Auteur Sujet: Adoption d’IPv6 en France : l’AOTA demande l’intervention du gouvernement  (Lu 9452 fois)

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vivien

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Acte N°1 le 7 mai 2018 : Adoption d’IPv6 en France : l’AOTA demande l’intervention de l’ARCEP

Acte N°2 le 6 juin 2019 (le 6/6, le jour est bien choisit) : Adoption d’IPv6 en France : l’AOTA demande l’intervention du gouvernement


Face aux problématiques concurrentielles que suscite le mouvement de transition vers le protocole IPv6 du fait de la pénurie à venir d’adresses IPv4, structurellement inévitable mais dont les conséquences sont aggravées par le comportement inefficace de certains acteurs qui disposent d’un très grand stock d’adresses IPv4 non utilisées ou excédant largement leurs besoins réels, l’AOTA a décidé de saisir le gouvernement français et les autorités compétentes (ARCEP et ADLC) sur ce sujet.

En effet, les projections en matière de disponibilités à l’attribution d’adresses IPv4 pour l’Europe laissent entrevoir un épuisement du stock dans le courant de l’année 2020, autant dire demain. Il est indispensable d’agir dès maintenant pour permettre à toutes les innovations de se développer et ne pas freiner la concurrence sur le marché des télécoms entre ceux qui auront des ressources IPv4 suffisantes et les nouveaux entrants.


Lettre ouverte de l'AOTA à Madame Agnès Pannier-Runnacher, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Économie et des Finances : (cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)

vivien

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Le contenu de la lettre de 4 pages :

Dossier suivi par : Bruno Veluet, Vice-Président / Nicolas Guillaume, Secrétaire
Objet : Transition vers IPv6 et préservation de l’équilibre concurrentiel

Paris, le 4 juin 2019,

Madame la Ministre,

Fondée en mars 2017, l'AOTA est l'Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs français. Elle réunit aujourd’hui près de 50 opérateurs d'envergure régionale déclarés auprès de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et membres du RIPE, partout en France incluant les DROM-COM. Ils génèrent plus de 220 millions d’euros de chiffre d’affaires agrégé pour plus de 1500 emplois directs.

Grâce à la diversité de leurs services, leur taille humaine, leur parfaite connaissance des technologies Internet, leur approche de proximité et leur offre ciblée, les opérateurs télécoms alternatifs sont des acteurs commerciaux de droit privé essentiels à l’essor numérique et économique des territoires. Ils sont au cœur du marché français des télécommunications depuis l’ouverture de la concurrence, aux côtés des opérateurs commerciaux d'envergure nationale (OCEN).

Si nous vous écrivons aujourd’hui, c’est pour vous alerter sur les problématiques concurrentielles que suscite le mouvement de transition vers le protocole IPv6 du fait de la pénurie à venir d’adresses IPv4. Une pénurie structurellement inévitable mais dont les conséquences sont aggravées par le comportement inefficace de certains acteurs qui disposent d’un très grand stock d’adresses IPv4 non utilisées ou excédant largement leurs besoins réels.

Les projections en matière de disponibilités à l’attribution d’adresses IPv4 pour l’Europe laissent entrevoir un épuisement du stock dans le courant de l’année 2020, autant dire demain. Il est indispensable d’agir dès maintenant pour permettre à toutes les innovations de se développer et ne pas freiner la concurrence sur le marché des télécoms entre ceux qui auront des ressources IPv4 suffisantes et les nouveaux entrants.

Pour leur part, les opérateurs membres de l’AOTA accompagnent au quotidien l’action des pouvoirs publics, aiguillonnés par l’ARCEP qui pivote, pour inciter leurs clients professionnels, entreprises comme hébergeurs de services et applications Internet, à migrer vers ce nouveau protocole.

Mais afin de garantir une continuité de service à leurs clients durant cette période de transition entre ces deux protocoles, les opérateurs devront continuer à accéder à des adresses IPv4.

