Auteur Sujet: Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) par Hammett  (Lu 228337 fois)

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eruditus

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PIF
« Réponse #276 le: 21 juin 2015 à 08:59:10 »
L'adsl à 20 euros aussi, vous pouvez oublier.

Hammett

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PIF
« Réponse #277 le: 21 juin 2015 à 11:33:35 »
Le ministre de l'Economie opposé au rachat de Bouygues Telecom par SFR. http://www.lejdd.fr/Economie/Emmanuel-Macron-est-contre-le-rachat-de-Bouygues-Telecom-par-SFR-738646
Mais, peut-il le bloquer ? 

Philoutix

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PIF
« Réponse #278 le: 21 juin 2015 à 12:46:30 »
Ce serait drôle que le rachat de BT par SFR se fasse. Si j'en crois les PDM d'Hammet, Patrick écraserait le marché des Telecom Français avec 10.000 salariés et Orange avec 100.000, sans compter ceux qu'ils devraient reprendre de BT, serait un nain. Mais bon, c'est connu, Orange ne sert que de faire-valoir aux vrais professionnels du marché, Xavier et Patrick. 

Il y a un truc que je ne comprends pas, pourquoi Orange devrait reprendre les salariés de BT alors que la boite est largement en sureffectif pendant que SFR et FREE se partagent le réseau, les fréquences et les boutiques de BT. D'un autre coté, avec un Enarque à la tête d'Orange, il ne serait pas surprenant qu'il défende un tel deal. Ne me parlez pas des abonnées de Virgin qu'Orange récupéraient, ça ne vaut pas tripette.

Ce qui est encore plus drôle est que SFR appartient par des truchements juridiques à une société basée à Guernesey. La holding Altice, propriétaire de SFR, dont le siège est logé au Luxembourg, est possédée par une société située à Guernesey, elle-meme possédée par Patrick résidant en Suisse et bénéficiant du forfait fiscal helvétique. Les experts me corrigeront. Pour rappel, encore cette semaine Guernesey a été placé sur la liste noire des paradis fiscaux au même titre que Monaco. Génial ! le plus gros opérateur Telecom Français appartiendrait à une société basée dans un pays situé sur une liste noire établie par la commission européenne. Comment disait De Gaulle ? Les Français sont des veaux ??

Le plus drôle serait que Patrick et Xavier nous rejouent en France l'intifada à laquelle ils se livrent en Israel via leurs opérateurs respectifs. Stéphane n'aurait rien le droit dire sous peine d'être convoqué par Benyamin Nétanyahou  ;D


Hammett

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« Réponse #279 le: 22 juin 2015 à 08:01:25 »
Rachat de Bouygues Telecom par SFR ? - N°6
C’est demain que le Conseil d’administration de Bouygues Telecom se réunit pour examiner l’offre de rachat par SFR. Ce rachat est envisagé depuis le rachat de SFR par P. Drahi au printemps 2014, même si les rumeurs s’étaient calmées ces derniers mois, à part par quelques relances de Stéphane Richard qui défendait le principe de la consolidation des télécoms et le passage de 4 à 3 acteurs.

Orange plutôt bienveillant
Lors d'une journée de conférences organisées par l'Idate (Zdnet, 16/06), Stéphane Richard – le pédégé d’Orange – en avait remis une couche : "Dans les grands marchés en dehors de l'Europe il y a beaucoup moins d'opérateurs. Et il y a beaucoup de consolidation. L'Angleterre est ainsi passée de 5 à 3 opérateurs. Pourquoi diable cette logique de consolidation ne serait pas à l'œuvre en France ? Je pense que la taille du marché français est plutôt dimensionné pour un marché à trois, notamment compte tenu des investissements qui sont nécessaires de la convergence fixe-mobile, mais ça prendra peut-être un certain temps à se mettre en place".

Sur son compte Twitter, Stéphane Richard a même publié une infographie illustrant les mouvements de consolidation en Europe. 



Orange a réagit à l’annonce du rachat de Bouygues Telecom par SFR : "Orange ne fait pas partie de ce deal et il n'y a pas de discussions aujourd'hui (…) Orange n'est pas l'opérateur qui a le plus besoin de consolidation en France. Cependant, nous restons ouverts aux discussions avec les autres acteurs pour voir si nous pouvons faciliter un accord (…) Il est évident que Orange n'acceptera pas la reprise des salariés si ceci ne fait pas partie d'un accord créateur de valeur pour le groupe"  (Challenges, 21/06).

Bref, si cela rapporte Orange est prêt à donner un coup de main.

