La politique Chinoise de gestion du Covid-19 n'est vraiment pas bonne.
Après avoir tenté pendant 2 ans d'empêcher les contaminations, le relâchement brutal des contraintes fait que brutalement plus de la moitié de la population en ville attrape le covid à quelques jours d'intervalle.
En une semaine, tout a été bouleversé : « Comme des gens ont été testés positifs sur leur lieu de travail, seuls ceux-ci continuent de venir. Les personnes négatives restent chez elles. C’est un changement à peine croyable », confie un salarié chinois d’une entreprise publique. A Pékin, où les écoles ne fonctionnent qu’en distanciel, « 40 % des élèves ont sur le front une marque indiquant qu’ils ont de la fièvre », témoigne une mère.
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Wuhan est également une ville fantôme. Non plus parce que, comme il y a trois ans, les autorités imposent un confinement, mais parce que, en raison du grand nombre de cas, les habitants se terrent chez eux. « Il semble qu’environ 60 % à 65 % de la population soit touchée », note un observateur occidental. « Bien sûr que je suis positive. Mais, de toute façon, mon entreprise est fermée depuis une semaine, car tout le monde est malade », témoigne une serveuse de restaurant. « Je suis malade, mais ce n’est pas si grave. C’est le prix à payer pour la liberté », raconte de son côté un fonctionnaire.
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« Je suis assez inquiet de voir que le discours public a changé d’un extrême à l’autre : il y a désormais beaucoup de communication pour dire qu’il ne faut pas avoir peur du virus, qu’il n’est pas dangereux, estime Ben Cowling, professeur d’épidémiologie à l’université de Hongkong. C’est vrai pour les jeunes qui sont vaccinés, mais, pour les personnes âgées qui n’ont pas reçu au moins trois doses de vaccin, comme le recommande l’OMS, c’est dangereux. On risque de voir rapidement des hôpitaux sous pression et, malheureusement, beaucoup de cas sévères, après trois ans de contrôle très efficace de l’épidémie en Chine. »