Auteur Sujet: Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) par Hammett  (Lu 225414 fois)

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Hammett

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« Réponse #168 le: 02 décembre 2014 à 21:35:12 »
Précision : la catégorie « autres » est calculé en prenant le total ARCEP défalqué des totaux publiés par les  opérateurs : Orange, Free, SFR, Bouygues et Numericable.
On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM comme SRR (54 000 à fin T3 2014), Outremer Telecom (57 000 clients à fin 2012), Zeop (10 000 clients) et  Canal+-Mediaserv (28 000 clients).  les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs, mais aussi Virgin Mobile, La Poste Mobile (qui déclarait 50 000 clients à fin juin).

Merci à @infestedgrunt pour la précision. ;)
« Modifié: 03 décembre 2014 à 07:51:46 par Hammett »

Hammett

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« Réponse #169 le: 03 décembre 2014 à 06:21:34 »
C’est aussi un feuilleton chez Orange. Que faire avec EE l’entreprise anglaise détenue avec Deutsche Telekom ? Depuis fin 2012, Orange s’interroge sur la possibilité de vendre en partie EE. L’opérateur compte 27 millions de clients dont 2 millions en 4G. EE est le plus grand opérateur mobile du Royaume-Uni (33% du marché), devant Vodafone, O2 (29% du marché) et Hutchinson. La valorisation serait de 10 milliards d’euros, dont la moitié pour Orange.

IL y a encore 2 mois, l’option envisagée était une introduction en Bourse, Le quotidien Les Echos(20/10) évoquait  une introduction en Bourse, mais également un sortie totale d’Orange. Orange était : "convaincu que la structure actionnariale actuelle est ce qui permet de valoriser au mieux l’entreprise". Stéphane Richard, confiait récemment que "la situation 50%-50%" ne pouvait pas durer "sur le long terme".

Un communiqué conjoint indique que la vente à British Telecom est également sur la table. Mais celui-ci qui souhaite revenir dans le mobile est également en train d’examiner le rachat de son ex branche mobile devenue O2 propriété de l’espagnol Telefonica.

La cession de la part d’Orange dans EE signerait la sortie de l’opérateur de Grande-Bretagne. Aujourd’hui, Orange a clairement fait le choix de l’Espagne, son deuxième marché après la France. Il est en train de racheter Jazztel, le quatrième opérateur espagnol, pour 3,4 milliards d’euros. Soit sa plus grosse acquisition depuis une dizaine d’années. La consolidation du secteur des télécoms se poursuit donc en Europe avec une stratégie de convergence fixe-mobile. A ce sujet, Vodafone étudie l’acquisition d’un câblo-opérateur comme Liberty Global qui est présent en Grande Bretagne sous la marque Virgin Média. 

Alors que la consolidation fixe/mobile semble en marche en Grande-Bretagne autour de Vodafone et de British Telecom, comme Orange n’est pas dans le jeu, l’heure est à la vente.

Philoutix

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« Réponse #170 le: 03 décembre 2014 à 15:52:19 »
ça va se terminer par une vente de la part d'Orange dans EE. L'état ayant besoin d'argent, cela se traduira surement par un dividende exceptionnelle ou un résultat net fortement majorée avec un IS à l'avenant pour Orange. Dans tous les cas, l'état prélèvera une forte dime qui s'élèvera au montant de la vente minoré du besoin de financement de JazzTel. Tout cela est de l'économie fiction mais si opportunité il y a SR vendra.

Pour le salarié, vaut mieux un RN majoré se traduisant par une participation à l'avenant, pour l'actionnaire un dividende exceptionnel. Pour le salarié actionnaire, il s'en fiche, il est sur de gagner à tous les coups.

Hammett

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« Réponse #171 le: 09 décembre 2014 à 06:13:40 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°99

Orange en Espagne
En Espagne, le dossier du rachat de Jazztel par Orange Espagne se poursuit. Mi-octobre une offre de 3,4 milliards d’euros pour 100% du capital de Jazztel a été déposée.   
Si Orange arrive à racheter Jazztel, l’ensemble détiendrait une part de marché de 26,2 % dans le fixe et de 25,1 % dans celui de la téléphonie mobile et deviendrait le deuxième opérateur sur le fixe et le troisième sur le mobile.

