Il y a aussi la méthode qui consiste à optimiser les asymétries des clients pour faire de la marge ou réduire les prix (ce qui est plutôt la tendance).
Exemple : un hébergeur fait principalement du trafic sortant mais paye une capacité.
Pour 1Gbps acheté il peut faire circuler 1Gbps en sortant + 1Gbps en entrant.
Donc les hébergeurs ont tout intérêt à chercher à vendre leur transit "inutilisé" à des FAI.
Ce sont des Gbps qui ne coutent rien de plus à l'hébergeur puisqu'ils sont censés être financés par leur business principal.
Le marché fait qu'il y a plus d'hébergeurs que de FAI et que du coup les clients sont rares et les prix très bas (0,5 € à 0,3 € le Mbps voire plus bas sur de gros volumes). Et puis, il n'y a pas non plus beaucoup d'hébergeur à la taille des FAI. Les transitaires internationaux sont à peut près les seuls à pouvoir garantir les capacités demandées. Mais même chez eux la logique reste la même. Ils cherchent à équilibrer leur clientèle et un FAI paye son transit moins cher qu'un hébergeur.
Peut-être que le prix très bas dont bénéficient les FAI contribue aussi au fait qu'économiquement ça peut être plus simple et plus quali d'avoir un transitaire que d'avoir à gérer des PNI ou des peering en propre. Ils peuvent mettre la pression sur le transitaire qui n'est qu'un fournisseur et pas un 'partenaire' à qui on peut imposer des choix qualitatifs.
D'ailleurs on peut se poser la question de la sortie d'Online du réseau Free. Dans l'absolue, le trafic n'était pas dans le même sens. Il y a peut-être eu un point de rupture dans les ratio qui a fait qu'il pouvait être économiquement plus intéressant que Free retrouve une grosse asymétrie alors que Online commençait à représenter du volume (et donc aussi un pouvoir de négociation auprès des transitaires et d'éventuels peers...réduisant le coût du transit pour ses propres besoins). ou peut-être pas...qui sait
A l'inverse les offres d'accès ADSL d'OVH ne leur coute rien en transit puisque tout est déjà financé à priori par le business de l'hébergement et intégré dans les charges du trafic sortant. Ca permet d'avoir des offres agressives avec une plus grande diversité de routes et une capa déjà présente.
Si on rapproche cette situation réelle du modèle Hopus, en fait on s'aperçoit que c'est un peu le même résultat mais revu par le marketing.
Tout le monde est censé payer le même prix au départ. Ceux qui poussent du trafic payent le prix du marché et ceux qui reçoivent du trafic son rémunérés en déduction du cout du marché.
Modèle A : le FAI paye 0,5€ et le content provider paye 1€
Modèle B : le FAI paye 1€ et encaisse 0,5€ soit cout net de 0,5 €, le content provider paye 1€
C'est le transit 2.0 : les mêmes paquets IP et le même protocole BGP mais avec une touche de créativité
--- Message Personnel -----
Mediactive Network a d'ailleurs quelques Gbps de trafic entrant dispo à revendre