Auteur Sujet: Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie  (Lu 1195891 fois)

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Hammett

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1572 le: 15 avril 2020 à 21:10:58 »
S vous avez des idées pour l'intégration des données des décès en Ehpad dans mes stats, je suis preneur.

Comme depuis le début de cette publication, simplement donner le chiffre EHPAD et sa date et faire le cumul avec l'hopital sur cette date. Faut faire simple avec ce que tu as. Le suivi au jour le jour ne peut pas être calculé si il n'est pas publié. 

willemijns

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1573 le: 15 avril 2020 à 21:11:17 »
cc @vivien : lu sur le monde
"Le bilan du directeur de la santé fait effectivement état de 1 438 morts de plus. Mais ces morts ne sont pas survenues au cours des dernières vingt-quatre heures. Jérôme Salomon a ainsi insisté sur le fait que les 924 décès recensés dans les établissements médico-sociaux relèvent d'un rattrapage des chiffres, dans la mesure où le comptage dépend des remontées de chaque structure et non d'un mécanisme centralisé. Si l'on se focalise sur les chiffres des dernières vingt-quatre heures, il s'agit de 541 morts de plus enregistrées dans les hôpitaux. "

K-L

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1574 le: 15 avril 2020 à 21:12:12 »
Il a peut-être été moins touché, car comme recommandé par l'OMS, de nombreux tests ont été faits, et les porteurs du virus identifiés, isolés et traités ? Regarde le cas de l'Allemagne...

La méthode Coué à tous les étages, hein alain_p ::)

Hammett

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1575 le: 15 avril 2020 à 21:13:38 »
@vivien: Il faudrait isoler tes tableaux dans un topic spécifique et bloquer ce topic. Je ne lis que tes tableaux sur le topic actuel et cela disparait complètement dans les commentaires.

Jojo78

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1576 le: 15 avril 2020 à 21:29:38 »
le dernier tableau est accessible depuis la page d'acceuil il me semble.

alain_p

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1577 le: 15 avril 2020 à 21:35:04 »
La méthode Coué à tous les étages, hein alain_p ::)

Alors là, pas du tout.Je ne sais pas si le traitement à l'HCQ fonctionne ou non, par contre le fait de détecter très tôt les infectés et les isoler, c'est sûr que c'est efficace. Il n'y a qu'à voir l'exemple des pays qui l'ont fait, la Corée, Singapour, Hong-Kong, l'Allemagne.... Là, je ne pense pas que l'on puisse émettre des doutes.

C'est la bonne stratégie, implorée par l'OMS des semaines (Testez, testez, testez !"), mais que l'on n'a pas pu appliquer en France faute de tests disponibles. Je l'ai dit depuis le début, en France on gère la pénurie comme on peut. Il n'y a qu'à l'IHU de Marseille qu'ils avaient les moyens de faire des tests, et qui a d'ailleurs augmenté ses moyens tout au long des semaines.

Nico

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1578 le: 15 avril 2020 à 21:46:19 »
Je ne sais pas comment les données sont remontées mais le 13 est bien pris en compte dans les récentes cartes de sur-mortalité diffusées. Et on n'y trouve hélas pas d'exception marseillaise.

eruditus

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1579 le: 15 avril 2020 à 21:47:23 »

Il a peut-être été moins touché, car comme recommandé par l'OMS, de nombreux tests ont été faits, et les porteurs du virus identifiés, isolés et traités ? Regarde le cas de l'Allemagne...

Pas de raisons qu'il ait été moins touché que La Timone ou les autres hôpitaux de la région.
Par contre, vu sa capacité de tests, "sa létalité" sur l'ihu est plus proche du vrai chiffre que dans d'autres régions, c'est certain.

alain_p

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1580 le: 15 avril 2020 à 21:58:41 »
Je ne sais pas comment les données sont remontées mais le 13 est bien pris en compte dans les récentes cartes de sur-mortalité diffusées. Et on n'y trouve hélas pas d'exception marseillaise.

