Beaucoup d'interrogations,
je vais essayer d'y répondre.
Une précision avant cela, je ne suis pas "un patron de DSP" mais le directeur de la structure publique maître d'ouvrage du réseau. Je ne veux pas jouer sur les mots, juste vous indiquer que je n'ai aucun intérêt envers un opérateur intégré. Je sais que c'est une "tradition" dans le milieu de réserver les catalogues de service aux opérateurs.
Néanmoins je n'ai pas réussi à trouver de dispositions que ce soit dans le code civil ou simple recommandation ARCEP , où cette restriction de diffusion était imposé.
En revanche, en tant que délégataire d'un service public, les documents engageant la collectivité et dépourvu de cratère confidentiel (non seulement le contrat de DSP, mais aussi le catalogue de service , les STAS) sont librement diffusable. Ces documents sont contractualisés par les entités publiques au nom des contribuables , la CADA s'est d'ailleurs déjà prononcée plusieurs fois à ce sujet.
Pour donner un exemple (pourtant dieu sait que j'aime bien taper sur Orange), mais dans le cas de Megalis, on ne peux que constater qu'en terme de diffusion de l'information, le site est exemplaire : http://www.thdbretagne.bzh/pratique/offres-de-reference/ (après, qu'on soit d'accord ou pas avec les dispositions c'est autre chose).
Sur ce point, je crois que nico & jojo ont déjà répondu : L'important , c'est ce que souhaite l'ARCEP , c'est d'ailleurs l'intérêt de disposer du catalogue de service pour vérifier cette disponibilité.
sur la disponibilité du catalogue : vous êtes opérateur, pourquoi n'en faites vous pas la demande? vous êtes également administré, demandez la production les actes administratif est un droit, vous pouvez l'exercer, inutile de penser à une volonté de cacher les choses. J'ai bien peur que vous y trouviez des informations plutôt classique du secteur.Et justement, en 2015 l'ARCEP a publié un texte à ce sujet:
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030968303&dateTexte=&categorieLien=idPour moi c'est le chapitre 3.3.1 qui est en cause ici :
3.3.1. Processus de mise à disposition des informations relatives aux éléments du réseau mutualisé , dont l'introduction implique effectivement que le PMZ :
"L'Autorité rappelle qu'un opérateur d'immeuble est tenu de fournir les informations nécessaires à l'accès au PM à la maille de chaque PM."*En option* il est possible que l'opérateur choisisse de créer des PRDM , mais dans ce cas, il me semble qu'il faut que CHAQUE ligne abonné revienne à ce PRDM , pour laisser le choix aux opérateurs de leur architecture. Or, vous précisez plus loin que les liens PM-NRO sont de 96FO...
sur l'accès au PM : ce que vous citez de l'ARCEP est aujourd'hui dépassé et la demande d'accès au PM ne nous a jamais été formulée sauf à ce que vous m'affirmiez que vous vous êtes adressé à notre délégataire, Altitude Infrastructure, et que celui-ci n'ait pas répondu. Ce serait une faute contractuelle car ENN est particulièrement sensible au respect du principe d'égalité de traitement des usagers.
Pour autant je vous réitère qu'il y a un problème réelle de sécurité d'accès au PM. Citez-moi un réseau ou cela a été permis et où cela se passe bien?
Coût pour le lien PM-NRO? Il est compris dans dans le prix que ce soit en activé ou passif. nous n'avons pas d'offre d'accès au PM donc le prix du transport seul n'est pas envisagé. Je *sais* que certains opérateurs dégroupent déjà les PMZ qui passent à proximité de leurs propres réseaux existants. La dernière question que j'ai posé sur l'adduction des NRO est d'ailleurs importante à ce sujet: Pourquoi un opérateur tiers irait payer pour aller s'installer dans un NRO qui par ailleurs lui serait plus complexe/coûteux à raccorder à son propre réseau ?
aucun opérateur ne dégroupe a
Concernant la sécurité , je ne vois pas bien de quoi vous voulez parler (les PMZ restent fermés à clé - enfin normalement ) : à partir du moment où les équipe de raccordement finaux ont a y intervenir, les incidents sont inévitables, et ce forum est malheureusement la preuve que ceci peux arriver même chez des opérateurs nationaux et rompus aux procédures.
