients.
Après consolidation, il serait le suivant : O2 + « 3 », 30 millions de clients, BT 27 millions de clients, Vodafone, 19 millions de clients. Consolidation : après l'Espagne, l'Allemagne, l'Irlande et Suisse, à qui le tour ?

Hammett

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« Réponse #203 le: 18 février 2015 à 12:42:58 »
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (16)
P.Drahi a fait une offre de 3,9 milliards d’euros pour racheter à Vivendi les parts (20%) que ce dernier détient encore dans SFR. L’opération se ferait par moitié par SFR et la maison mère Altice.
Vivendi donnera sa réponse le 27 février à l’issue d’un Conseil d’Administration. Cela vaudrait à Vivendi un total de 17 milliards d’euros pour la vente en totalité de SFR.Selon Le Figaro (18/02), l'offre devrait être accapté par Vivendi.

En attendant, la note commence à être présentée (Les Echos, 10/02). Elle est rude en interne, voir salée pour certains fournisseurs. Les synergies promises lors du rachat doivent atteindre plus d’un milliards d’euros jusqu’en 2017.

Altice la maison mère a présenté un première note sur ses résultats du 5 mars. Et ils ne sont pas bons. Le chiffre d'affaire et l'Ebitda 2014 seraient en baisses significatives par rapport à 2013 (résultats pro forma ou à périmètre constant, c'est à dire comme si SFR faisait déjà partie du groupe pour les résultats 2013).
« Modifié: 18 février 2015 à 13:03:53 par Hammett »