Auteur Sujet: Suisse: Topologie du déploiement FTTH  (Lu 3436 fois)

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galphanet

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Suisse: Topologie du déploiement FTTH
« le: 11 septembre 2023 à 12:41:46 »
L'équipement est un OLT Huawei. Donc c'est du G-PON, et non du point-à-point.

Merci Léon, j'ai corrigé dans mon post.
En effet, Swisscom avait tenté de modifier leur architecture de déploiement pour faire du GPON au lieu de 4 fibres point à point, mais le régulateur est passé par là (suite à la plainte de Init7) et tout déploiement GPON est maintenant arrêté. Disons que ça aurait été avantageux pour Swisscom afin de continuer à vendre leur BBCS.

On espère qu'ils devront démonter ça pour faire du Point à Point car c'est la seule manière de garantir l'indépendance et le libre choix de l'opérateur avec une technologie choisie par chaque opérateur. C'est d'ailleurs ainsi que Init7 fait pour livrer du 25G.

Leon

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Suisse: Topologie du déploiement FTTH
« Réponse #1 le: 11 septembre 2023 à 12:55:23 »
Ca veut dire que la majorité des déploiements va se faire en point à point, avec arrivée de toutes les fibres au NRO?
donc nécessité de ramener des dizaines de milliers de fibre vers chaque NRO? Des NRO de grande taille pour héberger tous les équipements actifs?
C'est très rare, dans le monde, ce genre d'architecture. C'est très étonnant comme choix.
Ca va rajouter une complexité, une lenteur dans le déploiement, un cout plus élevé.

Un des avantages des techno fibre, c'est justement la mutualisation des fibres, en passive, via les techologies xPON. Le "point à point" consomme également plus d'électricité, côté NRO, que le xPON.

Pour la mutualisation des infrastructures entre opérateurs, et les histoires d'équité envers l'opérateur historique, il y a quand même des exemples dans le monde où ça fonctionne à peu près, en techno xPON. La France n'est qu'un exemple.

Leon.

galphanet

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Suisse: Topologie du déploiement FTTH
« Réponse #2 le: 11 septembre 2023 à 16:00:39 »
Oui c'était là tout le débat de la Comco et OFCOM concernant la plainte de Init7.
Faire du GPON force à passer par un équipement détenu par un opérateur, généralement national en position dominante, ce qui empêche toute liberté de prix et de choix des technologies sur le marché.

En soit, les infrastructures sont déjà existantes (centraux téléphoniques), on remplace le cuivre par de la fibre et tant qu'à tirer une fibre ou 4, le coût est presque le même car ce sont les travaux de génie civil qui coûtent cher.
Dans les centraux, on économise de toute manière de l'espace même si on a plusieurs infrastructures opérateurs vu la densification des systèmes.

Finalement Swisscom fait quand même de l'argent en louant les fibres noires aux opérateurs alternatifs entre les centraux ainsi que l'espace dans les centraux...de mon expérience avec eux, une fibre Lausanne-Genève coûte plus cher à la location qu'une fibre Genève-Amsterdam (!)

En l’occurrence Swisscom traine encore la patte pour faire le déploiement de la fibre dans ces conditions, ils préfèrent largement investir dans le G.Fast qui leur garanti une exclusivité sur le réseau BBCS...au détriment des consommateurs. Ce qui me fait dire que le choix des 4 fibres était une bonne décision pour favoriser la concurrence.

Leon

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« Réponse #3 le: 11 septembre 2023 à 16:14:27 »
Oui c'était là tout le débat de la Comco et OFCOM concernant la plainte de Init7.
Faire du GPON force à passer par un équipement détenu par un opérateur, généralement national en position dominante, ce qui empêche toute liberté de prix et de choix des technologies sur le marché.
Je ne suis pas d'accord là dessus.
N'hésites pas à regarder l'architecture choisie/négociée entre les opérateurs et l'ARCEP en France.
Nous avons une mutualisation réelle entre 4 opérateurs différents en concurrence (voire plus de 4 opérateurs dans certaines rares zones), chacun avec leur propres équipements actifs (OLT), leurs propres splitters optiques.
Et pourtant, la très grosse majorité du FTTH, sans doute plus de 99%, c'est du xPON (G-PON ou autre) en France.
Et tout ça avec un seul et unique réseau mutualisé entre les "points de mutualisation" et les clients finaux.
Le point de flexibilité du réseau étant les armoires de rues qu'on appelle "point de mutualisation". Un point de mutualisation est 100% "passif" (sauf rares exceptions) et héberge quelques centaines de clients en général.