Le rachat pourrait rapporter 1,3 milliards d’euros d'économies. Auparavant Orange devra débourser 3,3 milliards et attendre les avis des différents régulateurs. C’est la plus grosse acquisition d’Orange depuis 10 ans.
Les autorités européennes de la concurrence ont déclaré vouloir approfondir l’examen du projet de rachat et vont chercher "à déterminer si le projet d'acquisition de Jazztel par son concurrent français Orange était conforme au règlement de l'UE sur les concentrations". Elle s'est donnée jusqu'au 24 avril 2015 pour prendre une décision. Les dernières opérations de concentration ont donné lieu à une plus grande ouverture aux mvno.

Orange en Afrique
Le directeur exécutif d’Orange pour l’Afrique et le Moyen-Orient a fait le point (cbanque). Pour lui le marché va également se consolider dans ces zones. Orange y compte 40% de sa clientèle soit 100 millions de clients. Orange y réalise un chiffre d'affaires de 5,4 milliards d'euros et emploie 21.000 personnes.

Pour plus de visibilité Orange devrait choisir de rattacher toutes ses filiales dans un même holding. Orange y a développé son service de paiement mobile Orange Money et qui est utilisé par 12 millions de clients dans 14 pays pour un montant de transfert de 4,5 milliards d’euros (contre 2,2 milliards en 2013).

Hammett

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« Réponse #172 le: 10 décembre 2014 à 06:17:06 »
A la suite du rachat de SFR, de Virgin Mobile et de Portugal Telecom pour 7,4 milliards d'euros (Le Figaro, 09/12), le quotidien Les Echos a publié une infographie sur le nouvel empire de Patrick Drahi l’homme fort d’Altice. Cela commence à devenir un groupe assez important, même si l’endettement est lourd. Le groupe rembourse 1,2 milliard d’intérêts par an (avant économies d’impôts), pour le seul rachat de SFR, c’est 600 millions par an. Ce qui semble à priori assez supportable, car les banques suivent.

Reste à y mettre de la cohérence dans tout cela et surtout à réussir le rachat de SFR afin d'en faire (enfin ?) un opérateur dynamique.
Question subsidiaire : Bouygues Telecom sera-t-il le prochain sur la liste ? Ou la consolidation se poursuivra-t-elle en fonctions des opportunités ici ou là ?


Hammett

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« Réponse #173 le: 11 décembre 2014 à 06:15:45 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°100
Histoire de célébrer le n°100 de cette rubrique, retour sur une brève publiée lors du premier numéro, le 11/04/2011 et sur une brève du numéro 50, publiée le 11 juillet 2013. Le numéro 100 est donc publié le 11 décembre.

Free – N°1, le 11 avril 2011
Maxime Lombardini (Les Echos, 03/2011)., le directeur général du groupe, est serein : "Nous avons atteint un point bas de 15 % des recrutements nets dans l'ADSL au quatrième trimestre. Ce n'est pas déshonorant, d'autant que le lancement de la Freebox nous rend optimistes quant au retour vers notre part de marché historique de 24-25 %".
La part de marché d'Iliad dans l'ADSL a reculé à 21,7 % fin 2010 contre 23 % fin 2009. Bref, il y a du taf. Au maximum Iliad a atteint 25,5% fin 2008. La Freebox Révolution et l’arrivée de Free dans le mobile seront-ils des leviers de croissance pour atteindre cet objectif ?   

42 mois après, on peut affirmer sans se tromper que la réponse est oui…Mais Free voulait doubler de taille pour 2015, pari réussi ? L’autre info portait sur l’avenir comme full mvno de Virgin Mobile, qui vient d'être vendu à SFR/Numericable. Destin croisé avec Free Mobile.   

Vivendi – N°50, le 11 juillet 2013
Vivendi est toujours dans la reflexion quant à l'avenir du groupe. Dernièrement, une réunion a juste confirmé que le conglomérat se séparerait d'une manière ou d'une autre du pôle télécom. Dans ce cadre, SFR prendrait petit à petit son autonomie pour aller jusqu'à une introduction en bourse en 2014. Reste à Vivendi à vendre sa filiale marocaine (Maroc Télécom) et sa filiale brésilienne (GVT).
Ne resterait chez Vivendi que le pôle "loisirs" : la télé avec Canal+, les jeux avec Activision et la musique avec Universal.

Moins de 18 mois plus tard, le problème est quasiment réglé pour Vivendi, GVT va être vendu courant 2015 et Vivendi se retrouver à la tête de 10 milliards d’euros de cash, un groupe sans dettes et recentré sur les médias. 

Vivement le numéro 200.

