Auteur Sujet: Le nucléaire  (Lu 171135 fois)

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xp25

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Le nucléaire
« Réponse #1164 le: 16 janvier 2023 à 18:38:15 »
Vous aviez vu ça ?

R@284

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Le nucléaire
« Réponse #1165 le: 17 janvier 2023 à 18:05:18 »
Un beau schmilblick, rien de plus ! 

fansat70

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Le nucléaire
« Réponse #1166 le: 17 janvier 2023 à 18:31:21 »
[Mode Ver Baverur]
C'est la triste illustration de ce que nos "têtes pensantes" sont capables de faire d'une directive Européenne... On ne sort pas indemne de 2 très long séjours, d'abord par "Sciences Dépots" et ensuite du truc dont l'a dénomination première a été "camouflée" par l'actuel président... Il paraîtrait que d'aucuns auraient une fâcheuse tendance à appeler l'ensemble "Institut de la Stagnation Pérennisée"! Étrange, non? ;)
[/Mode Ver Baveur]

alain_p

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Le nucléaire
« Réponse #1167 le: 19 janvier 2023 à 15:43:14 »
La vente forcée d'électricité nucléaire à bas tarif par EDF à ses concurrents aletrnatifs qui ne produisent pas risque de durer, malgré les recours d'EDF entre autres.

Citer
Le Conseil d'Etat préconise de rejeter les requêtes d'EDF contre l'Arenh

Le Conseil d'Etat a examiné mercredi des recours contre la décision du gouvernement en 2022 de forcer EDF à vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour contenir la facture d'électricité des Français. La rapporteure publique a préconisé le « rejet de l'ensemble des requêtes, portées, entre autres, par EDF.

latribune.fr 19 Jan 2023, 8:52

Le Conseil d'Etat est parti pour ne pas donner raison à EDF qui l'a saisi pour demander l'annulation du décret pris le 11 mars 2022 par le gouvernement prévoyant le relèvement du plafond de l'Arenh (« Accès régulé à l'électricité nucléaire historique »), un mécanisme qui permet aux concurrents d'EDF d'acheter une partie de sa production d'électricité à prix fixe et bon marché.

La rapporteure publique, dont les conclusions sont généralement suivies, a préconisé le « rejet de l'ensemble des requêtes », estimant que les arguments des différents requérants n'étaient pas fondés. Outre EDF, la haute juridiction administrative avait été saisie par des administrateurs salariés de l'énergéticien, des actionnaires salariés et retraités et un fournisseur d'énergie alternatif. Cette demande avait déjà fait l'objet d'un recours en référé des fédérations syndicales, retoqué début mai par le Conseil d'Etat.Les requérants ont notamment critiqué cette mesure sur le terrain du droit de l'Union européenne, la qualifiant d'aide d'Etat et estimant qu'elle aurait dû être notifiée à l'Europe.

« Ce qui est contesté ici, c'est la base légale qui sous-tend ce dispositif », a déclaré lors de l'audience le représentant d'EDF, rappelant son coût de quelque 8 milliards d'euros pour EDF, dont les finances étaient déjà dans le rouge, la faute notamment à une production nucléaire historiquement basse en raison de l'indisponibilité d'une grande partie de son parc.
...
Le gouvernement travaille à remplacer l'Arenh qui prend fin le 31 décembre 2025

L'Arenh est régulièrement dénoncée par EDF comme un « poison » qui pèse sur ses finances déjà mal en point. La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher indiquait fin octobre que le gouvernement travaillait sur le dispositif appelé à succéder à l'Arenh, qui fin au 31 décembre 2025. « Il faut le remplacer par quelque chose » qui permette à la fois de « protéger nos entreprises industrielles » et « qu'EDF puisse continuer à se développer », ajoutait-elle à l'occasion du débat sur les crédits 2023 en faveur de l'Ecologie.
...
Agnès Pannier-Runacher rappelait que « l'Arenh est un mécanisme qui bénéficie au consommateur final » et a permis « de baisser le coût de l'énergie de manière forte par rapport aux autres pays européens pour nos industriels français en 2022 ».  Il a notamment « préservé 45.000 emplois et 150 (entreprises) électro-intensives », mais, « ça ne veut pas dire que l'Arenh a toutes les qualités du monde ». Créé par une loi de 2010, « il a été prévu pour faciliter le déploiement de nouvelles capacités d'investissement au service de la production électrique » et « ça ne s'est pas traduit dans les faits, il faudra en tirer les conséquences ».

