Le fait que le budget pour l'EPR britannique soit difficile à boucler montre bien à quel point tout le monde a pris conscience que la voie du nucléaire n'avait aucun intérêt économique, au moins à court/moyen terme.
Je ne suis pas convaincu de cette causalité, basée sur aucune preuve tangible. On pourrait tout aussi bien dire que c'est avant tout politique et qu'une histoire de communication: les décideurs en question ont plus a cœur de soigner leur image et d'aller dans le 'sens du vent médiatique et des opinions publiques' que bâtir leur décision sur des faits purement économiques ou d’intérêt général a long terme.
L'argument des dégâts importants qui entraînent une indisponibilité très longue ne tient pas. On retrouve la meme chose dans les centrales classiques comme le charbon, fuel ou hydro. C'est plus une question de gestion de risque, assurance et redondance ("ne pas mettre tout ses œufs dans le meme panier", etc). Rien de spécifique au nucléaire.
Le probleme du nucléaire c'est que son risque et sa complexité en font, par nature, "une activé d'Etat", comme l'armée par exemple, avec éventuellement une sous-traitance ou une délégation très contrôlée a des sociétés privées.
Hors les sociétés privées n'aiment pas trop cela, il y'a moins de concurrence et moins d'opportunité (on ne peut pas trop lancer une startup dans le nucléaire...) et moins de liberté sur les prix ou la façon de faire. Donc le monde du business fera tout pour promouvoir des alternatives moins réglementées et moins contraignantes ou l'Etat n'a pas besoin de mettre son nez...
Pour concurrencer une activité d'Etat qui domine tout un secteur avec des prix imbattables, y'a pas trop de choix: soit on arrive a produire pour moins cher, soit on fait changer la réglementation et les lois. Un peu comme le 'cuivre' et les télécoms non ?
Comme toujours, il faut 'follow the money' et voir qui profite et qui ne profite pas des changements ou des décisions en question. Et qui 'pousse' et 'manipule' les élus en coulisse...