Hammett

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« Réponse #174 le: 16 décembre 2014 à 06:18:24 »
L’affaire qui oppose Orange à Cogent à peut-être trouvée son épilogue judiciaire. Pour rappel, Cogent est un opérateur de transit international qui apporte le trafic issu de Google ou de tout autre acteur du Net jusqu’aux fournisseurs d’accès.
Mais cela ne règle pas le problème de fond. L’essor de la vidéo en ligne et des services va certainement obliger aussi à avoir plus de transparence financière sur l’activité de peering. Le trafic internet est en train de passer d’une économie de troc à une économie marchande et régulée.
Rappel de quelques dates.

Décembre 2009
Des clients d’Orange se plaignent des débits sur plusieurs sites dont Megaupload. En fait il s’agit d’un conflit entre un intermédiaire Cogent et Orange, celui-ci invitant Orange à augmenter ses capacités de trafic. Orange répondant que le trafic de Cogent avait explosé suite à son contrat avec MegaUpload, qui représentait alors 90% du trafic envoyé par Cogent. Orange demandant aux opérateurs de payer quand le ratio dépasse 2,5, et avait donc demandé à Cogent de passer à la caisse.

Mai 2011
Cogent attaque Orange devant l’Autorité de la Concurrence

Septembre 2012
Au mois de septembre (Zdnet, 20/09) l'Autorité de la Concurrence donne raison en grande partie à Orange dans le conflit qui l’opposait à Cogent, mais demande également plus de transparence financières dans la gestion des échanges.
L’avis autorise Orange à demander une rémunération en échange de l'ouverture de capacités de «peering» supplèmentaires. L’asymétrie des échanges étant devenue importante : un trafic entrant jusqu’à 13 fois supérieur au trafic sortant. Suite à cette décision, Cogent se tourne vers la Commission Européenne.

Juillet 2013
(Les Echos, 10/07), le Conseil d’Etat autorise l’ARCEP à collecter des informations sur les relations qu’entretiennent les opérateurs - français et étrangers (lorsque leur activité impacte sérieusement les internautes français)  - avec les géants du Net tels que Google, Amazon, Apple et Facebook. Cela devrait permettre d’y voir plus clair sur le peering et d’essayer de déterminer qui doit payer qui/quoi pour acheminer les données. Certains blocages actuels pouvant remettre partiellement en cause la Neutralité du Net.

Aout 2013
La Commission Européenne perquisitionne les bureaux d’Orange, mais également ceux de Deutsche Telekom et de Telefonica.
La Commission s'est autosaisie du dossier et recherche depuis des preuves de distorsion de concurrence. Des "inspections" constituent une première étape en cas de soupçon de pratiques contraires aux règles de la concurrence, et ne préjugent pas de la culpabilité des entreprises en cause ni de l’issue de l’enquête.

Décembre 2013
Cogent perd une nouvelle manche contre Orange (ZdNet, 20/12). La société de transit contestait la décision de l’Autorité de la Concurrence du mois de septembre 2012.
Mais la Cour d’Appel vient de confirmer cette décision. Il reste encore le recours via une décision de Bruxelles.

Octobre 2014
La Commission européenne met fin à 14 mois d'enquête sur le conflit entre les opérateurs télécoms et les sociétés de la toile. Elle n'a pas trouvé de preuves incriminantes (BfmTV, 03/10). La CE a toutefois déclaré qu'elle continuerait de suivre le dossier de près.

Novembre 2014
Orange perd son procès (BfmTv, 25/11). L’opérateur contestait la perquisition effectuée en juillet 2013 dans ses locaux par la direction de la concurrence bruxelloise.

Hammett

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« Réponse #175 le: 17 décembre 2014 à 06:19:28 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°101

OCS, Netflic
OCS serait à 2,2 millions de clients. Source Challenges (édition papier du 11/12/2014). Le dernier chiffre était de 2 millions à fin avril. De son coté CanalPlay revendique 600 000 clients et Netflix serait entre 200 et 250 000 clients. Le tout démontre qu’à ce jour l’évolution est relativement lente en recrutements.
De son coté, alors qu’Orange parlait de constituer un Netflix à la française, ce ne sera qu’un service autour de la SVOD pour enfants avec TF1 (Bfmtv, 10/12). Au vu du développement tranquille de Netflix, rien ne semble urgent. 