Du coup, côté NRO, en France, c'est TRES dense, vu qu'on utilise quasi exclusivement du xPON.
Et ca limite également le nombre de NRO à installer sur l'ensemble du territoire, vu qu'avec du GPON, la distance entre NRO et abonné peut être importante, tout en utilisant peu de fibres.
De nombreux "NRA" (centraux cuivres) seront tout simplement abandonnés à l'extinction du cuivre.

Leon.

galphanet

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Suisse: Topologie du déploiement FTTH
« Réponse #4 le: 11 septembre 2023 à 16:22:05 »
Hum...alors il y a peut être un point technique que je ne comprends pas bien : comment tu peux sortir seulement le signal de un/plusieurs client (idéalement sans exposer les autres clients) depuis la même fibre pour l'envoyer sur un équipement actif de son opérateur ?
Pour résumer ça serait une arrivée d'une seule fibre GPON mutualisant plusieurs clients qui termine sur plusieurs équipements différents (un par opérateur), non pas en fonction de la caractéristique de l'optique (style DWDM), mais en fonction du client lui-même ?

Question subsidiaire: De ma compréhension, une telle architecture force tous les opérateurs à fonctionner sur la même technologie GPON/EPON/XPON, restreignant par la même occasion la diversité de l'offre donc exit par exemple de 25Gb/s de Init7 ?

Je veux bien une explication ou un lien d'un article qui explique ce fonctionnement si tu as de quoi :)

vivien

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« Réponse #5 le: 11 septembre 2023 à 16:26:56 »
Petit rappel de l'architecture en France : (hors des très grandes villes où le point de mutualisation est dans l'immeuble)


Le point de raccordement distant mutualisé est plutôt au NRO et non dans une chambre et les autres opérateurs mettent souvent leurs équipements actifs dans les NRO de l'opérateur d'infrastructure (ce n'est pas systématique).

Les technologies comme le G.Fast (réutilisation de la paire de cuivre pour rentrer dans le logement) ont été expérimentées en France, mais ne sont pas retenues et l'objectif est d'éteindre complètement le réseau cuivre en 2030.

Le modèle français permet aux opérateurs de mutualiser la partie la plus couteuse de l'infrastructure et que chaque opérateur garde ces équipements actifs, ce qui permet à Free, SFR et Bouygues Teleocm de proposer des offres à 8 Gb/s sur le réseau fibre déployé par Orange (Orange n'a pas encore ce type d'offre).

Dans les points négatifs, on a un vrai problème de qualité avec des sous-traitants qui font n'importe quoi pour raccorder un client. Les actions pour corriger sont en cours, mais cela prendra plusieurs années.

+ d'infos : https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-reseaux-fixes/la-fibre.html

Leon

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Suisse: Topologie du déploiement FTTH
« Réponse #6 le: 11 septembre 2023 à 16:59:15 »
Hum...alors il y a peut être un point technique que je ne comprends pas bien : comment tu peux sortir seulement le signal de un/plusieurs client (idéalement sans exposer les autres clients) depuis la même fibre pour l'envoyer sur un équipement actif de son opérateur ?
Pour résumer ça serait une arrivée d'une seule fibre GPON mutualisant plusieurs clients qui termine sur plusieurs équipements différents (un par opérateur), non pas en fonction de la caractéristique de l'optique (style DWDM), mais en fonction du client lui-même ?
Par exemple, pour une poche de 400 habitants desservie par un unique "point de mutualisation" (=PM, c'est une armoire de rue), commun aux 4 opérateurs. Mettons 4 x 100 abonnés pour simplifier
 - en amont dans le réseau, il peut y avoir 1 ou plusieurs NRO (Noeud de Raccordement Optique, central hébergeant les équipements actifs souvent pour des dizaines de milliers d'abonnés), selon que les opérateurs décident de cohabiter dans la même salle ou non
 - entre le NRO et le PM, un ou plusieurs câbles optiques, et chaque opérateur loue quelques fibres dans ces câbles. Chaque opérateur utilise des fibres séparées, même si elles sont souvent localisées dans les mêmes câbles optiques. Les opérateurs se louent des fibres entre eux, "en bonne intelligence". Dans ces câbles, tu n'as besoin que de 4 à 8 fibres par opérateur, pour 100 abonnés, vu que tu es en amont du splitter PON. Donc un câble de quelques dizaines de fibres suffit, petit diamètre (pas besoin de câble 400 fibres comme pour du point à point), facile et rapide à déployer.
 - dans le PM, chaque opérateur installe ses propres splitters optiques passifs PON, et il utilise le ratio de splittage qu'il veut (partage de débit, atténuation). Par exemple 4 splitters 1:32 par opérateur, ou alors 7 splitters 1:16, tout ça pour les 100 abonnés de l'opérateur.
 - dans le PM, il y a un brassage optique via des jarretière optiques entre la sortie des splitter et les panneaux de brassage clients.
 - dans la très grande majorité des cas, le PM (armoire de rue) n'héberge aucun équipement actif, c'est uniquement du passif, donc pas besoin d'alim secourue, pas de baisse de fiabilité à cause de l'électricité "sur le terrain" comme c'est le cas pour du FTTC, FTTLA, VDSL.

