Auteur Sujet: Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie  (Lu 1195273 fois)

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alain_p

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1740 le: 19 avril 2020 à 21:21:32 »
Mais cela rassure...

eruditus

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1741 le: 19 avril 2020 à 21:28:59 »

Mais cela peut être totalement improductif...(étude sur la grippe au Vietnam)
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4420971/pdf/bmjopen-2014-006577.pdf

Citer
Conclusions: This study is the first RCT of cloth masks, and the results caution against the use of cloth masks. This is an important finding to inform occupational health and safety. Moisture retention, reuse of cloth masks and poor filtration may result in increased risk of infection. Further research is needed to inform the widespread use of cloth masks globally. However, as a precautionary measure, cloth masks should not be recommended for HCWs, particularly in high-risk situations, and guidelines need to be updated.

underground78

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1742 le: 19 avril 2020 à 21:29:34 »
Oui, demander de l'assistance à nos voisins germaniques est peut être la solution.
Concernant l'Allemagne, je peux donner l'exemple (forcément non représentatif) de mon frère qui s'y trouve actuellement (dans une grande ville) et qui a justement commencé à présenter des symptômes récemment.

Il a été orienté vers une hotline dédiée au Covid-19 suite à quoi il a été décidé de le tester. Une personne s'est déplacée à 23h le jour même jusqu'à son palier pour effectuer le prélèvement (à noter qu'il a été buccal et non nasal dans son cas, je ne sais pas si c'est spécifique à la région ou pas). A priori ils testent à domicile 24h/24, 7j/7. On lui a dit qu'il aurait les résultats ce week-end pour un test effectué à 23h le jeudi mais pour l'instant qu'il n'a rien reçu.

Globalement on ne peut pas nier qu'ils sont diablement efficaces sur les tests. Cela dit, il n'était pas sûr du tout qu'un test allait être décidé. En fait il est même plutôt surpris que ça ait été le cas. Comme il n'a pas été en contact avec un cas Covid+ connu, qu'il n'est pas à risque et qu'il n'a pas de symptômes graves, il n'entre à priori pas dans la population cible, même en Allemagne. Ça explique potentiellement pourquoi il n'a pas encore reçu les résultats.

Thornhill

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1743 le: 19 avril 2020 à 22:00:05 »
Interview de Jean-François Delfraissy, président du « conseil scientifique » dans le journal italien La Republica

Source : La Republica, Anaïs Ginori 12/04/2020
https://www.repubblica.it/cronaca/2020/04/12/news/coronavirus_infettivologo_macron-253823225/?fbclid=IwAR3o8XDwGc5f1AwhFhY6AJKXIlCCZKutJVZNshyonUzESGgLSbIOHWxN5rk
Traduction par les-crises.fr

La France a également entamé une réflexion sur la phase 2. Et une opinion qui compte est celle de Jean-François Delfraissy. L’immunologue français dirige le comité scientifique qui conseille Emmanuel Macron dans l’urgence sanitaire. Jean-François Delfraissy, 71 ans, était une sommité de la recherche sur le SIDA, à l’avant-garde d’Ebola. Son groupe de « sages » comprend également un anthropologue et un sociologue. « Il est important d’avoir une approche multidisciplinaire et d’évaluer pas seulement les paramètres scientifiques », explique Delfraissy. « Je sais par expérience que chaque crise sanitaire comporte un risque de crise politique et sociale ». L’immunologue explique à Repubblica quelles sont ses recommandations pour commencer la fin de du confinement qui a commencé le 17 mars. Avec un espoir : « La France et l’Italie doivent s’entendre sur une série de mesures communes dans cette phase très délicate. C’est l’une des clés du succès ».

Pourtant, le gouvernement français a longtemps hésité avant de suivre l’Italie dans le choix du confinement. Y avait-il un sentiment de supériorité?
« Je ne me suis jamais senti supérieur à l’Italie, je n’ai aucune leçon à donner à mes collègues italiens, je dois plutôt en recevoir. Personnellement, j’ai réalisé l’extrême gravité de l’épidémie rien qu’en voyant la situation en Lombardie où il y a excellence médicale et scientifique. J’ai tout de suite compris que la France aurait eu le même sort. Et en effet, lorsque notre commission a pris ses fonctions le 10 mars, j’ai tout de suite dit à Macron que la seule voie à suivre était le confinement ».

