Ca tombe bien, le critère d'évaluation primaire de l'étude initiale sur les +16 ans ne portait pas sur l'hospitalisation mais la prévention de la maladie :
The primary end point was prevention of Covid-19 illness with onset at least 14 days after the second injection
S'agissant de l'étude sur les -12 ans, les critères primaires portent sur les événements indésirables et le ratios d'anticorps comparés au 16-25 ans.
La prévention de la maladie est un critère secondaire.
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04816643
Ensuite si il y a une efficacité statistique à prévenir la maladie, il y aura mécaniquement une efficacité statistique à prévenir les hospitalisations.
Merci pour les infos et les précisions. Je vois qu'ils sont pleinement conscients des problèmes statistiques que je soulevais, et qu'ils ont donc changé les critères d"évaluation retenus pour les catégories d'âge plus élevée. On imagine une étude avec 30.000 participants, divisés en deux groupes en double aveugle, l'un prenant le vaccin, l'autre un placebo. Dans un groupe, il y a 0 hospitalisés, dans l'autre, il y a 1 hospitalisé. Que peuvent-ils en conclure ? Bien que statistiquement, pour les critères retenus, il n'y a pas de différence entre les deux groupes.
Par contre, je trouvée le critère 'illness onset ' particulièrement vague, d'autant que les enfants sont la plupart du temps asymptomatiques. Etre hospitalisé ou pas est un critère clair. Je suppose que les critères de la maladie étudiés sont précisés plus loin. Car faut-il perdre le goût et l'odorat, ou simplement être positif à un test RT-PCR ? Sachant en plus qu'avec le Pfizer, et le variant Delta, vaccinés et non vaccinés ont pratiquement la même charge de virus.
Pour les moins de 12 ans, les événements indésirables désignent à priori les effets secondaires, donc on ne jugerait que si les effets secondaires sont faibles, et pas l'efficacité du vaccin. C'est comme un médicament homéopathe, du sucre, il ne fait pas de mal, donc on peut l'administrer (et donc le faire rembourser par la sécurité sociale), même si son efficacité pour prévenir la maladie n'a pas été démontrée.
Pour ta conclusion, je la trouve assez faible, vu qu'il y a de toute façon très peu d'hospitalisations même actuellement, donc prévenir la maladie n'y changerait pas grand chose.
Il y a quand même une interrogation, on baisse les doses pour les enfants, il sera certainement mieux supporté, mais sera-t-il quand même aussi efficace ? Pour les anticorps produits, on espère qu'un vaccin produit des anticorps, mais s'il n'y a pas de symptômes même sans, quelle est l'utilité ?
J'attends avec curiosité les résultats de cette étude de phase III, et les avis des autorités de santé.