Le ministre de l’Economie contre, mais réaliste ?
Si le Ministre de l’Economie est plutôt contre (JDD, 21/06) : "Je dis et répète que la consolidation n'est pas aujourd'hui souhaitable pour le secteur. L'emploi, l'investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d'une consolidation sont à ces égards négatives, comme l'ont prouvé les cas récents en Europe"

Il laisse toutefois une petite porte ouverte : "Que chacun se concentre sur les engagements pris en matière d'investissement, sur l'innovation, sur l'attribution imminente de la bande (de fréquences) 700 MHz et sur les opérations. C'est cela qui est bon pour l'emploi dans le secteur, pour la production et l'équipement du pays (…) Je continuerai à être très vigilant sur l'ensemble de ces sujets et sur le respect des engagements pris par les opérateurs. Je les réunirai à nouveau le 16 juillet prochain afin de faire le point entre autres sur le très haut débit"

Prise de position forte, mais pour quelle incidence ? L’objectif est de limiter la possible casse sociale que mais aussi a réussite des enchères sur la bande de fréquences du 700MHz. Son prédécesseur était contre le rachat de SFR par Altice/Numericable et plutôt favorable à un rachat par Bouygues Télécom.

L’Union Européenne contre par principe
Un point de vue globalement partagé par la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager : "Les opérateurs disent que s'ils ne peuvent pas fusionner avec leurs concurrents dans un pays, ils ne pourront pas investir suffisamment. J'ai souvent entendu ce discours, mais je n'en ai jamais eu la preuve." Pour elle, "il y a de nombreux exemples où une consolidation excessive débouche sur une moindre concurrence, un renchérissement des factures payées par les consommateurs et une moindre innovation". (La Tribune, 19/06).

Au contraire, pour le PDG d’Orange : "aux Etats-Unis, marché très concentré, les investissements ont crû de plus de 50 % entre 2006 et 2013, alors que les investissements des sept principaux opérateurs européens ont baissé de 7 % sur la même période". (Le Monde, 16/06).

Riche débat sur les lois et théories économiques… 

Hammett

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PIF
« Réponse #280 le: 22 juin 2015 à 08:10:59 »
Communiqué d'Iliad : "Iliad annonce être entré en négociations exclusives avec Numericable-SFR pour l’achat d'un portefeuille d'actifs dans le cadre de l’offre remise par Altice en vue de l’acquisition de Bouygues Telecom par Numericable-SFR. Cette opération reste subordonnée à la négociation des accords définitifs et à l’acceptation par Bouygues de l’offre d'acquisition.

Et Altice également : "June 22, 2015 - Altice S.A. (Euronext: ATC) announces that it has made an offer to acquire Bouygues Telecom through Altice's subsidiary, umericable-SFR.Altice will update the market in due course".

Et enfin Bouygues : "Bouygues confirme avoir reçu du groupe Altice une offre non sollicitée d’entrée en négociations pour la cession de Bouygues Telecom. Le conseil d’administration de Bouygues se réunira mardi 23 juin 2015 pour examiner la lettre d’Altice. Aucune négociation n’est en cours."

Cela se précise...
« Modifié: 22 juin 2015 à 08:43:12 par Hammett »

alain_p

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PIF
« Réponse #281 le: 22 juin 2015 à 08:27:03 »
Quels actifs ? Des fréquences en particulier ?

Que l'opération se fasse ou ne se fasse pas, cela va perturber pas mal les enchères sur les fréquences de 700 MHz. Et de mon point de vue, c'est probalement une bonne chose. L'état était peut-être un peu trop gourmand en voulant récupérer 2 milliards d'euros sur ces fréquences. Il devra certainement réviser ses ambitions...

Hammett

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« Réponse #282 le: 23 juin 2015 à 07:53:15 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°7
C'est ce soir que le Conseil d’administration de Bouygues Telecom se réunit pour examiner l’offre de rachat par SFR. Si SFR rachetait Bouygues Télécom quels pourraient être la réponse de l’Autorité De La Concurrence à la création du nouvel ensemble, et de l’ARCEP ? Les deux régulateurs s'étaient déjà exprimés lors des premières rumeurs de rachat.
Enfin, l’Union Européenne aurait-elle son mot à dire ? Alors que la position du gouvernement soit d’y mettre des conditions solides. 

l’ADLC
Lors d’une interview à la lettre de l'ARCEP(11/2014). Bruno Lassere son président déclarait que : "l’ADLC serait extrêmement attentive à la puissance du nouvel ensemble (…) je ne suis pas adepte du meccano, je n'ai aucune vision préalable ni pensée unique. La qualité de la concurrence ne vient pas d'un nombre idéal d'acteurs, ni d'un chiffre magique, mais des incitations qui seront maintenues entre les opérateurs pour qu'ils puissent continuer à se faire une concurrence non seulement en termes de prix, mais aussi en qualité et en innovation"

Quelles pourraient être les concessions demandées par l’ADLC ? Une vente de fréquences et de supports à Free ? Cela est en cours. Une ouverture plus grande du réseau câble de NC et du marché pro (Completel + Bouygues pro) ?  Et bien sur une ouverture plus grande aux mvno’s.