Il ne faut pas oublier que Marseille, comme d'autres hôpitaux de régions moins touchées, ex l'Ouest, ont vu aussi des malades graves transférés dans leurs hôpitaux. Un exemple pour Marseille, les malades corses, car la Corse est sous-équipée en lits d'hôpitaux et de réanimation. Cela peut faire aussi remonter la mortalité apparente.

Mais au delà de cela, je pense qu'il est difficile de douter que la stratégie de détecter tôt les personnes porteuses du virus a été efficace dans les pays qui ont eu les moyens de la pratiquer ? Voir par exemple les courbes de la Corée du Sud dans les graphiques de John Burn-Murdoch, qui a été une des premières touchées.

http://www.leparisien.fr/societe/le-transfert-de-malades-du-covid-19-de-corse-vers-les-hopitaux-marseillais-a-commence-23-03-2020-8285802.php

Thornhill

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1581 le: 15 avril 2020 à 22:12:24 »
Je ne sais pas comment les données sont remontées mais le 13 est bien pris en compte dans les récentes cartes de sur-mortalité diffusées. Et on n'y trouve hélas pas d'exception marseillaise.

C'est expliqué sur le site de l'INSEE : les données Bouches-du-Rhône sont en retard quantitativement, et incomplètes qualitativement, du fait des problèmes techniques survenus à Marseille.
Ce qui explique que certains graphiques qualitatifs soient construits hors Bouches-du-Rhône.



Depuis le 13 mars 2020, la mairie de Marseille fait face à des problèmes techniques ayant affecté ses transmissions à l’Insee. Le processus a repris début avril et des estimations ont été réalisées par l’Insee, pour cette nouvelle diffusion hebdomadaire du 10 avril 2020, pour le mois de mars, à partir de comptages fournis par la commune. Les données concernant les Bouches-du-Rhône sont donc plus fragiles que celles des autres départements et seront davantage révisées ; les comptages transmis par la mairie de Marseille ne permettent pas de calculer le détail par âge, sexe et lieu de décès pour le département des Bouches-du-Rhône.

Les chiffres qui sont présentés et commentés ci-dessous sont provisoires et seront révisés dans les prochaines semaines. Le nombre de décès totaux hors Bouches-du-Rhône enregistrés entre le 1er et 23 mars 2020 est ainsi révisé par rapport à la diffusion de la semaine dernière de + 2,4 %, révision liée à de nouvelles transmissions à l’Insee de décès concernant cette période.

vivien

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1582 le: 15 avril 2020 à 22:16:19 »
Mise à jour de mes données.

Concernant le nombre de décès, la France est sur un plateau, pas dans la descente.

On a par contre de bonnes nouvelles avec de nombreux lits en réanimation qui se sont libérés.


Statistiques sur la pandémie de Coronavirus COVID-19, rapportées au nombre d'habitants par pays, mis à jour tous les soirs vers 22h30.

Le suivi de la pandémie (jour N°1) débute dès qu’un pays dépasse 1 décès par million d'habitants.


Page N°1 du PDF : Graphiques comparant les pays entre-eux


Page N°2 du PDF : Détails pour la France et indicateurs sur le nombre d'entrée en réanimation


Tableaux : Trois colonnes détaillent le nombre de décès par million d’habitants, pour chaque pays: Le nombre de décès du jour, la tendance mobile et le nombre total de décès.

La « tendance mobile » indique l’augmentation moyenne du nombre de décès. La valeur est exprimée en décès par million d’habitants par jour. L’augmentation moyenne est calculée sur les 4 derniers jours (jour J à jour J+3) avec pour référence les jours J-1 à J-3. Zéro indique une stabilité dans le nombre de décès sur les huit derniers jours.