Or à compter de la pénurie définitive d’ici le milieu de l’année prochaine, un nouvel entrant subira de fait une distorsion de concurrence majeure quant à l’accès aux adresses IPv4. Pour garantir une continuité de service à ses clients qui auront toujours besoin d’IPv4 pour servir les clients finals encore en IPv4, il sera contraint d’acquérir ces ressources à vil prix, là où d’autres opérateurs historique ou de grande taille, des hébergeurs et des entités publiques (ex : réseau public reliant les universités et centres de recherche) disposant de ressources héritées d’un temps où les ressources semblaient inépuisables, disposeront encore de leur stock excédentaire leur garantissant, pour certain, de confortables revenus sur le marché secondaire.

Les conséquences probables concernent à la fois les nouveaux acteurs naissant après la date fatidique mais également les acteurs de petite et moyenne taille qui se verront limités dans leur croissance par la pénurie. On pourra rétorquer que le marché secondaire permettra de compenser cette pénurie. Or ce recours au marché secondaire reste une solution précaire et injuste. Précaire car elle ne pourra avoir lieu que durant quelques mois à peine. Injuste parce qu’à l’issue de ce délai seuls les acteurs historiques, riches d’excédents en adresses IPv4, pourront remporter des marchés en exploitant des ressources essentielles pour le bon fonctionnement d’un bien commun et qui, contrairement aux fréquences et numéros de téléphones qui font partie du domaine public, échappent à toute régulation.

Dès lors nous risquons de perdre le bénéfice de 20 années de régulation reposant sur une non-discrimination qui a permis l’èmergence d’un écosystème particulièrement vertueux et innovant sur le numérique.

Certes, le plan d’adressage IP, contrairement aux fréquences, numéros de téléphone ou noms de domaines qui restent territorialement dans le périmètre des régulations nationales, échappe pour des raisons historiques à la compétence des pouvoirs publics. La gestion du plan d’adressage IP est en effet du ressort exclusif de l’IANA, entité de l’ICANN, organisation de droit américain contractuellement liée avec le Gouvernement fédéral des Etats-Unis. Dans ces conditions, ces derniers ainsi que l’ARCEP ne disposent que d’une très faible latitude pour pouvoir orienter la gouvernance de l’attribution et gestion d’une ressource aussi essentielle pour le bon fonctionnement d’Internet. En Europe, la gestion a été déléguée par l’ICANN/IANA au RIPE NCC, organisation de droit néerlandais.

A ce jour, seul le RIPE dispose du pouvoir de gérer mieux la distribution des ressources rares et d’arbitrer les conflits éventuels résultant de la thésaurisation. Mais dans la mesure où le RIPE est une organisation de droit néerlandais, intervenant dans le domaine des communications électroniques pour la gestion d’une ressource essentielle au bon fonctionnement d’Internet, donc de droit européen et relevant des dispositions communautaires relatives à l’interconnexion des réseaux et à l’attribution de ressources rares, des pistes d’actions pertinentes nous semblent possibles sous forme de lignes directrices définies en conseil des ministres de l’Union et précisées par le BEREC :

- Toute interconnexion entrant dans le cadre de la régulation entre acteurs, qu’ils soient opérateurs d’accès, opérateurs de transit, hébergeurs ou bien fournisseurs de services, doit pouvoir être réalisée en IPv4 et/ou en IPv6 si une des parties contractantes le souhaite, aussi bien pour l’interconnexion de données que voix dans un contexte d’extinction du service historique RTC. L’idée sous-jacente est d’inspirer une démarche vertueuse en fédérant tous les acteurs locaux afin de mobiliser les équipementiers et opérateurs nationaux et internationaux sur cette thématique. Plus tôt sera posée cette obligation, plus tôt les avancées techniques et les nécessaires économies d’échelle seront réalisées.

- Tout équipement terminal (CPE) d’accès à Internet placé chez un client devra (dans les mêmes conditions d’application que l’outil de test de débit que l’ARCEP souhaite imposer sur les box des FAIs grand public) disposer nativement de l’IPv6 en option non désactivable. Cette approche devra permettre de contraindre un grand nombre à investir sur les derniers problèmes techniques d’industrialisation du déploiement de l’IPv6.

- Engager une réflexion au niveau international pour faire converger le modèle de gestion de l’adressage IP sur celui en vigueur pour les noms de domaines, où l’attribution et la gestion peuvent être effectuées par des entités de droit privé (AFNIC en France, désignée par arrêté et soumise au respect d’un cahier des charges s’imposant à tout titulaire d’un nom de domaine) mais sous l’égide des pouvoirs publics qui disposent d’un droit de regard pour garantir le bon respect par l’ensemble des acteurs des grands principes portés par la réglementation de l’Union.