700Mhz
Il ne manquait plus qu’elle ! La décision du Gouvernement est désormais connue sur le calendrier du lancement de la bande de fréquence du 700Mhz. l'attribution aura lieu en décembre 2015, ce qui permettra d’affecter les 2,3 milliards attendus au budget de La Défense 2015. 
"Leur transfert effectif aura lieu entre le 1er octobre 2017 et le 30 juin 2019, à l'exception de quelques zones où ces derniers pourraient les utiliser dès avril 2016" selon le communiqué de Matignon. L'Arcep, va lancer une consultation publique sur le processus d'attribution "prochainement".
Cela confirme le calendrier précisé par Jean-Ludovic Silicani – le président de l’ARCEP - : "Si l’attribution a lieu fin 2015 ou début 2016, alors les fréquences pourront être utilisées par les télécoms à partir de 2018 ou 2019".

Ce sujet devrait alimenter les discussions pendant l’année 2015 et la bataille des opérateurs devrait être passionnante...

No future
Le feuilleton de la vente de EE est en train de se terminer pour Orange. L’opérateur mobile britannique détenu à parité depuis 2010 avec Deutsche Telekom devrait être vendu à British Telecom.

Cela devrait rapporter 4,6 milliards d’euros de cash à Orange sans compter une prise de participation de 4% dans BT. Le rachat d'EE par BT doit encore recevoir l'approbation des actionnaires de BT et celle de l'Autorité de la concurrence. Le dossier devrait être examiné par Bruxelles. Orange a besoin de cash pour notamment financer le rachat de l'opérateur espagnol Jazztel pour 3,2 milliards d'euros. 

Le marché du mobile en Grande-Bretagne est le suivant :
EE (filiale d’Orange et de Deutsche Telekom) 27 millions de clients, dont 5,6 millions en 4G,
O2 (filiale de Telefonica) 22 millions de clients,
Vodafone 19 millions de clients,
« 3 » (filiale de Hutchison Whampoa)8 millions de clients.

Faut-il rappeler que c’est une partie de l’histoire d’Orange qui se joue. France Telecom avait racheté le britannique Orange en 2000 avant d’adopter ce nom à l’ensemble du groupe. Faute d’avoir un pied dans le fixe et d’être acteur de la convergence fixe/mobile, c’est donc une sortie du marché britannique (et à un bon prix)  pour Orange. 
Ce rachat devrait voir se poursuivre la consolidation du marché en Grande-Bretagne.

Hammett

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« Réponse #176 le: 18 décembre 2014 à 06:12:09 »
L’audience doit se tenir aujourd’hui. Bouygues Telecom a assigné Free devant le tribunal de Commerce de Paris pour "pratique commerciale trompeuse" sur son offre mobile et l’accuse de bridage pour limiter les coûts de son contrat d’itinérance avec Orange (Les Echos (25/11). Bouygues demande au moins 100 millions d’euros come préjudice.
Cette assignation relance la polémique entre Bouygues et Free, alors que les eux opérateurs avaient signé un paix des braves au moment de la tentative de rachat de SFR par Bouygues.

Ce n’est pas la première fois que le contrat d’itinérance entre Orange et Free est attaqué par SFR et surtout par Bouygues Telecom qui a toujours pensé que l’arrivée de Free Mobile était la cause principale des ses difficultés.

Attaque de SFR devant la Commission Européenne
En mars 2013, SFR avait attaqué Orange devant les instances européennes en alléguant une "acquisition de contrôle conjointe de France Télécom sur Free Mobile". En clair, Orange serait en mesure de "contrôler" Free Mobile et donc pourrait perturber la concurrence sur le marché des télécommunications en France. "La Commission a classé cette plainte, car nous sommes arrivés à la conclusion que ce contrat d'itinérance n'était pas un rachat tel que défini dans le droit des rachats", explique le porte-parole du commissaire européen à la concurrence Joaquin Almunia. La Commission Européenne avait renvoyé le dossier vers l’ARCEP. Et le régulateur n’a jamais rien trouvé à redire sur cet accord. Pour l’ARCEP, le contrat d’itinérance 3G entre Orange et Free est un accord de droit privé et n’est pas de son ressort. Pour le régulateur, sa seule mission est de vérifier que Free est dans les clous sur la couverture tel que prévue dans sa licence.

ADLC et ARCEP sur le contrat d’itinérance
D’autre part, un avis consultatif sur l'accord entre Free et Orange avait été demandé par le gouvernement à l'Autorité de la concurrence (Communiqué de presse) qui avait réaffirmé les principes de l’itinérance mais avait estimé qu’il ne devait pas être renouvelé.
Pour rappel, sur la 2G, l'itinérance court jusqu’en janvier 2016, mais pour l'Autorité de la Concurrence ce sera modulable en fonction de l’état du parc : "C’est à l’aune de cette évolution qu’il conviendra d’apprécier s’il est approprié de demander à Free de réaliser la migration de son parc avant les autres opérateurs, ou si une solution d’itinérance 2G encadrée est moins susceptible de fragiliser la dynamique concurrentielle."

