Hello j'ouvre un nouveau topic sur les ondes et la santé !
Rien de comparable avec les portables. Les usages ont changé. Les utilisateurs envoient plus de SMS et passent moins de temps l'oreille vissée au portable...
et les constructeurs se sont appliqués à fabriquer des téléphones moins nocifs. Bien insuffisant pour les associations environnementales et certains élus qui
exigent une meilleure information des consommateurs. Comme le précise Laurence Abeille, députée Europe Ecologie-les Verts, "la téléphonie mobile n'est
pas seule en cause, toute la technologie sans fil est concernée comme les téléphones, le wi-fi, et d'autres objets de la vie courante tels les micro-ondes,
les babyphones, certains nouveaux jouets ou même des appareils médicaux."
Aujourd'hui, la guerre se porte sur les antennes-relais. "Il n'y a pas eu suffisamment d'études épidémiologiques", estime Janine Le Calvez,
présidente de Priartem (Pour une Réglementation des Implantations des Antennes-Relais de Téléphonie mobile). "On peut toujours faire plus
de recherche. Mais je crains que la science ne soit au bout de ce qu'elle peut apporter, rétorque Anne Perrin, présidente de la section Rayonnements
non ionisants de la SFRP (Société française de Radioprotection). Près de 2.600 études ont été publiées sur les effets des fréquences de téléphonie
et wi-fi. Désormais le terrain est déblayé. Comme pour les OGM, ce n'est plus une question scientifique, mais une question de société."
Insupportables propos pour les "anti-ondes" qui ont vite fait d'accuser certains scientifiques de travailler en sous-main pour les opérateurs.
Certes, le Pr Aurengo a bien été membre du conseil scientifique de Bouygues Telecom, "mais à titre bénévole", précise-t-il.
Sa position n'est, selon lui, liée à aucune compromission. L'académicien comme Anne Perrin et bon nombre de leurs confrères sont catégoriques.
Pour eux la méthodologie des essais cliniques est infaillible et ils savent - c'est leur métier - distinguer les bonnes études des mauvaises.
Au nom du progrès scientifique, ils sont aussi pro-nucléaire, pro-OGM et pro-gaz de schiste. Pour eux, les électrosensibles ont développé une "phobie des ondes"
qui s'est propagée dans la société comme les rumeurs.
Electro-hypersensibles : fous ou vraiment malades ?
Pour étayer leur thèse, ils s'appuient sur les premiers résultats délivrés par l'étude nationale menée par
l'équipe du Pr Dominique Choudat à l'hôpital Cochin. Pourtant cette expérience risque de rester inachevée.
Mécontentes du protocole mis en place, les associations environnementales ont en effet recommandé à leurs
adhérents de la boycotter au motif que le questionnaire avait une approche plus psychiatrique que biologique.
"Dans ces conditions, je ne sais pas si Cochin pourra aller jusqu'au bout de l'étude, regrette le neuropsychiatre Jean-Pierre Marc-Vergnes,
car elle a mis en observation davantage de sujets âgés. Ces patients consultent moins les sites des associations que les plus jeunes."
Le neuropsychiatre le regrette car il comptait s'appuyer sur ce groupe de patients pour mener sa propre étude sur les EHS (les électro-hypersensibles)
alors que l'objectif de Cochin était principalement de prendre les malades en charge. Comme beaucoup de médecins, le Pr Marc-Vergnes estime
que l'on n'a pas encore pu prouver de lien direct entre l'hypersensibilité et les ondes. En revanche, il est certain que "ces patients ne relèvent
pas de la psychiatrie". Contrairement au sentiment qui a pu se dégager de reportages présentant comme des illuminés certains réfractaires aux ondes partis se cacher au fin fond de cavernes...
Cette pathologie affecte aussi les technophiles. Ainsi Veronika Giesecke, une très belle femme de 56 ans, dessinatrice et infographiste de formation,
n'est-elle plus capable de travailler sur un ordinateur que quelques heures par jour. Lorsqu'elle se rend dans le centre de Tours, où elle habite,
elle se déplace avec un voile de protection anti-ondes qui lui donne un air d'apicultrice. "J'adore les technologies, j'adore aller au cinéma avec des amis,
et j'adore me maquiller. Me promener dans cet accoutrement ne m'amuse pas du tout, précise-t-elle. Je n'ai strictement aucune envie de quitter cette ville pour aller m'installer dans une grotte."
L'exemple de l'écrivain Jean-Yves Cendrey, qui publie le récit de son cauchemar dans son prochain roman intitulé "Schproum", est tout aussi effarant.