Au niveau national, le Ministre peut saisir l’Autorité de la Concurrence sur le fondement de l’article L.462-5 du code du commerce. L’article L.420-1 du Code du Commerce prohibe en effet les ententes, mêmes tacites, tendant à limiter l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d’autres entreprises, limiter le progrès technique ou répartir les sources d’approvisionnement. Il n’est pas exclu que la situation de pénurie entretenue par certains acteurs, privés comme publics, thésaurisant une ressource rare essentielle au bon fonctionnement du marché et à la stimulation de l’innovation puisse être constitutive de telles pratiques prohibées.

Les dispositions de l’article L.36-6 du code des postes et communications électroniques autorisent quant à elles l’ARCEP à préciser les droits et obligations des différentes catégories de réseaux (mise à disposition d’un équipement terminal IPv6, gestion efficace de la ressource IPv4), ainsi que les prescriptions techniques et financières pour l’interconnexion des réseaux (interconnexion en IPv6, tarification reflétant l’efficacité économique...).

En application de l’article L.36-10 du même code, le Président de l’ARCEP peut saisir l’Autorité de la Concurrence des abus de position dominante et des pratiques entravant le libre exercice de la concurrence qui pourraient résulter des actions de thésaurisation de ressources rares de la part d’acteur privés comme publics.

L’inaction sur ce sujet crucial ne pourra qu’aggraver les graves distorsions de concurrence résultant de l’attentisme des acteurs puissants du marché qui auront tout intérêt à ralentir la transition vers IPv6 pour préserver un parc de plus en plus captif au détriment de l’innovation portée par des acteurs plus agiles mais bridés dans leur développement par la pénurie entretenue en matière d’adresses IPv4.

Nous restons naturellement à la disposition de vos services pour approfondir la réflexion sur ce sujet essentiel pour la compétitivité de notre écosystème numérique et l’attractivité de nos territoires.

Dans cette attente, nous vous prions de recevoir, Madame la Ministre, nos respectueuses salutations.

David Marciano
Président

Copies :
- M. Cédric O, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances et du ministre de l'Action et des Comptes publics, chargé du Numérique
- Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes
- Autorité de la Concurrence
- CSNP
- ECTA
- Syntec
- EBEN

vivien

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Que retenir ?

L'AOTA demande plusieurs actions concrètes et précises, comme imposer que toutes les box commercialisées disposent nativement de l’IPv6 en option non désactivable dans un délai de 2/3 ans.

l'AOTA suggère des moyens pour imposer IPv6 : "le Ministre peut saisir l’Autorité de la Concurrence sur le fondement de l’article L.462-5 du code du commerce. L’article L.420-1 du Code du Commerce prohibe en effet les ententes, mêmes tacites, tendant à limiter l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d’autres entreprises, limiter le progrès technique ou répartir les sources d’approvisionnement." ou "Les dispositions de l’article L.36-6 du code des postes et communications électroniques autorisent quant à elles l’ARCEP à préciser les droits et obligations des différentes catégories de réseaux"

Bref, la lettre me semble constructive et bien réalisée.

Sur le sujet "Toute interconnexion entrant [...] doit pouvoir être réalisée en IPv4 et/ou en IPv6 si une des parties contractantes le souhaite, aussi bien pour l’interconnexion de données que voix dans un contexte d’extinction du service historique RTC." la cours d'appel de Paris à rendu un arret sur ce sujet précis aujourd'hui (6/6/2019), mais je ne le vois pas encore en ligne sur https://www.cours-appel.justice.fr/paris/decisions-de-la-cour
Cela fait suite à un opérateur qui a attaqué la décision de l'Arcep qui est expliqué dans le sujet L'Arcep publie sa décision de règlement d'un différend opposant Orange à Free et Free mobile sur les modalités d'interconnexion IP et TDM : uniquement IPv6 pour Free vs uniquement IPv4 pour Orange.