L’ARCEP
Pour l’ARCEP, Sébastien Soriano, s’était exprimé lors d’une interview au quotidien Les Echos (27/01) : "On ne demande pas à un arbitre de foot de commenter le jeu sur le terrain. Notre job, à l’ARCEP, c’est de faire fonctionner le marché tel qu’il est, en créant les bonnes incitations. Il est pour cela nécessaire que le régulateur ait une vision panoramique du fonctionnement du secteur. Dans cette photographie globale, on trouve bien sûr des questions comme l’itinérance, la mutualisation des réseaux ou encore l’accès aux points hauts mobiles".

Quelles incidences : un report des enchères sur le 700Mhz ? Ce serait mettre en difficulté le Gouvernement. C’est donc exclu. Par contre, il est certain que le montant ne sera pas aussi important avec un concurrent en moins.

Examen par l’Union Européenne ?
Le rachat serait-il examiné par les instances européennes ? A priori non. Si l’on se réfère aux textes pris en compte pour le rachat de SFR par Altice/Numericable. L’ARCEP avait publié  l’avis de l'Autorité de la Concurrence et en préambule l'ADLC y rappelait les règles concernant le passage devant les autorités :
"Les entreprises concernées réalisent ensemble un chiffre d’affaires sur le plan mondial de plus de 150 millions d’euros (Altice : 2,8 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice). Chacune de ces entreprises a réalisé, en France, un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros (groupe Altice : 1,5 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice).
Les seuils de notification de l’article 1 paragraphe 2 du règlement (CE) 139/2004 sont franchis mais chacune des entreprises concernées réalise plus des deux tiers de son chiffre d’affaires dans l’Union en France. L’opération ne relève donc pas de la 11 compétence de l’Union européenne. En revanche, les seuils de contrôle mentionnés au I de l’article L. 430-2 du code de commerce sont franchis. Cette opération est donc soumise aux dispositions des articles L. 430-3 et suivants du code de commerce relatifs à la concentration économique
.".

Le gouvernement
Manuel Valls a posé cinq conditions à un rapprochement entre les opérateurs Numericable-SFR et Bouygues Telecom : "Toute opération qui ne répondrait pas à ces enjeux majeurs ne peut pas avoir le soutien du gouvernement". Citant l'emploi, l'investissement, la vente des fréquences, l'innovation et la qualité de service. Eric Denoyer le DG de SFR lui a répondu favorablement (Les Echos, 23/06).

Hammett

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PIF
« Réponse #283 le: 23 juin 2015 à 12:31:49 »
A 18h, le CA de Bouygues se réunit. Voici sa composition :
http://www.bouygues.com/finances-actionnaires/gouvernance/conseil-dadministration/

Hammett

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« Réponse #284 le: 24 juin 2015 à 07:58:23 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°8
Bouygues dit non à SFR et Orange renvoie dans ses cordes le Ministre de l'Economie. Pendant cette période de chauffe, les seuls à s'être dit oui sont P.Drahi et X.Niel malgré une forte animosité, Capital, 02/03) personnelle.   

Bouygues dit non à SFR
Le conseil de Bouygues a refusé la cession de la filiale Bouygues Telecom à SFR pour plus de 10 milliards d’euros. Le communiqué de Bouygues :
"Le conseil est convaincu que le marché des télécoms est à l’aube d’une nouvelle ère de croissance portée par le développement exponentiel des usages numériques. (...) Le conseil considère que Bouygues Telecom a les moyens de retrouver à l’horizon 2017 une marge d’Ebitdaa de 25% minimum (niveau de 2011), celle-ci devant poursuivre sa progression à plus long terme. (...)
Par ailleurs, le conseil estime que l’offre présente un risque d’exécution important qu’il ne revient pas à Bouygues d’assumer, en particulier en matière de droit de la concurrence, que ce soit dans le marché du Mobile ou du Fixe. Aucune réponse pleinement satisfaisante n’est apportée par Altice sur ce sujet essentiel qui serait étudié en détail par l’Autorité de la concurrence. En outre, elle ne prend pas en compte le lancement imminent de la procédure d’attribution des fréquences 700 MHz et ses conséquences sur l’opération. (...)
Enfin, le conseil a apporté une grande attention aux conséquences d’une consolidation du marché sur l’emploi ainsi qu’aux risques sociaux nécessairement liés à une telle opération.
"

Non définitif ou volonté de faire monter le tarif ? A suivre maintenant après l’attribution des fréquences 700MHz.