Pour la 3G, c’est  2018, mais c'est dénonçable par un signataire (Free et/ou Orange) à partir de 2016. Selon les termes de sa licence, Free s’est engagé à couvrir, par son réseau propre, 75% de la population dès 2015 et 90% en 2018. Il devrait donc de lui-même demander à sortir de l’itinérance au fil de l’eau.

Au mois de juillet, L'Autorité De La Concurrence avait émis des doutes sur cet accord d'itinérance (La Tribune, 11/07). Pour l'ADLC, le problème semble être surtout du coté de l’ARCEP : "L'itinérance doit prendre fin, en 2016 voire 2018. Comment ? Il faut que l'Arcep mette en demeure Free avant l'échéance réglementaire, il faut anticiper et ne pas attendre le dernier moment, pour vérifier qu'il est sur la bonne trajectoire d'investissement (...) Mais nous avons émis des doutes et des craintes sur la pérennisation de l'itinérance, qui crée une situation de dépendance financière d'un côté et stratégique de l'autre. (il ne s'agit) pas de supprimer la licence en mettant en demeure Free de façon anticipée, avant janvier 2015.".

Pour L'ADLC, la balle est du coté de l'ARCEP : "Nous n'avons vu aucune étude à la suite de cette proposition, aucune proposition concrète, aucune réunion menée par le régulateur pour mettre en place le calendrier et la méthodologie que nous avons suggéré. Nous sommes déçus que rien n'ait été fait depuis un an. C'est un peu dommage (...) On aimerait que ce soit au moins expertisé. Réfléchir à une méthodologie pour envisager une extinction progressive par plaques régionales de l'itinérance, c'est un travail qui ne peut être mené effectivement que par l'Arcep".

La charge de l'ADLC n'est pas nouvelle et la dernière salve date du mois de juin lors d'un colloque organisé par Les Echos. L'ARCEP a même lancé une enquête, et elle : "vérifie que Free est bien sur une trajectoire d'investissement pour tenir ses obligations de couverture de 75% de la population à une échéance très proche, janvier 2015 : c'est demain matin (ajoutant) A ce stade, on ne sent pas d'enthousiasme à accélérer le calendrier (d'extinction de l'itinérance) chez l'opérateur qui en tire des revenus significatifs (...) Dès 2015, il faudra regarder dans le détail cette extinction par plaque à partir de 2016 ou 2018". 

Attaque de Bouygues devant le Conseil d’Etat
Enfin en juin 2014, Bouygues Telecom a attaqué l’ARCEP devant le Conseil D’Etat, Bouygues dénonçant le manque de clarté de la sortie de l’itinérance 3G qui lie Orange et Free.

Préjudice de 100 millions ?
Reste à déterminer le préjudice financier exact pour Bouygues Telecom. Depuis le lancement de Free Mobile, Bouygues a gagné 867 000 clients sur les forfaits, mais perdu 1,290 millions en prépayé, soit un solde négatif de 423 000 clients. Cela vaut-il 100 millions, plus ? S’agit-il des pertes financières cumulées de Bouygues Telecom ? Même pas, car sur l’année 2012 et 2013, Bouygues a perdu 798 Millions de chiffre d’affaire.

Hammett

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« Réponse #177 le: 18 décembre 2014 à 11:54:42 »
Iliad continue ses emplettes, et rachète Orange Suisse au fonds d'investissements Apax pour 2,3 milliards d'euros (source Les Echos). Iliad avait déjà été candidat au moment de la vente d'orange.     

mccob

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« Réponse #178 le: 18 décembre 2014 à 12:11:55 »
Iliad continue ses emplettes, et rachète Orange Suisse au fonds d'investissements Apax pour 2,3 milliards d'euros (source Les Echos). Iliad avait déjà été candidat au moment de la vente d'orange.   

Non ce n'est pas Iliad c'est NJJ, la holding personnelle de Xavier Niel (et c'était déjà à titre personnel que le rachat avait été tenté).

Hammett

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« Réponse #179 le: 18 décembre 2014 à 13:35:45 »
Orange avait vendu pour 1,8 milliard d'euros. La plus-value est belle. Les opérateurs télécoms se vendent bien en ce moment (SFR, Portugal Telecom, EE, Jazztel, etc...)