On peut toutefois regretter que la majorités des membres de l'AOTA ne soit pas exemplaire en IPv6 en ne proposent pas de l'IPv6 à leurs clients.
Je trouve ça néanmoins extrêmement positif que l'AOTA s'engage sur ce sujet : je préfère avoir une décision qui force IPv6 à avancer plus vite que les 50 opérateurs de l'AOTA qui proposent IPv6 à tous leurs clients.

ngl_netalis

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Bref, la lettre me semble constructive et bien réalisée.

Nos adhérents travaillent à cette adoption et ne sont pas parfaits. Mais il faut faire avancer ce sujet tous ensemble... et c'était le bon moment cette fois, il n'y a plus de possibilités de faire autrement.

kgersen

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Bref, la lettre me semble constructive et bien réalisée.


je la trouve longue et pas claire. Ils demandent quoi de precis  ?

a part le "imposer que toutes les box commercialisées disposent nativement de l’IPv6 en option non désactivable" ... une option non désactivable n'est plus une option... est-ce qu'eux meme ont "IPv6 en option non désactivable" dans leur propre box ?

lecteur1

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Belle lettre, mais sans l'impact de la catastrophe imminente !
Autant dire qu'un ministre qui reçoit ça va ouvrir son parachute anti-éclaboussure ( en espérant qu'il/elle comprenne l'importance de ce texte ) et se dire que sa tiendra bien jusqu'au 14 mai 2022.
Le fameux syndrome du après moi ...

hwti

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Je trouve la formulation un peu ambiguë :
"disposer nativement de l'IPv6" = disposer d'une connectivité IPv6 native ?
ou "disposer nativement" = la box doit supporter l'IPv6 sans manipulation particulière

Il y a plein de box chez SFR qui ont tout ce qu'il faut dans le logiciel (en option non activée par défaut certes), mais qui à cause du réseau n'ont pas d'IPv6 ou via un tunnel aux performances réduites.
Du coup je suis perplexe sur la formulation qui se concentre sur la box et qui mentionne la technologie "l'IPv6", au lieu de la connectivité ("une adresse IPv6" ou "une plage d'adressage IPv6").

vivien

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est-ce qu'eux meme ont "IPv6 en option non désactivable" dans leur propre box ?

Non, je pense que aucun opérateur de l'AOTA ont "IPv6 en option non désactivable", mais cela ne changerais pas significativement la transition vers IPv6 : ne pas le faire n’empêche pas de se battre pour que cela soit rendu obligatoire à moyen terme. Il faut juste savoir si c'est techniquement réaliste de ne plus proposer de désactiver IPv6. En France Coriolis Telecom à été le pionner et a été suivit par Orne THD à la fin 2018 et depuis quelques semaines c'est Free.

Les opérateurs de l'AOTA qui annoncent des IPv6 - en plus des IPv4 : (28 opérateurs AOTA)
- Fullsave SAS
- Moji SAS
- Ovea SARL
- Netalis SAS
- Techcréa Solutions SARL
- Neuronnexion SCOP
- Leonix Telecom SASU
- DauphinTelecom SAS
- Blue InfraSAS
- Add On Multimedia SAS
- Trinaps SAS
- Quantic Telecom SARL
- Voxity SAS
- K Net / Kwaoo SARL U
- AZA Telecom SARL
- EuraFibre SAS
- IP Line SAS
- Saclak SARL
- Hexanet SAS
- Lasotel SAS
- Via Numerica SAS
- Netiwan SAS
- Alsatis SAS
- Netensia SARL U
- Numlog
- Stella Telecom SAS
- VoIP Telecom SAS
- Convergence Opérateur

Attention beaucoup de ces opérateurs annoncent des IPv6 (annonces BGP) mais ne proposent pas d'IPv6 à leurs clients.
A noter que peu d'entreprises demandent de l'IPv6.