Stéphane Richard dit "de quoi je me mêle" à Emmanuel Macron
Avant la décision du CA de Bouygues, Stéphane Richard est revenu lors d’une interview sur la situation de consolidation des télécoms et sur le « poids » du pouvoir politique. Il pense que le gouvernement n'avait "vraiment pas les outils en mains pour empêcher" ce rachat. 
"C'est un sujet pour l'Autorité de la concurrence, le gouvernement n'a vraiment pas les outils en mains pour l'empêcher (…) L'industrie est composée d'entreprises privées et, dans les faits, ce que l'on prend en compte ce sont les règles de concurrence. Les souhaits ou les déclarations politiques ne sont pas vraiment quelque chose d'important (…) hommes politiques devaient être un peu plus humbles et prudents sur ce qu'il disent sur l'industrie".
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un peu tendu entre le patron d’Orange et le Ministre de L’économie. Stéphane Richard plaide pour le passage de 3 à 4 opérateurs, ce n’est pas la priorité pour le Ministre de l’Economie.

Hammett

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« Réponse #285 le: 25 juin 2015 à 07:53:02 »
Maintenant que l’épisode du rachat de Bouygues Télécom par SFR est passé à l’étape suivante, le feuilleton de la vente des fréquences du 700Mhz va pouvoir poursuivre son cours. 

L’ARCEP vient de publier les modalités d’attribution et d’usage des fréquences 700 MHz. Il y a 6 lots de 5 MHZ mis aux enchères dont la mise à prix est de 416 millions d’euros. Pour "préserver une concurrence effective et loyale". Un même opérateur candidat ne pourra pas obtenir plus de trois blocs (soit 2×15 MHz) dans la bande 700 MHz et ne pourra pas dépasser un plafond de 2×30 MHz sur l'ensemble des bandes de fréquences basses (700 MHz, 800 MHz et 900 MHz)

A ce jour Orange, SFR et Bouygues possèdent déjà 20MHz, ce qui fait qu’ils ne pourront acquérir que 10MHz (2x5) maximum sur la bande des 700 MHz. Cela laisse donc de la place à Free, mais il devra y mettre le prix. Si ce n’est pas le cas,  les trois historiques pourront tout acheter.
La procédure garantit un montant de 2,5 milliards d’euros. Et l’obtention sont assorties de conditions : de couverture nationale, départementale ou des zones rurales, mais aussi les TER, le Transilien et les RER.

On va donc pouvoir voir qui va pouvoir investir…ou pas. Et peut-être relancer les idées de consolidation du secteur. L'année passée, quelques déclarations avaient annoncé la couleur. Xavier Niel : "la mer va se retirer et on va voir les maillots. On verra qui sont les opérateurs qui investissent"(BfmTv,11/2014) et Stéphane Richard): "Ca va mettre tout le monde au pied du mur. Il y a aujourd'hui quatre opérateurs. Il va falloir sortir le chéquier. On va voir qui est capable de le faire" (France Info, 10/2014).

Pour rappel, lors de l’attribution des dernières licences 800 Mhz, SFR avait déboursé 1,065 milliard, Orange 891 millions et Bouygues 683 millions. Free n’avait rien eu. Soit un gain de 2,639 milliards pour 1,800 milliard attendu. Pour le 2600 Mhz, Orange avait versé 287 millions, Free 271 millions, Bouygues 228 millions et SFR 150 millions, pour un total de 936 millions alors que 700 millions étaient attendus. Total 2,5 milliards attendus, 3,575 milliards reçus…

Hammett

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« Réponse #286 le: 26 juin 2015 à 08:07:47 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°125

Vivendi patron de Telecom Italia
Vivendi vient donc de monter dans Telecom Italia pour 14,9%. C’est donc le nouvel actionnaire de référence dans l’opérateur historique italien. Dans le cadre de  la vente de sa filiale brésilienne GVT au groupe espagnol Telefonica pour une valeur d'entreprise de 7,5 milliards d'euros. Vivendi a reçu 8,3% des actions de Telecom Italia pour devenir son premier actionnaire. L’augmentation de capital va lui coûter 1 milliard d’euros.
Dans son communiqué, Vivendi précise : "L’entrée au capital d’une entreprise italienne majeure s’inscrit dans la stratégie développée par Vivendi qui prend pied dans un pays partageant une même culture latine et ayant des racines identiques aux siennes (Vivendi)  a l’intention d’accompagner Telecom Italia sur le long terme".
La plus-value pour une revente ne se fera pas dans l’immédiat. Vivendi va donc remettre (un peu) les mains dans le cambouis des télécoms. (Le Monde, 25/06).

