Si les IPv4 étaient gérées en bourse, Goldmann Sachs les auraient déjà toutes racheté pour les louer 2€/mois.
Si les plages IP étaient considérées comme des terrains constructible, qui serait propriétaire des plages non allouées?
Comment seraient-elles attribuées? Et à quel rythme?
(Génial, on retrouve le thème initial!)
Si les plages IP sont considérées comme très précieuses, qu'est-ce qui justifie que les FAI et autre grandes sociétés informatiques en disposent pour presque rien? (Surtout les plus anciennes, les plus solidement établies, etc.)
Ne pas faire appel à un mécanisme de marché pose un problème
moral.
Dans ce cas, le système d'administration actuel fait surtout le jeu des acteurs établis.
Encore une fois,
je ne dis pas que je souhaite ce mécanisme de marché. Des plages de numéros ne sont pas analogues à du cuivre ou de l'uranium, en effet,
les numéros sont des ressources par le fait d'une décision technique arbitraire (la définition d'un protocole), donc il ne faut pas les considérer comme obligatoirement soumis aux mêmes règles.
En revanche, je dis qu'il est intéressant de comparer la situation actuelle (pas de marché) avec un hypothétique marché, pour voir que le marché exprime par le prix la rareté qui de toutes façons existe. Le marché donne un prix à un avantage.
S'interdire de donner un prix, alors que certains vont avoir un avantage considérable sur les autres, pose me problème philosophiquement.Imaginer que les IPv4 soient considérées comme des biens négociables me semble être une expérience de pensée intéressante. Pour quelqu'un vraiment de gauche comme moi, cette approche (se représenter la valorisation par le marché) me parait indispensable.
Pour les gauchistes, c'est hérétique évidemment.