Page N°3 du PDF : Tableau comparatif des pays 1/2

(cliquez sur le tableau pour zoomer, le tableau est difficilement lisible sans zoom)


Page N°4 du PDF : Tableau comparatif des pays 2/2


PDF du jour : https://lafibre.info/images/doc/202004_statistiques_covid-19_15avril2020.pdf

Lien permanent vers le fichier source :
(fichier LibreOffice Calc, lisible avec Microsoft Excel)
https://lafibre.info/images/doc/statistiques_covid-19.ods?version=last


Lien permanent vers la dernière version du PDF (mis à jour tous les soir vers 22h30) : https://lafibre.info/covid19

Thornhill

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Coronavirus Covid-19: Suivi de la pandémie
« Réponse #1583 le: 15 avril 2020 à 22:34:50 »
Le Covid19 à la rescousse de l'Opendata...


https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/15/covid-19-le-sursaut-des-administrations-pour-fournir-des-donnees-chiffees_6036687_4355770.html




Coronavirus : en France, l’administration a été forcée à une numérisation accélérée pour gérer l’épidémie

Les données de santé sont essentielles dans la lutte contre le Covid-19, et cela a forcé les services sanitaires à une numérisation accélérée.

Par Maxime Ferrer et Léa Sanchez


C’est un enjeu majeur de la crise sanitaire pour les pouvoirs publics : produire de l’information chiffrée, des données, souvent en temps réel. L’intérêt dépasse largement le cadre de l’Etat, qui doit répondre à une forte demande du public, de la communauté scientifique, des médias, et des professionnels de santé, soucieux de suivre l’évolution de l’épidémie.

Face à la difficulté de centralisation de l’information, au manque d’outils de gestion de crise en temps réel ou encore à la frilosité de certaines administrations lorsqu’il s’agit d’ouvrir leurs données au grand public, les autorités ont effectué un bond en avant numérique.

Santé publique France libère ses données dans l’urgence

Exemple symbolique : Santé publique France, l’agence publique chargée de surveiller l’épidémie, n’a créé son compte sur le portail de données publiques data.gouv.fr que le 18 mars, au lendemain premier jour de confinement. Depuis, elle publie chaque jour ses données actualisées, avec l’appui d’Etalab, département de la direction interministérielle du numérique (Dinum) chargé de coordonner la mise en œuvre de la stratégie de l’Etat dans le domaine de la donnée.

« Ce n’était pas, de leur part, une volonté de ne pas faire », assure Perica Sucevic, directeur du pôle juridique d’Etalab, évoquant l’importance de la charge de travail à laquelle est soumise l’agence publique durant cette crise. « La décision a été politique, précise Perica Sucevic. L’intervention du service d’information du gouvernement [SIG] et du ministère de la santé a permis de faciliter l’accès à ces données. »


Cet infléchissement fait suite à une forte pression de l’opinion, en quête de transparence, notamment sur la mortalité dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). « Ce n’est pas une comptabilité morbide que l’on veut faire, mais par contre on veut avoir une vraie idée de l’explosion des décès potentiels », s’était ainsi indigné dans une vidéo le Dr Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML), un syndicat de médecins. « On ne peut pas analyser la courbe qu’avec des données partielles », déplorait, quant à lui, le député Les Républicains (LR) Julien Aubert, à la fin de mars sur Twitter.

Sur les réseaux sociaux ou sur leur site Internet, quelques agences régionales de santé (ARS) publiaient bien, en ordre dispersé, le nombre de décès liés au Covid-19 dans les maisons de retraite de leur région, comme en Corse. Mais faute de système permettant la remontée quotidienne d’informations, les décès en Ehpad et en établissements médico-sociaux n’ont commencé à être inclus dans le décompte officiel quotidien que le 2 avril, grâce à un outil mis en place quelques jours auparavant par Santé publique France.


Des statistiques plus régulières et plus fines

En parallèle, dans une volonté de « transparence », depuis le 27 mars, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie désormais chaque semaine, contre chaque mois habituellement, un décompte provisoire issu des données d’état civil, permettant de rendre compte de l’ensemble des décès par département et par jour.

De son côté, le milieu de la recherche a insisté pour disposer « de bonnes données sur la mortalité, pas seulement des totaux », explique le démographe et gérontologue Jean-Marie Robine. Elles sont indispensables pour que les démographes puissent surveiller, le plus rigoureusement possible, « la dynamique des décès enregistrés » en prenant en compte les disparités, notamment de sexes et d’âges.

