Oui, salut.
Je ne pense pas que nous parlions de la même chose.
Il y a un existant effectivement et cet existant est, en général, rudimentaire : de l'électronique pure sans programmation possible.
Enfin, cela dépend des secteurs.
ZigBee, il y a 10 ans, a apporté un peu d'intelligence dans les capteurs connectés. Ainsi que de la sécurisation des liaisons entre capteurs et capteurs relais.
On a déjà des clés là.
Le « firmware » restait rudimentaire malgré tout.
Mais ça c'était hier.
À l'instar des bagnoles qui, à la fois pour des raisons de réglementation quant à la pollution, de sécurité de la conduite ainsi que de confort, ont avalé de l'informatique à tour de bras, les capteurs ou, plutôt, les objets connectés, suivent la même tendance.
Pourquoi ?
Parce que le marché du capteur basique se raréfie et que le marketing agit : il est toujours mieux d'un point de vue commercial de présenter des fonctionnalités supplèmentaires à coût équivalent. Surtout qu'un peu de mémoire, de stockage et de code, ça ne coûte plus rien.
Et aussi parce que la réglementation (Loi de Programmation Militaire) impose(ra) de maîtriser son réseau industriel jusqu'au bout.
À l'instar d'un réseau tertiaire.
Dans le monde industriel on a, depuis 5 ans déjà, des automates qui sont des PC (x86) (Beckhoff) alors que l'automate est, en principe, basé sur un microcontrôleur (et avant sur de l'électronique et avant encore de l'électromécanique). Mais voilà on demande toujours plus à ces petites bêtes et donc ... on déplace toujours plus les fonctionnalités vers le logiciel.
Pour être plus réactif, offrir toujours plus de choix, de performance, etc. Mais pas de sécurité.
On est dans un marché de renouvellement : ce qui fonctionne reste en place (pour les siècles des siècles).
Mais ce qui nécessite un remplacement ou une extension bénéficiera forcèment de la nouvelle génération étant donné que l'ancienne ne sera plus disponible sur le marché.
En résumé, le capteur d'aujourd'hui et a fortiori celui de demain sera un PC, ni plus ni moins [1]. Même s'il ne s'agit que d'un interrupteur.
Il sera alors nécessaire de l'administrer, de le superviser, de concentrer ses journaux d'activités voire d'y gérer des profils d'accès (annuaire) selon sa fonction.
Et, surtout, de protéger ses communications car il sera communicant, forcèment.
À cet égard je t'invite :
1. à consulter l'IEC 62351 et notamment la partie -9 qui est toujours en cours de validation (depuis 2 ans) étant donné les difficultés que suscite la cryptographie dans le monde industriel.
La lecture de l'IEC 62443 est un plus également.
2. puis d'aller faire un tour chez
http://www.mqtt.fr/ afin de constater que les objets connectés commencent à discuter comme des ordinateurs bancaires (le Queue Messaging est très utilisé dans le monde financier pour sa résilience). Là, on n'est plus dans le rudimentaire.
3. et enfin de farfouiller, par exemple dans le monde de l'énergie renouvelable, où ce type de problématique a surgi il y a quelques années déjà car c'est un marché très récent qui part d'une page blanche (éolien, biomasse, courants marins) : on y parle Linux, MQTT, ARM, Arduino, etc
Voir
www.energymonitor.org, Libellium et ses WASPMote, Intel et ses Motes (cela remonte à 10 ans), etc, etc.
4. peut-être de lire ceci :
http://www.clusir-rha.fr/sites/default/files/upload/Lyon/SSI/SSI20142015/Se%C2%B4curite%C2%B4%20de%20l%27IoT%20-%202015-04-08%20v.%202.1%20%28statique%29.pdfCdlt,
db
[1] Intel s'y lance à fond ainsi que Samsung, Microsoft, IBM (pour le MQ) et ce ne sont pas des acteurs du monde industriel ces gens-là.
PS : je force, certes, un peu le trait. Ou, plutôt, j'anticipe un tantinet. Mais je travaille dans ce domaine et je vois (et conseille) ce qui arrive sur le marché : des modems, des passerelles, des concentrateurs, du queue Messaging (via MQTT par exemple).
Beaucoup de fournisseurs vantent la sécurisation à la fois de leurs systèmes et des communications mais bien peu sont capables d'expliquer ce que cela signifie et surtout les impacts organisationnels que cela entraîne : le mot sécurité est devenu un terme de marketing à présent.