Pour FR-IX, pas mois de 3 modèles de facturation sont disponibles (au port, au volume échangé, au trafic 95 percentile) et j'ai pris celui qui est le plus économique pour la comparaison.
C'est votre choix d'algorithme oui. Il faut peut-être remarquer qu'il est plus difficile pour un GIX de proposer des prix au 95ème centile puisque ne peut pas financer son réseau avec la marge conséquente que permettent des engagement à 100M, 2x100M, 1G, 2x1G, etc. qui ne sont jamais pleinement utilisés par les membres. Rapporter le prix au Mbps pour une conso qui correspond à un usage normal du port était donc de votre part très logique pour comparer le prix du Mbps.
FR-IX est un GIX peu connu, peu cher. Je n'ai peut-être pas assez cherché, mais où est la liste des membres ?
Ici :
https://mon.nap75.fr-ix.fr/Vous observerez sans doute qu'il y a peu de membres, ce qui est lié à la situation du "marché" du peering à Paris : les prix pour 100 Mbps voire 1 Gbps sont cassés par les GIX préexistants ce qui crée une situation tout à fait anticoncurrentielle. De plus les gros opérateurs ne sont intéressés que s'ils peuvent trouver sur un nouveau GIX suffisament de peers qu'ils n'ont pas déjà ailleurs.
FR-IX est connecté à d'autres GIX (France-IX, EquiniIX Paris et LyonIX sont interconnectés à d'autres GIX comme le Sfinx à Paris, TouIX à Toulouse, FranceIX Marseille à Marseille, Top-IX à Turin ect...)
FR-IX 75 est interconnecté avec les FR-IX du Mans FR-IX 72, celui de Rennes FR-IX 35 et celui de Marseille FR-IX 13. Le nouveau POP de Rouen est en cours de déploiement. L'approche est le développement de GIX régionaux.
Depuis longtemps FR-IX75 est également raccordé au Lyonix.
Toutes ces interconnexions sont faites en niveau 2, sans routeur intermédiaire (que certains appellent "route serveur" à tort), ce qui permet à chaque membre d'un GIX d'établir une session directe avec un membre de l'autre GIX.
Pour Hopus, le fait que le peering soit routé me semble apporter pas mal d'avantage pour la fiabilité. Il y a régulièrement des indisponibilités sur les GIX à base de switchs, lié à des membres qui n'ont pas tout compris. J'ose espérer que Hopus aura moins d'incidents, maintenant je veux bien vos arguments.
En effet le transit est plus facile à contrôler grâce au niveau 3 intermédiaire. Mais de ce fait il perd nombre des avantages du peering, donc si cela présente un avantage technique, ce n'est pas contre pas comparable en termes de services. Si vous voulez le comparer, il faut le comparer avec une offre d'un transitaire qui présentera (ou non) de bonnes interconnexions avec les autres opérateurs car alors on parlera du même service.
Les équipements permettent de sécuriser le niveau 2 correctement. Une phase de recette lors du raccordement du port d'un membre permet de corriger pas mal de choses. A cette occasion nous observons souvent (souvent est une notion relative chez FR-IX ;-) en discutant avec l'opérateur que sa configuration à d'autres GIX est trop permissive, c'est parce que ces GIX n'ont pas fait le travail d'ingénierie nécessaire avec le membre pour assurer la sécurité sur leur GIX. Avec les conséquences que vous citez. On voit même des opérateurs se décourager lors de cette phase parcequ'ils ne savent pas configurer leur équipement comme il faut.
Pour en revenir à Hopus il y a un souci avec le terme "routed exchange" utilisé, parce que par exemple il pourrait désigner un peering L2 sur un réseau routé (par exemple en MPLS) ce qui d'ailleurs existe, et ce serait effectivement un "exchange point" routé. Mais ce que propose Hopus, c'est du routage avec un seul AS transitaire intermédiaire. Cette ambiguité dépasse un peu le simple positionnement commercial : elle est trompeuse et peu induire en erreur des décideurs qui ne font pas bien la part des choses sur le niveau technique.
Pourtant Hopus sera confronté à un problème avec le temps : la nécessité de développer un réseau routé, donc avec des routeurs successifs et/ou des latences croissantes entre les clients, Cela fera de plus en plus ressortir la réalité de ce qu'est le service : un backbone de transit, ni plus ni moins.
Un point d'échange bien développé ne présente pas ces inconvénients, car par définition son réseau est plus restreint et plus efficace. Or sur un réseau étendu, routé donc complexe, d'autres inconvénients pourraient aussi venir dégrader le service (notez que les équipements installés par Hopus sont les mêmes que ceux employés par France-IX et Sfinx, qui ont signalé beaucoup de problèmes matériels). Quel transitaire ne connait jamais d'avarie ? En pareil cas, la centralisation introduite par ce réseau mal nommé pourrait aussi avoir des conséquences sur la qualité que vous espérez d'un réseau L3.
Mais le transit de Hopus sera peut-être excellent, et on ne peut que le souhaiter !