Les opérateurs de l'AOTA qui n'annoncent pas d'IPv6 (uniquement des IPv4) : (17 opérateurs AOTA)
- PacWan SAS
- Adenis SAS
- Izzycom SAS
- Everko SASU
- Hexatel SAS
- Muona / Hasgard SAS
- ASC France SARL
- Diatem SAS
- Option Service SAS
- Ineonet SAS
- Izarlink SAS
- Skiwebcenter SARL
- IT TEK SARL
- MCT SARL
- VA Solutions
- iBrowse SARL
- Alpesys

Il reste :
- Equadex SAS (AS203326): je n'ai trouvé ni IPv4, ni IPv6
- WS Info (là je n'ai pas trouvé l'AS de cet opérateur)

altf4arnold

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Mais du coup, c est dans une échelle assez limitée. Ne serait-il pas une bonne idée de carrèment tenter de faire passer ça comme une directive Européenne? 🤔🤔

vivien

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A mon avis, c'est bien plus difficile de convaincre de le faire au niveau du BEREC (Body of European Regulators for Electronic Communications) que au niveau Français.

Ou plutôt une obligation qui marche dans un état sera un bon exemple à suivre pour le BEREC.

Je pense par contre qu'il faut une obligation plus large qui ne demande pas forcèment de mettre le protocole IPv6 : Il faut juste une obligation d'accéder aux sites internet hébergés en IPv6 uniquement.

Libre aux FAI de déployer de l'IPv6 sur leur box ou de mettre de mécanismes de translation type DNS46+NAT46. Ces mécanismes de translation concernent principalement les entreprises et tout ce qui n'est pas compatible IPv6.

buddy

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Non, je pense que aucun opérateur de l'AOTA ont "IPv6 en option non désactivable", mais cela ne changerais pas significativement la transition vers IPv6 : ne pas le faire n’empêche pas de se battre pour que cela soit rendu obligatoire à moyen terme. Il faut juste savoir si c'est techniquement réaliste de ne plus proposer de désactiver IPv6. En France Coriolis Telecom à été le pionner et a été suivit par Orne THD à la fin 2018 et depuis quelques semaines c'est Free.

ça reste mon point de vue, mais le simple fait que des FAIs de taille plutôt modeste par rapport à BOSF (et avec des réseaux relativement neufs - plus récents que le xDSL) ne proposent pas IPV6 en ce moment permettra à SFR, Orange et Bouygues de dire "Vous voyez, c'est difficile, c'est pour çà que l'on a besoin d'encore X années.".  (je ne pense pas qu'au plus au niveau de l'état leur analyse de la situation soit beaucoup plus poussée...

Bref, mes propos sont peut être durs, mais avant de demander à l'état d'imposer des choses, ça serait bien de montrer que c'est "pas insurmontable" à mettre en place.. D'un autre côté, combien de RIP ne propose pas d'ipv6 ?

Puis surtout, ça servira à quoi ? Globalement, Free, Orange ont largement lancé l'adoption d'ipv6 sur leurs connexions, Bouygues a un petit retard à l'allumage mais semble vraiment travailler dessus... reste que SFR qui n'est pas très avancé / qui a de nombreux bugs.

ngl_netalis

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ça reste mon point de vue, mais le simple fait que des FAIs de taille plutôt modeste par rapport à BOSF (et avec des réseaux relativement neufs - plus récents que le xDSL) ne proposent pas IPV6 en ce moment permettra à SFR, Orange et Bouygues de dire "Vous voyez, c'est difficile, c'est pour çà que l'on a besoin d'encore X années.".  (je ne pense pas qu'au plus au niveau de l'état leur analyse de la situation soit beaucoup plus poussée...

Bref, mes propos sont peut être durs, mais avant de demander à l'état d'imposer des choses, ça serait bien de montrer que c'est "pas insurmontable" à mettre en place.. D'un autre côté, combien de RIP ne propose pas d'ipv6 ?

Puis surtout, ça servira à quoi ? Globalement, Free, Orange ont largement lancé l'adoption d'ipv6 sur leurs connexions, Bouygues a un petit retard à l'allumage mais semble vraiment travailler dessus... reste que SFR qui n'est pas très avancé / qui a de nombreux bugs.

Hey les amis

Avant de parler, venez nous poser des questions et signer chez nous en IPv6.
On va vous expliquer ensuite TOUT ce qui pose des problèmes opérationnels : les intercos avec les RIP/OWF and co, les CPE parfois, etc... ET SURTOUT le client final qui n'est bien souvent pas super avancé dans ses choix et ralentit le process d'adoption.

En l'état, on se focus sur la chaîne entre le CPE (managé souvent par nous, les FAI) et le serveur qui délivre le contenu demandé.