L'intrégralité de la monnaie présent au sein d'un pays est issu d'un déficit de ce dernier.
Lorsque l'état est en déficit, il y a plus d'argent dans l'économie, et cette dernière "va mieux".
Lorsque l'état fait du bénéfice, il réduit la quantité d'argent présent, l'économie dépérit.
OK, je pense que je vois le problème.
En gros :
La monnaie correspond à une dette si on veut, mais c'est une dette non remboursable. Les billets ne sont plus convertibles en or. Tu ne peux pas demander la contre-valeur d'un billet de 100 €. Tu vas à la Banque de France, tu donnes un billet de 100 €, tu exiges sa valeur, on va te rendre un même billet, et tu seras bien avancé!
C'est comme une participation dans une société : ça a une valeur, ça correspond à une dette, mais qui n'est jamais remboursable.
Pour sa dette, la France demande à l'Agence France Trésor de trouver x millions d'euros en un jour, l'Agence èmet des titres de dette à une certaine échéance, sur les marchés, à un certain prix. Pour des raisons conjoncturelles (les autres pays sont pour la plupart au moins autant dans la panade), les titres se vendent bien.
Ces titres sont des euros plus tard : la France promet de rembourser la contre-valeur à une certaine date. L'acheteur parie sur le fait que la France n'aura pas pris le chemin de la Grèce quand ce jour arrivera.
On peut aussi (et c'est peut-être la raison de ta confusion monnaie/dette) monétiser la dette : on transforme l'émission de titres de dette en augmentation de la masse monétaire. Par exemple on demande à la Banque de France de mettre à l'escompte des titres de dette de l'Etat, en les échangeant contre de la monnaie (sortie de nul part, la Banque de France peut "frapper monnaie").
En gros l'Etat se finance avec de l'argent gratuit sorti de nul part. C'est ce que les démagogues comme Marine Le Pen proposent pour éviter d'enrichir la finance apatride (sic).
Les ignares font références à une époque bénie où la France se finançait "pour rien", avant la "loi Pompidou" (sauf que cette loi n'a pas été proposée par Pompidou, c'est une disposition technique qui se contentait de maintenir les règles antérieures, et cette époque "bénie" n'existe pas).
On se demande pourquoi on ne sortirait pas l'argent dont on a besoin d'une imprimante. C'est magique!
Sauf que quand on a passé 5 ans, on doit se douter que ça ne peut pas être aussi facile de faire de l'argent. L'argent représente la rareté. S'il n'est pas rare, il n'a plus sa fonction première.
Comme la Banque de France (ou autre banque centrale) n'a pas le droit de financer directement un état, on passe par une manipulation indirecte : la banque centrale ne donne pas de l'argent à l'état, même en échange d'un titre de dette. Elle ne peut qu'acheter sur le second marché des titres de dette. Donc les banques privées financent les états, en achetant des titres (qui sont bien notés, et c'est pour le bilan des banques); soit elles revendent ces titres, soit elles les utilisent comme garantie pour obtenir des prêts de la banque centrale.
Donc les banques financent les états, avec de l'argent prêté par la banque centrale en échange des titres de dette!
On voit que le système se mord la queue.
Les crapauds comme Méluch trouvent que c'est trophorib que le méchant kapital s'enrichisse sur le dos des états, en oubliant que ce sont les états qui ont mis en place ce système, qui ont obligé les banques à assainir leur situation et à arrêter de spéculer méchamment et arrêter
de manger les enfants pardon d'avoir au bilan des titres moins bien cotés que ceux des états.
Le pouvoir étatique organise l'absurdité du système bancaire et monte les
andouilles pardon les électeurs contre les banques qui ne prêtent pas assez, alors qu'on met en place les règles Bale III qui limitent le montant des crédits que peuvent accorder les banques, au nom d'une sécurité tout à fait hypothétique (pour être sûr, il ne faudrait pas prêter son argent à sa banque, point).
En gros.