Le FFP1 aussi filtre les aérosols. Ce n'est pas une question de FFP1 filtre/filtre pas le virus ou tel variant, et le FFP2 le fait ou ne le fait plus avec un nouveau variant. Même un masque tissu aux normes fait une barrière correcte (inférieure ou quasi équivalente aux FFP1).
C'est une question statistique. Les FFP2 a une capacité de filtration plus élevée (95%) notamment car il s'ajuste mieux au visage (les FFP1 sont ouverts sur le côté, les aérosols ayant tendance à "flotter" dans l'air, même plusieurs heures après, certains peuvent passer par là).
Ensuite, il faut que l'aérosol se pose ou soit amené dans une zone d'entrée du virus : nez, yeux, bouche notamment. Ensuite il faut que le contact soit contaminant et qu'il n'y ait pas destruction par le système immunitaire des muqueuses ou circulant inné, ou acquis (notamment via le vaccin) et donc que la charge virale soit suffisante pour permettre un développement de la maladie. Et enfin que le virus puisse s'introduire dans les cellules plus ou moins facilement et s'y répliquer (ça ne se fait pas aussi vite/efficacement selon les variants).
Toutes ces étapes sont caractérisées par des taux statistiques qui se cumulent pour arriver à un risque de contamination final. Suffit de faire varier les variables pour considérablement modifier ce taux final. Avec un variant dont le taux de contamination augmente fortement, cela peut être compensé par un masque filtrant mieux (seule variable efficace avec le vaccin). Le problème n'est pas est-ce utile pour moi directement, mais est-ce utile (dans des cas à définir) afin d'avoir un effet statistiquement significatif sur le nombre de malade total (et ne pas submerger l'hopital et le système de santé libéral qui est calibré pour quelques petits % de la population malade simultanément.
Et par ailleurs les FFP2 on connaissait déjà avant, quand on est en contact avec des patients (souvent étrangers migrants) dont on ne connait pas le statut sérologique pour certaines pathologie (ou s'il y a suspicion), telle que la tuberculose. Les protocoles sont rodés, pas que dans le système de santé, mais aussi scolaire, médico-social, etc. Sauf que ce n'est pas à la même échelle là. Mais le principe reste le même : diminuer au maximum le risque de multiplication des cas de la pathologie concernée.