La présentation d'Ilham DJEHAICH quand elle était directrice des concessions chez Altitude Infrastructure
Quel est votre parcours ?
Diplômé de l’ESCEM Tours, je débute ma carrière chez France Telecom et SFR en Marketing. J’ai occupé ensuite des responsabilités opérationnelles chez ATLOG. En 2007, je rejoins Altitude Infrastructure pour devenir responsable de la délégation de service public (DSP) NET27 et je parsicipe à la signature des premiers contrats de services avec de grands opérateurs : Telecom Italia, Free, et SFR, à la construction et à l’exploitation d’un réseau multi-technologique et au développement d’une DSP desservant près de 40 000 clients Eurois et 600 entreprises/Sites publics pour un chiffre d’affaires annuel d’1,5M€.
Aujourd’hui, j’occupe le poste de directrice des concessions chez Altitude Infrastructure et j’accompagne le développement de l’entreprise dans ses projets d’infrastructure numérique via des
Réseaux d’Initiative Publique.
Quelles sont les enjeux d’un directeur des concessions ?
Depuis 2002, Altitude Infrastructure s’est inscrit auprès des collectivités dans le cadre de la construction, l’exploitation et commercialisation de réseaux haut débit pour une couverture des zones blanches à 2 Mbps et la création de « nouvelles zones de compétitivité » avec des offres concurrentes des opérateurs et de fait une variété des offres en zones grises au plus grand bonheur des entreprises et des administrés !
Au travers de près de 19 Réseaux d’Initiative Publique (RIP) et de leurs agences locales, les enjeux ont été et sont de construire nos réseaux, de les adapter, d’en assurer une exploitation technique exemplaire, de les commercialiser aux opérateurs, d’en assurer une communication dynamique et transparente auprès des administrés et d’assurer une vraie proximité avec tous les acteurs locaux. Nous assurons un service public avec les règles qui régissent une société privée. Notre rôle est la gestion rigoureuse des réseaux d’initiative publique en centre profit en assurant un service public de qualité.
En dix ans, les besoins des français ont évolué et les usages ont soif de débit ! Après avoir répondu aux carences de haut-débit et aux besoins d’offres compétitives, les réseaux d’initiatives publics doivent prendre le virage du THD pour tous !
Comment inscrire nos réseaux pour que les zones grises d’hier ne deviennent pas les zones blanches de demain ?
Notre enjeux constant est véritablement d’inscrire les RIP dans l’histoire du numérique que nous sommes en train d’écrire.
Quelles sont les clés pour que les RIP s’inscrivent dans le numérique de demain ?
Les clés de cette inscription apparaissent à plusieurs niveaux : dans la conception des ambitions des collectivités mais avant tout sur le terrain :
• En 2009, l’ancien gouvernement mettait en place un plan national du très haut débit permettant aux départements d’être accompagné financièrement dans cette révolution numérique et de devenir les centres nerveux par le biais des Schémas Directeur d’Aménagement Numérique (SDAN). Ces SDANs sont des plans de déploiement votés par les Conseils Généraux servant à définir la stratégie de déploiement du très haut débit par fibre optique sur le département en question. Notre rôle en tant qu’aménageur a été et est d’accompagner les collectivités dans la réflexion de leurs SDAN et d’y inscrire le réseau haut débit comme une vraie dorsale au réseau THD de demain.
• Compte tenu de l’évolution des usages, le haut débit sera vite insuffisant et les abonnés se retrouveront à nouveau en situation de « fracture » numérique. Nous réalisons donc, via nos DSP, des investissements sur nos réseaux hertziens pour faire évoluer les débits proposés aux usagers jusqu’à 10 Mb/s !
• Nous faisons aussi évoluer nos réseaux fibres en multipliant les zones d’activités labélisées THD et utilisant nos RIP comme réseau de collecte à des réseaux FTTH quelque soit la zone (Aumont-Aubrac : 600 foyers en zone rurale desservis en fibre optique !).