Santé publique France lui envoie désormais le nombre de décès dans les hôpitaux français de personnes testées positives au coronavirus SARS-CoV-2 par groupes d’âges et par sexe, et ces informations sont mises en ligne quotidiennement par l’Institut national d’études démographiques (INED), à disposition de toutes personnes. « J’ai l’impression que le gouvernement a été plus ou moins cerné par les journalistes, (…) et les chercheurs qui avaient essayé d’obtenir des données », dit M. Robine.

Des initiatives pour gérer les lits d’hôpitaux en temps réel

La société civile a elle aussi joué son rôle. Baptisé « Data Against Covid-19 », un projet de collecte, d’analyse et de visualisation de données sur le Covid-19 rassemble plusieurs centaines de membres actifs – statisticiens, développeurs et autres spécialistes. Créée par Lior Perez, ingénieur informatique de Météo-France, et Jérôme Desboeufs, développeur d’Etalab, avec sa « casquette de simple citoyen », cette communauté autogérée a créé une passerelle avec l’administration. Leur travail de collecte a donné naissance à « veille-coronavirus », première cartographie quotidienne des hospitalisations, réanimations et morts liées au Covid-19 qui est ensuite devenu le tableau de bord officiel du gouvernement.

L’enjeu des données n’est pas que statistique, c’est aussi une problématique opérationnelle : les professionnels de santé ont besoin de savoir où il y a des places de réanimation libres. L’Etat dispose bien du répertoire opérationnel des ressources (ROR), géré par la direction générale de l’offre de soins (DGOS) et qui repose sur « dix-sept bases de données régionales interconnectées ». Mais les données, renseignées par les établissements, le sont souvent de manière inégale, ce qui « rend malgré tout nécessaire l’appréciation qualitative des ARS et des professionnels », reconnaît la DGOS.

Plusieurs professionnels de santé décrivent ce système comme peu fonctionnel ou pas assez réactif. Pour pouvoir gérer en temps réel son stock de lits disponibles dans les quelque deux cent cinquante établissements franciliens mobilisés contre le Covid-19, l’ARS Ile-de-France a par exemple mis en place un système de bed managers (« gestionnaires de lits ») : ils sont entre vingt et quarante et « appellent tous les établissements trois fois par jour pour demander les ressources vacantes et cartographier en temps réel la situation », explique David Heard, directeur du pôle information et communication de l’ARS Ile-de-France. Ces remontées du terrain sont ensuite centralisées dans un tableur, les documents sont ensuite transmis aux établissements plusieurs fois par jour. Un travail « à l’ancienne », assumé par l’agence régionale. « On aurait pu avoir une application, mais nous avons fait le choix d’avoir du contact humain, qui nous permet de remonter des informations spécifiques », assure David Heard.

Plusieurs solutions techniques ont néanmoins vu le jour ces dernières semaines. Pamela Ballan, anesthésiste-réanimatrice à Strasbourg, a créé, avec son mari et une équipe de bénévoles, la plate-forme InnoMed360, utilisée pour l’instant par quatre établissements de santé strasbourgeois pour visualiser le nombre de lits libres en temps réel, notamment en réanimation. En Bourgogne-Franche-Comté, deux médecins ont lancé Covid moi un lit, avec le même objectif de recenser les places disponibles sur tout le territoire pour les patients atteints du Covid-19. Au risque de se superposer avec Icubam, un projet lancé par deux médecins du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy, mais soutenu par des acteurs plus académiques, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et l’Ecole polytechnique.

Le développement de ces projets très similaires pose la question de la mutualisation des initiatives et celle de leur prise en main par les autorités publiques et sanitaires. « Nous avons lancé, ces derniers jours, plusieurs chantiers, dont la mise en place d’un tableau de bord pour rassembler les éléments pour permettre une vision de la disponibilité des lits. On est sur le pont, assure M. Sucevic, d’Etalab. La crise met en lumière toutes les difficultés de produire de l’information en temps réel. »