Stéphane Cagnot, fondateur de Dédale, une agence qui travaille sur les innovations urbaines et les enjeux de la ville verte et du numérique, a installé
dans son appartement de Charenton des rideaux pour protéger ses deux enfants de l'antenne-relais installée juste en face. En 2008, il a perdu son fils de 5 ans,
atteint d'une leucémie. Il s'interroge sur la nocivité de cette antenne. Tous fous ? Tous désireux de mettre leurs angoisses sur le dos des ondes électromagnétiques ?
"Les fréquences ont un effet sur le corps humain"
Professeur de physique à l'université Pierre-et-Marie-Curie et membre de l'Académie des Sciences depuis 2000,
Pierre Encrenaz se méfie depuis toujours des téléphones portables et des antennes-relais. Depuis son bureau de l'Observatoire,
dans le 14e arrondissement de Paris, il pointe la tour Eiffel, en droite ligne devant lui : "Son rayonnement est très puissant."
Sa défiance s'appuie notamment sur les découvertes d'Alim-Louis Benabid. Le neurochirurgien et biophysicien de Grenoble a
inventé une méthode très particulière pour soigner les malades atteints de Parkinson. Elle consiste à implanter des électrodes
dans la boîte crânienne permettant d'induire un courant électrique à haute fréquence (100 à 200 hertz). Une opération délicate et risquée.
A ce niveau de fréquence, la stimulation a l'effet d'une lésion... ce qui supprime l'effet Parkinson. "C'est bien la preuve que les fréquences ont un effet sur le corps humain", souligne Pierre Encrenaz.
Aucune hésitation, en revanche, pour Fleur Pellerin. La ministre de l'Innovation et de l'Economie numérique
a torpillé la proposition de loi déposée par la députée verte Laurence Abeille en évoquant des "peurs irrationnelles".
L'ambitieuse ministre s'est faite le porte-voix des opérateurs soucieux de ne pas relancer la polémique des ondes en plein
lancement de la 4G. Fin août, ils ont ainsi réussi à échapper à un débat embarrassant. Après trois années d'études,
le Copic, un comité opérationnel mandaté par le Grenelle des ondes en 2009, a calculé que pour se limiter au seuil recommandé
d'exposition de 0,6 volt maximum par mètre, il faudrait multiplier par trois le nombre d'antennes-relais. Or, si 90% du territoire,
selon le Copic, est situé en dessous du seuil de 0,7 volt/ mètre, 9% du territoire va jusqu'à 2,7 volts/mètre. "Impensable !"
pour Martin Bouygues. "On a déjà du mal à installer des antennes alors les tripler ! Cela augmenterait le coût et cela diminuerait
la qualité du service offert." Aujourd'hui en France, on compte environ 150.000 antennes-relais.
La France a pris du retard
Les mesures de précaution ne sont pas du goût des opérateurs. Elles freinent les profits et angoissent inutilement les consommateurs. Mais ils savent aussi très bien qu'ils auraient encore plus à perdre dans des procès comme ceux de l'amiante ou du Mediator. C'est pourquoi ils financent la recherche et s'entourent de scientifiques. Mais leurs experts sont-ils crédibles ? Pierre Encrenaz plaide pour que les études soient désormais prises en charge par le public, afin de tordre le cou à tout soupçon de conflit d'intérêts.
La France paraît bien en retard : la Suède, l'Autriche et l'Allemagne reconnaissent que les pathologies attribuées aux ondes sont une véritable maladie. En 2002, puis en 2012, des milliers de praticiens allemands ont lancé l'appel de Fribourg, dénonçant le danger des ondes. Le pays d'Angela Merkel dispose d'un Office fédéral pour la protection contre les radiations (Bundesamt für Strahlenschutz) qui informe le public sur les précautions à prendre pour se protéger des rayonnements ionisants et optiques mais aussi des champs électro magnétiques.
En France, il a fallu attendre le 17 septembre dernier pour que le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, assure devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale que le sujet des ondes serait un "axe prioritaire du gouvernement pour tout le quinquennat". Tellement "prioritaire" qu'il n'a pas été inscrit au menu de la seconde conférence environnementale qui s'est tenue trois jours plus tard...
extrait:
http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20130930.OBS9058/portables-wi-fi-tablettes-les-vrais-dangers-des-ondes.html Je fais mes recherches et je posterai bientôt d'autre article venant étayer ce fléau qu'est les ondes wifi sur notre santé