ARCEP et consolidation des télécoms
Sebastien Soriano, s’est exprimé le 24/06 après la tentative de rachat de Bouygues Telecom par SFR. Pour l’ARCEP, il faut "éviter de confondre arbitre et commentateur (…) Il y a eu une offre, mais celle-ci reste pour l’instant virtuelle et ne s’est pas concrétisée, l’Arcep n’a donc pas à se prononcer" (Zdnet, 24/06). "Sur les sujets de consolidation, je l’ai déjà dit, il n’y a pas de chiffre magique, ni quatre, ni trois opérateurs. Notre boulot n’est pas d’être malthusien mais j’assume d’être darwinien." (Rue89, 24/06). 

ARCEP et itinérance
Alors que se profile les enchères sur les fréquences 700MHz, sur le sujet sensible de l’itinérance 3G, le Président de l’ARCEP avance tranquillement et est un peu moins communiquant que lors de son arrivée : "Si l'itinérance se transforme en drogue de substitution, ce n'est pas bon" et avait annoncé : "calendrier exigeant mais cohérent avec la faisabilité sur le terrain"  (Le Figaro, 21/02).
Pour lui : "si tout le monde partage son réseau, on arrive à un monopole", mais il faut "comprendre la transformation pour éviter un arrêt de service (et) analyser les contrats [entre opérateurs] pour les faire évoluer si besoin. Il reste ouvert à "une évolution" de ces accords. La mutualisation entre SFR et Bouygues Telecom sur la 4G sera également étudiée. L’objectif est un examen avant la fin de l’année pour rendre un avis pour le premier trimestre 2016. (Silicon, 24/06), (Zdnet, 24/06).
Sur la 2G et pour rappel, Stéphane Richard était intervenu le 7 avril devant la Commission des affaires économiques et avait lâché cette petite phrase sur l’itinérance 2G : "Avec Free, fin itinérance 3G fin 2017, au-delà pour la 2G. Après c'est le problème de Free, réseau en propre, accord avec un opérateur pour un partage de réseau ou via un rachat de réseau".

Hammett

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PIF
« Réponse #287 le: 29 juin 2015 à 08:30:15 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°9
On en sait un tout petit peu plus sur les négociations exclusives entre SFR et Free lors de la tentative
De rachat avorté de Bouygues Télécom par SFR. Ces négociations sont essentielles afin d’éviter un refus brutal de l’ADLC face aux risques anti-concurrentiels. En cas d’accord cela permettrait également à Free de faire un saut quantitatif important dans le déploiement de son réseau mobile.   

Dans un communiqué Iliad avait évoqué : "l’achat d'un portefeuille d'actifs (…) Cette opération reste subordonnée à la négociation des accords définitifs et à l’acceptation par Bouygues de l’offre d'acquisition.".

Suite à l’échec de ce rachat, SFR a également publié un communiqué pour préciser son offre de reprise. Il y est évoqué un accord assez important : «Ces accords sont plus larges que ceux dont Bouygues s’est prévalu en mars 2014 dans le cadre de sa tentative de rachat échouée de SFR. Altice et Numericable-SFR ont par ailleurs initié des contacts avec les autorités concernées en vue de traiter et régler toutes les problématiques en cause.». SFR prévoyait un gain de 2,5 à 3 milliards avec ces cessions d’actifs.
Sur ce total, Free devait certainement en prendre un très grosse part. Par défaut, cela montre que Free pourra mobiliser des fonds importants pour répondre aux enchères pour les fréquences du 700MHz.   

Pour rappel, en mars 2014 pour lors de sa tentative de rachat de SFR, Bouygues avait proposé un accord à Free, qui prévoyait de vendre des actifs pour 1,8 milliards d’euros (JDD, 03/2015).

Pour Free, c’est encore une occasion ratée d’accélérer le mouvement et de s’affranchir plus rapidement de l’itinérance 3G avec Orange. 
Un point positif  toutefois ? Malgré l’animosité (Capital, 02/03) historique qui oppose P.Drahi et X.Niel, les deux dirigeants ont su les enfantillages. C’est déjà pas mal.