Le gouvernement a-t-il envisagé d’autres options ?
« Je ne réponds pas aux tergiversations de la politique. Je peux dire que mon opinion était tranchée. Et je n’en suis pas fier car je sais quel sacrifice a été imposé aux citoyens. Si nous avions eu une capacité journalière de 100 000 tests, j’aurais peut-être suggéré d’agir autrement. Ce n’était pas comme ça. Le 10 mars, la capacité de la France était de 3 000 tests par jour. Le confinement n’était pas la meilleure solution. C’était la moins pire. »

C’est le nombre de tests qui a fait la différence en Allemagne ?
« Il en est ainsi et tant mieux pour les Allemands. Aujourd’hui en France, la capacité de test journalière est passée à 30 000 par jour. L’objectif est d’atteindre 100 000 d’ici la fin du mois. La pénurie initiale a dicté le choix du confinement et ça pèse encore dans le temps. »

Votre recommandation était de confiner le pays jusqu’à la fin avril. Cela ira-t-il plus loin ?
« Nous ne parlerons de dates que lorsque nous aurons les outils pour faire face à l’augmentation des infections et des malades qui recommenceront dès la fin du confinement. Cela ne fait aucun doute: l’épidémie recommencera à courir. Et nous devrons être prêts, contrairement à ce qui s’est passé la première fois. »

On parle d’ouverture par région, âge, profession. Quel est le plan?
« C’est le débat en cours entre notre commission, le gouvernement et l’Élysée. Je peux seulement vous dire que nous ne passerons pas du noir au blanc. Il y aura des nuances de gris. Nous avons fait le calcul des personnes les plus à risque, dont les personnes âgées, malades cardiaques, personnes obèses et autres pathologies. Il y a 17 millions de Français. Cela fait déjà comprendre la complexité de la situation. »

Commençons-nous à savoir combien de Français sont immunisés?
« Nous avons les premières études sérologiques et malheureusement elles ne sont pas encourageantes. Dans les zones les plus touchées par l’épidémie, nous constatons que l’immunité est d’environ 10%. D’après ce que je sais, c’est la même chose en Lombardie. C’est beaucoup moins que ce que nous nous avons espéré. Nous sommes très loin d’une immunité naturelle de la population. Mais il y a un autre problème. »

Quel est-il?
« Ce virus est très particulier. Nous avons remarqué que la durée de vie des anticorps protecteurs contre Covid-19 est très courte. Et nous voyons de plus en plus de cas de récidive chez des personnes qui ont déjà eu une première infection. »

Donc, personne n’est vraiment protégé contre le coronavirus, pas même ceux qui sont déjà tombés malades?
« Il semble que oui. C’est pourquoi notre comité ne recommande plus de licence immunitaire, une sorte de laissez-passer pour ceux qui ont eu une première infection. »

Quand la France sera-t-elle prête pour la phase 2?
« Il y a deux indicateurs à considérer. Lorsque les soins intensifs ne seront plus sous pression, que le personnel médical aura respiré. Et quand nous aurons la possibilité de tester massivement, d’isoler les positifs et de tracer les contacts. Une prévision, seulement théorique, se situe entre le début et mi-mai. »

Votre modèle est-il coréen?
« Oui, mais la Corée du Sud n’a pas seulement effectué la traçabilité sur les téléphones portables. Elle a également mobilisé 20 000 personnes qui ont enquêté et rompu les chaînes de transmission. L’innovation technologique doit s’accompagner d’efforts humains. »

Pas de réserves sur le suivi, la surveillance électronique?
« Seulement sur une base transitoire, sur une base volontaire et dans des règles précises. La France travaille avec l’Allemagne sur une demande. L’idéal serait d’étendre la collaboration à d’autres pays comme l’Italie. »

La France et l’Italie peuvent-elles faire des choix différents sur les dates et les modalités de la phase 2?
« Ce serait un désastre. Je ne dis pas cela seulement au niveau de la santé, mais aussi pour éviter une crise sociale et politique plus grave. Si nous sommes coordonnés, il sera beaucoup plus facile de faire accepter des mesures telles que le suivi ou l’isolement des patients positifs dans des structures ad hoc. Nos concitoyens observent ce qui se passe dans les pays voisins. Ils ne comprendraient pas les mesures contradictoires. De plus, une certaine uniformité est essentielle pour recommencer à voyager, laissant les frontières ouvertes. »

Pensez-vous que la réponse économique a été priorisée au niveau européen?
« Malheureusement, c’est le cas, et nous en subissons toutes les conséquences. Jusqu’à il y a quelques jours, les pays européens se querellaient pour s’emparer des masques en Chine. Nous avons décidé de nous cantonner sans coordination entre les pays européens. Maintenant, il est essentiel de ne pas répéter la même erreur. C’est le sens de mon appel à l’Italie mais aussi aux autres pays du noyau fondateur de l’Europe. »

En parlant de masques, pourquoi le gouvernement français ne recommande-t-il toujours pas de les porter?
« Tant l’OMS que le gouvernement ont fini par admettre la vérité, qu’il n’y avait pas de masques en quantité suffisante pour tout le monde. Je suis convaincu que les masques sont l’un des outils essentiels pour sortir de l’isolement. »

Devraient-ils être obligatoires?

« Tout Français devrait les avoir et les porter s’il le souhaite. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. »

En France aussi, il y a des controverses contre les coureurs ou les personnes qui enfreignent les règles. Qu’en pensez-vous?

