(réponse hors sujet)
Un RDV était pris, depuis quelques jours déjà pour l'installation de la prise à mon domicile ce vendredi par Tutor. Initialement prévu a 14h, j'ai pris une 1/2 journée de congés.
On m'a finalement demandé si l'intervention pouvait être faite plutôt vers 11h, ma demi-journée de congés s'est donc transformée en une journée complète.
C'est à mon avis pour ce genre de problèmes que les FAI (nationaux) font tout pour conserver la paire de cuivre entre la rue et l'habitation (VDSL, G.FAST...) : C'est leur hantise d'intervenir au domicile des particuliers. Autant dans les sociétés il y a toujours quelqu'un aux heures ouvrables, autant chez les particuliers, sauf exceptions, les gens sont pas là.
Parmis les problèmes, il y a l'emploi du temps/retards des techniciens, les impondérables (chambre inondée,matériel pas livré ou incorrect...), les clients râleurs ou absents malgré le rdv, ceux qui veulent une installation clean et discrète plutôt qu'une goulotte en plastique 1er prix pistocollée au mur par un technicien en retard sur son planning de 4 inter/jours, les problèmes de goulottes bouchées et/ou inutilisable (angles), ...
L'intervention en domaine public exclusivement est bien plus simple pour ces FAI rompus aux procédures administratives en tout genre, d'autant plus pour certains avec "l'aura" que des années de monopole public leurs confère.
Du coup, je me posait la question de savoir pourquoi c'est ce modèle de déploiement qui a été choisi.
Par exemple on aurait pu choisir un modèle où la responsabilité du FAI s'arrête en bordure de propriété, sur le domaine public ou au moins "partagé": Pour un immeuble dans la colonne montante, pour un pavillon dans un boîtier en bordure de terrain, comme EDF (voire aérien, ça arrive aussi. En cuivre, même en aérien il y a un petit boîtier blanc collé sur la maison en général)
Ensuite ce serait au client de faire venir un prestataire, choisi par lui, pour finir la jarretière entre ce boîtier et là où le client désire poser la prise optique.
Les avantages que j'y vois:
* Choix du prestataire pour le client, donc de la qualité du travail (par exemple facturé à l'heure) - en ayant le choix d'un travail de qualité (pose discrète, réutilisation des gaines, ...). Pour le client, si le passage du câble est problématique c'est à lui de l'assumer (comme pour les autres réseaux) et non au FAI . Il peux même tirer lui-même si il se sens de le faire.
On éviterait de plus les aberrations comme dans ce post:
https://lafibre.info/installation-fibre/comment-deplacer-une-prise-optique/msg99119/#msg99119* Responsabilité limité du FAI au points qu'ils maîtrise plus facilement (rue), facilitant aussi l'upgrade des réseaux à terme.
* Générateur d'emploi local , je pensais par exemple aux électriciens avec une formation télécom, les techniciens des sous-traitant "historique" ont déjà fort à faire avec les interventions sur le domaine public.
Au niveau du matériel, je pensais à 2 connecteurs SC/APC par logement au niveau du boîtier, avec des "pigtails" connectorisé du coté rue. Ensuite, chez l'abonné, soit en épissurage si l'électricien a le matériel+formation, soit en fiberlock pour le pas cher. C'est pas les 0.5 dB de la connectique additionnelle qui vont impacter le budget optique même en GPON.
Inconvénients:
* Harmonisation des labels des connecteurs dans les boîtiers , pour le référencement chez le FAI une fois la liaison faite. On peux imaginer aussi un système de "porteuse", pour identifier & provisionner l'abonné une fois la connexion établie sur l'un des connecteurs. Sinon, il faut "labelliser" le connecter du boîtier de rue avec l'adresse exacte. On peux imaginer aussi un système de guichet type "gamot" pour la connexion finale au boitier de rue.
* Formation & disponibilité des électriciens/réseau; matériel nécessaire.
* Disponibilité du matériel optique (prises, pigtails, connecteurs, traversées, ...)
Pour le financement, plusieurs idées:
Le FAI rembourse une partie (forfaitaire) , par exemple en offrant un mois gratuit d'abonnement comme ils font régulièrement. Ceci est déjà fait pour le cuivre.
On peux aussi imaginer un financement public, comme c'est fait pour le satellite (* !) aujourd'hui dans certaines zones par le CG. Ce remboursement pourrait aller directement à l'électricien, ce qui pour la région serait une forme de subvention déguisé de l'emploi local, bien que cette dernière ait déjà à prendre en charge une partie de la formation de ces électriciens.
(*) La subvention des régions à certains métiers d'avenir est déjà une réalité pour le meilleur ou pour le pire, par exemple dans l'établissement de médecins de campagne, et c'est à mon avis l'un des éléments pour éviter la désertification dans les zones peu dense et/ou défavorisés.
Voilà. Je sais que c'est trop tard à présent pour ce genre de chose, sauf à changer radicalement de direction, mais qu'en pensez vous ?
(Désolé pour le HS, on peut peut-être déplacer la discussion si ça intéresse du monde)