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/le-conseil-d-etat-preconise-de-rejeter-les-requetes-d-edf-contre-l-arenh-948514.html

alain_p

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Le nucléaire
« Réponse #1168 le: 19 janvier 2023 à 21:45:43 »
Hier, le Sénat a fait sauter l'objectif de passer sous 50% de nucléaire à l'horizon 2035. Maintenant, c'est le Sénat, il faudrait que l'assemblée nationale confirme.

Citer
Les sénateurs font sauter le plafond imposé à la production nucléaire en France

L'examen du projet de loi d'accélération du nucléaire a été bouclé en quelques heures mardi au Sénat. Il acte au passage la suppression de l'objectif de réduction du nucléaire à 50 % dans le mix électrique à 2035.

Par Muryel Jacque, Sharon Wajsbrot Publié le 18 janv. 2023 à 13:27Mis à jour le 18 janv. 2023 à 17:31

C'est un examen express de la part des sénateurs. Mardi soir, le Sénat a bouclé l'examen du texte d'accélération « des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires » , élargissant sa portée pour « donner un signal fort » de relance du nucléaire, comme l'a souligné son rapporteur, le sénateur des Vosges, Daniel Gremillet (LR).

La mesure la plus emblématique adoptée par le Sénat réside dans la suppression de l'objectif de réduction de la part du nucléaire dans le mix de production électrique français. Aujourd'hui, le nucléaire fournit environ 60 % de la production d'électricité en France - et près de 75 % quand toutes les centrales tournent à plein régime - or la loi fixait jusqu'à présent l'objectif de ramener cette part à 50 % à l'horizon 2035, dans un souci de réduire la dépendance de la France au nucléaire.

C'est un examen express de la part des sénateurs. Mardi soir, le Sénat a bouclé l'examen du texte d'accélération « des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires » , élargissant sa portée pour « donner un signal fort » de relance du nucléaire, comme l'a souligné son rapporteur, le sénateur des Vosges, Daniel Gremillet (LR).

La mesure la plus emblématique adoptée par le Sénat réside dans la suppression de l'objectif de réduction de la part du nucléaire dans le mix de production électrique français. Aujourd'hui, le nucléaire fournit environ 60 % de la production d'électricité en France - et près de 75 % quand toutes les centrales tournent à plein régime - or la loi fixait jusqu'à présent l'objectif de ramener cette part à 50 % à l'horizon 2035, dans un souci de réduire la dépendance de la France au nucléaire.

Changement de cap de politique énergétique

Ce plafond de 50 % est issu de la loi de transition énergétique adoptée sous François Hollande en 2015 et a été réaffirmé par la loi énergie-climat adoptée en 2019, au cours du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Le cap avait toutefois pris du plomb dans l'aile dès 2017 : Nicolas Hulot, alors ministre de l'Ecologie d'Emmanuel Macron, avait repoussé la date pour l'atteindre de 2025 à 2035.

Maintenir ce plafond signifiait toutefois persévérer dans la fermeture de réacteurs nucléaires, une voie qu' Emmanuel Macron a écartée dans son discours de Belfort sans pour autant changer la loi. Pour réduire la part du nucléaire à 50 % du mix à 2035, le gouvernement estimait nécessaire de fermer 12 réacteurs nucléaires sur la période (en plus des deux de Fessenheim).

Pour les sénateurs, il était essentiel d'affirmer un changement de cap de politique énergétique dès l'adoption de ce texte. « Le gouvernement élude les questions cruciales de la révision de la planification énergétique. Jusqu'au tournant du discours de Belfort , le président de la République a appliqué une politique d'attrition et d'indécision sur le nouveau nucléaire. Notre commission souhaite renverser la tendance », a expliqué Daniel Gremillet.
...
Implantation des nouveaux réacteurs

L'abandon du plafond de production nucléaire doit désormais être discuté à l'Assemblée nationale qui examinera le texte début avril. Une autre question pourrait bien agiter les débats au Palais-Bourbon, celle des zones d'implantation des nouveaux réacteurs nucléaires. Le sujet a été mis sur la table au Sénat, via un amendement déposé par les écologistes, qui fait en sorte que les « installations nucléaires ne s'installent pas sur des sites vulnérables aux inondations et aux submersions marines ».

L'amendement a été adopté par les parlementaires à l'étonnement de la ministre de la Transition énergétique. « Ce que vous venez de voter […], c'est le fait qu'on ne construise pas de nouveau réacteur ni à Penly ni à Gravelines », a-t-elle fait remarquer, un brin crispée. « Vous venez d'arrêter potentiellement la construction de quatre réacteurs à Penly et à Gravelines, je voulais le signaler parce que c'est intéressant ».