« Le confinement est respecté par la grande majorité des Français. Je vois aussi que ce n’est pas à cent pour cent, mais rappelez-vous que c’est un équilibre délicat. La France n’est pas la Chine, et je répète que les crises sanitaires comportent toujours un risque politique et social à ne pas sous-estimer. »

Le confinement a-t-il donné les résultats épidémiologiques que vous attendiez?
« Nous sommes dans les délais que nous attendions. Début mars, le taux R0 était de 3,5, il est tombé aujourd’hui à environ 1 et nous prévoyons de retomber entre 0,7 et 0,8 début mai, lorsque nous pourrons commencer à parler de mais seulement si nous sommes également prêts pour les tests, le suivi numérique et humain, l’isolement des patients, les masques. »

L’été nous aidera-t-il?
« Toutes les pandémies du siècle dernier se sont apaisées pendant la saison estivale. Cette fois, nous voyons que le virus se propage également dans les régions chaudes. Soyons donc prudents. L’autre chose que nous voyons de l’histoire des épidémies est que nous devons nous préparer à un rebond du virus à l’automne. »

Faut-il s’attendre à de mauvaises surprises?

« Je suis optimiste par nature. Je pense que l’intelligence humaine finira par gagner contre le virus. Et quand je parle d’intelligence, je ne parle pas de nous experts ou de la politique, mais des citoyens qui doivent relever ce défi, et ils commencent déjà à le faire. Pendant la crise du sida, il y a eu 45 millions de morts, mais nous avons réussi à trouver une réponse dans les pays développés comme dans les pays du Sud. Cela dit, il y a de bonnes nouvelles. »

C’est à dire ?

« Le virus n’a subi que de petites mutations au cours de ces quatre mois, il est assez stable. Et cela aide la course aux vaccins, inédite dans sa rapidité. Je suis convaincu qu’il y aura déjà un premier vaccin d’ici la fin de l’année. Et en attendant peut-être qu’il y aura des nouvelles positives sur les thérapies et j’espère sur les formes de prophylaxie. »

Source : La Republica, Anaïs Ginori

Free_me

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1744 le: 19 avril 2020 à 22:12:42 »
Concernant l'Allemagne, je peux donner l'exemple (forcément non représentatif) de mon frère qui s'y trouve actuellement (dans une grande ville) et qui a justement commencé à présenter des symptômes récemment.

Attention avec les comparaisons avec l'allemagne, c'est un pays largement different de la france : ils ont un PIB 30% superieur au notre (ils sont donc 30% plus riche) ET ils ne vivent pas a credit (ils ont meme un exedent budgetaire => ils prelevent plus d'impots que necessaire) ET ils ne cherchent pas a lutter en permanence contre les 'inégalités' comme ici (eh oui, ils ont plus de pauvres que nous). Et bien sur toute une ribambelle de points negatifs aussi.

alain_p

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« Réponse #1745 le: 19 avril 2020 à 22:25:45 »
  Si nous avions eu une capacité journalière de 100 000 tests, j’aurais peut-être suggéré d’agir autrement. Ce n’était pas comme ça. Le 10 mars, la capacité de la France était de 3 000 tests par jour. Le confinement n’était pas la meilleure solution. C’était la moins pire.
...
La pénurie initiale a dicté le choix du confinement et ça pèse encore dans le temps.
»


C'est ce que j'ai toujours dit...

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« Réponse #1746 le: 19 avril 2020 à 22:26:36 »
C'est ce que j'ai toujours dit...
Et ?

alain_p

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1747 le: 19 avril 2020 à 22:27:35 »
Et bien, certains ne veulent pas l'entendre...

Thornhill

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1748 le: 19 avril 2020 à 22:35:43 »
Et bien, certains ne veulent pas l'entendre...

Un complexe de persécution ? Tu veux qu'on en parle ?

alain_p

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1749 le: 19 avril 2020 à 22:36:39 »
Non, mais j'espère que cela va les convaincre... On a géré la pénurie.

underground78

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« Réponse #1750 le: 19 avril 2020 à 22:39:48 »
Attention avec les comparaisons avec l'allemagne, c'est un pays largement different de la france
Je ne dis pas le contraire, l'idée c'était justement d'illustrer la différence en ce qui concerne les tests.

Pour le reste je ne préfère pas commenter. :)

Steph

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1751 le: 19 avril 2020 à 22:49:29 »
Ils répondront à des normes, ce sera toujours mieux dans l'esprit de certains que les trucs bricolés que l'on peut trouver sur le net. Mais comme tous les masques, les porter implique certaines règles de conduite.
https://www.franceinter.fr/contre-le-coronavirus-les-masques-en-tissus-bonne-ou-tres-mauvaise-idee

Pour avoir vu récemment comment une population générale peut le porter, je doute fortement que cela soit d'une quelconque utilité.
C'était inutile et dangereux le 18 mars, on verra bien ce qu'il en sera demain...