En l'état, il n'y a qu'un responsable des PM : l'exploitant. Ouvrir davantage est un risque que je ne veux pas courir. Le réseau doit rester de qualité, il est hors de question de laisser tout le monde y accéder sans contrôle. D'ailleurs, dans le texte ARCEP ci-dessus, la note 42 du chapitre 4.2.3 stipule:
(42) A cet égard, il pourrait être justifié qu'un opérateur d'immeuble rejette une telle demande dans le cas où l'opérateur commercial méconnaîtrait, de manière répétée, les règles de l'art et les spécifications techniques raisonnables définies par l'opérateur d'immeuble. => Vous pouvez donc interdire aux OC l'accès aux PM , mais uniquement si ces derniers ont prouvés qu'ils faisaient n'importe quoi.
En revanche, si je ne comprends pas l'intérêt au niveau sécurité, je vois très bien l'intérêt commercial : les liens PM-NRO ne sont sans doute pas gratuit, de même que la place d'hébergement en NRO (même si ce n'est qu'un renvoi).
Intéressant !
Sur ces 10 NRA , pourrais-je connaître l'assureur qui accepte de vous signer l'exigence d'Orange de couverture jusqu'à 1M€ pour la pénétration dans ces locaux (*) ?
En effet, au-delà même de la complexité d'accès et des tarifs régulés pour ces accès (qui ont bcp baissé, je vous l'accorde), ce montant d'assurance est l'une des barrières à l'entré des petits opérateurs dans ces infrastructures (J'imagine que c'est voulu, la place et l'énergie en NRA n'étant pas infinie , même si la conversion en NRO économise pas mal sur ces 2 points).
Vous n'êtes d'ailleurs pas sans savoir qu'orange restreint le type d’équipements que l'on peut installer en NRA.
Le problème ne se pose pas dans le cadre des NRO "ENN", vu que là vous ne dépendez de personne pour imposer des conditions d'accès.
En effet, c'est assez large je vous l'accorde (je vois plutôt du 72, ailleurs) , en tous cas pour du PON avec un pourcentage de point à point (pour du FTTE entre autre)
Parfait. D'autres opérateurs n'installent ces équipements qu'a la 1ère demande.
Mais ce n'était pas ma question: Ce que je veux savoir , c'est , en tant qu'opérateur local ayant hébergé des équipements actifs au NRO, par quels fibres puis-je rejoindre mon backbone local.
Ce problème est aujourd'hui tellement crucial que les petits opérateurs locaux que je connais préfèrent dégrouper les PM que les NRO pour cette raison:
Un opérateur local est un opérateur dont, justement, TOUT le trafic ne remonte pas à Paris / TH2 via une porte de collecte nationale... Or, bien souvent, c'est la seule option possible , et pire que ça, bien souvent par un lien activé type LAN2LAN saturé....
Alors.. pour moi ce point est en contradiction avec un élèment que vous avez donné au-dessus :
Actuellement les offres *activée* que vous proposez sont en 100Mbps.
=> Donc pour moi, les offres faites par les opérateurs nationaux ne sont _pas_ réplicables , et vous savez aussi bien que moi que le débit est ce qui pilote le choix de nombreux utilisateurs, toutes choses égales par ailleurs , notamment le prix.
En fait, c'est cette information qui a amené ma réflexion: Pourquoi limiter en 2018 à 100Mbps (sachant que le PON peux aller bien plus haut , et que cette architecture est imposé vu que les PMZ ne sont pas alimenté + que toutes les fibres remontent pas au NRO) ? Il n'y a que 2 raisons à mon sens:
* Pour ne pas faire de l'ombre aux OCEN qui arriveront avec des offres 200 et 500
* Pour ne pas saturer le lien de collecte des NRO de ERR.
La collecte des NRO _est_ , aujourd'hui, un point crucial : Pour Orange, l'offre LFO est très difficilement accessible à de petits opérateurs (la pénétration en NRA par un câble en propre n'en parlons pas (*) ) , et ce sont ces faits , ainsi que des histoires liés aux GTR et à la garantie de confidentialité qui ont amené des opérateurs à dégrouper les PMZ Orange en zone dense et AMII.
Aujourd'hui, ces liens de collecte des NRO sont souvent basés sur les RIPv1 , prévus pour de l'ADSL via des liens activés.
Comme par ailleurs on est bien obligé de voir que le trafic explose avec la vidéo OTT en heure de pointe (On va pas revenir sur Free en ce moment ce serait mesquin) , avoir 10Gbps vers le backbone de l'opérateur est aujourd'hui un minimum.
(*) J'ai cru comprendre que sur ces 2 points (assurances & pénétration+dispatch de câbles en NRA/NRO) , des travaux sont menés par l'ARCEP pour "libérer" ces contraintes.
Si c'est effectivement le cas, alors une bonne partie de mes objections tombent , car des opérateurs de taille limités (et/ou locaux , voir associatif ) pourront héberger leurs équippement et , surtout , renvoyer le trafic.
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