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/les-senateurs-font-sauter-le-plafond-impose-a-la-production-nucleaire-en-france-1898333

alain_p

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« Réponse #1169 le: 17 février 2023 à 22:06:05 »
EDF a publié ses résultats aujourd'hui. Comme attendu, c'est une énorme perte, -17.9 milliards d'euros, une des plus grosses pertes historiques d'une entreprise française, due aux pertes de production nucléaire pour les problèmes de maintenance, dont corrosion sous contrainte, et le bouclier tarifaire, payé en fait par EDF. EDF est en train d'être nationalisé par l'Etat, qui devra remettre au pot.

Extrait du CP :
Citer
...
En revanche, le recul de la production nucléaire, essentiellement lié aux contrôles et réparations de la corrosion sous contrainte, a un impact estimé à -29,1 milliards d’euros en EBITDA (2), compte tenu des achats rendus nécessaires dans un contexte de prix de marché très élevés.

De plus, les mesures régulatoires exceptionnelles adoptées en France par le gouvernement, afin de limiter la hausse des prix de vente aux consommateurs en 2022, ont pénalisé l’EBITDA pour un montant estimé à -8,2 milliards d’euros (3). Avant ces mesures régulatoires, l’EBITDA bénéficie de la hausse des prix de marché se répercutant sur les prix aux clients pour un montant estimé à 8,7 milliards d’euros (4).

La production hydraulique diminue du fait de la très faible hydraulicité, générant une baisse de l’EBITDA pour environ 2,5 milliards d’euros.

Enfin, le retour de clients chez EDF au tarif réglementé a un impact négatif en EBITDA compte-tenu de l’achat des volumes correspondants sur le marché à prix très élevés

https://www.edf.fr/sites/groupe/files/2023-02/resultats-annuels-2022-cp-fr-2023-02-17.pdf


Bielorusse320

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« Réponse #1170 le: 18 février 2023 à 09:10:50 »
J’ai du mal avec la réthorique d’EDF. On parle d’un outil (les CNPE) qui :
- a été payé par le contribuable
- est amorti.
Certes EDF aurait pu vendre plus cher sans l’Arenh mais le coût marginal d’un MWh nucléaire n’est pas très élevé (le principal composant du coût est le financement de la construction).

Nico

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« Réponse #1171 le: 18 février 2023 à 09:36:47 »
- a été payé par le contribuable
Tu peux préciser ?

fansat70

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« Réponse #1172 le: 18 février 2023 à 10:06:29 »
Tu peux préciser ?
Même question! Et quant à l'amortissement, si l'on prend la "précaution" d'intégrer les coûts de fin de vie et démantèlement d'un réacteur nucléaire, l'amortissement pas gagné, ceci allant joyeusement crescendo au fur et à mesure des "découvertes d'incidents techniques et leur traitement, car à chaque incident, c'est de la production en moins, donc moins de rentrées financières!

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« Réponse #1173 le: 18 février 2023 à 10:07:18 »
Oui, je peux. J'ai réagi dans ce fil pour éclairer ma lanterne donc je suis preneur d'info. :)
Est-ce que ce n'est pas l'Etat qui a porté la dette liée au financement des centrales ? Je ne suis pas certain de la réponse, mais EDF a au moins bénéficié de la garantie de l'Etat pour ce financer moins cher (?)


Steph

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Le nucléaire
« Réponse #1174 le: 18 février 2023 à 10:09:40 »
Même question! Et quant à l'amortissement, si l'on prend la "précaution" d'intégrer les coûts de fin de vie et démantèlement d'un réacteur nucléaire, l'amortissement pas gagné, ceci allant joyeusement crescendo au fur et à mesure des "découvertes d'incidents techniques et leur traitement, car à chaque incident, c'est de la production en moins, donc moins de rentrées financières!
Il faut juste ne pas démanteler...
Le site est sacrifié de toute façon et il n'y a pas grand chose à récupérer de façon rentable.

Bielorusse320

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« Réponse #1175 le: 18 février 2023 à 10:10:29 »
Même question! Et quant à l'amortissement, si l'on prend la "précaution" d'intégrer les coûts de fin de vie et démantèlement d'un réacteur nucléaire, l'amortissement pas gagné, ceci allant joyeusement crescendo au fur et à mesure des "découvertes d'incidents techniques et leur traitement!
Le démantèlement est une question à part non ?
Mes notions de compta commencent à dater à un peu mais la durée de fonctionnement initiale était de 40 ans. L'amortissement donc du se faire sur cette durée au départ. Depuis que l'on parle de prolonger la durée de vie des réacteurs, il est possible que ce ne soit plus le cas.