Question subsidiaire: De ma compréhension, une telle architecture force tous les opérateurs à fonctionner sur la même technologie GPON/EPON/XPON, restreignant par la même occasion la diversité de l'offre donc exit par exemple de 25Gb/s de Init7 ?
Alors, plusieurs choses à dire
 - effectivement on vise principalement du xPON, et même exclusivement, pour du FTTH (=Home). Mais les technologies xPON ont énormément de marge de progression pour les années à venir. Voir la section spécifique du forum.
On fait du GPON, mais d'autres techno xPON sont déjà prévues avec beaucoup plus de débit.
 - un opérateur peut très bien mélanger du xPON pour les particuliers pour du FTTH, et du "P2P" pour les quelques entreprises avec du débit garanti, dans un même PM. Ca fonctionne bien si le taux de "P2P" est faible. Mais pour des abonnements à débit garanti, en général on évite de passer par le brassage des points de mutualisation, car la fiabilité n'est pas idéale (beaucoup d'intervention de branchement/débranchement dans ces armoires de rues). Ca peut passer par des cassettes avec soudures, dans le PM pour plus de fiabilité, c'est prévu.

Pour finir, la France a été découpée en zone. Pour la majorité des zones, les opérateurs se sont répartis le travail, pour ne pas construire plusieurs réseaux en parallèle. Chaque zone (à l'échelle d'une ville en général) est allouée à un unique "opérateur d'infrastructure" (=OI), et cet OI construit l'unique réseau, pour les parties suivantes
 - les PM (point de mutualisation, souvent des armoires de rues)
 - installation client (je simplifie, c'est malheureusement plus complexe)
 - et tout ce qu'il y a entre les 2 (câbles, boitiers d'épissure).
Mais l'OI ne s'occupe pas de la partie NRO, ni du lien NRO-PM.
Un OI peut être un des 4 opérateurs nationaux FTTH, ou un opérateur en "délégation de service public".
Et donc dans chacune de ces zones, il y a une réelle concurrence, tu peux changer de FAI/opérateur FTTH en quelques jours. Peu importe si ton FAI est le même que l'OI ou non.

Leon.
« Modifié: 11 septembre 2023 à 17:38:02 par Leon »

vivien

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« Réponse #7 le: 11 septembre 2023 à 17:39:58 »
Mais l'OI ne s'occupe pas de la partie NRO, ni du lien NRO-PM.
Pour le lien NRO-PM, quand c'est des armoires de moins de 1000 prises (la grande majorité des déploiements), l'OI (opérateur d'infrastructure) doit proposer un lien NRO-PM (PRDM-PM dans les textes, mais en réalité 'est un lien NRO-PM) que les opérateurs peuvent louer ou non.

Pour les prix, les OI ne peuvent faire n'importe quoi, c'est orienté cout, et les opérateurs n'hésite pas à saisir l'Arcep si cela ne leur convient pas. Exemple : SFR : Hausse des prix de gros de la fibre (et dans ce cas-là, cela a été en Cour d’Appel de Paris).

galphanet

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Suisse: Topologie du déploiement FTTH
« Réponse #8 le: 11 septembre 2023 à 17:48:12 »
C'est très clair, merci Leon pour l'explication !

Donc vu ainsi, oui je te rejoins sur le fait qu'on économise de l'infrastructure sur ce modèle tout en permettant une grande flexibilité aux opérateurs.

Leon

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« Réponse #9 le: 11 septembre 2023 à 18:58:08 »
Je reviens là dessus.
En soit, les infrastructures sont déjà existantes (centraux téléphoniques), on remplace le cuivre par de la fibre et tant qu'à tirer une fibre ou 4, le coût est presque le même car ce sont les travaux de génie civil qui coûtent cher.
On a souvent vu cet argument aux débuts des déploiements FTTH, quand ça se cherchait, en France ou ailleurs. Quelques déploiements en France ont été réalisés avec 2 fibres ou 4 fibres par client, au tout début.
Mais ce raisonnement, cet argument est en grande partie erroné.
4 fois plus de fibre, quand on parle de P2P, c'est juste énorme.
Quand tu dois choisir des boites d'épissures de 1200 fibres au lieu de 300 fibres, ça prend réellement 4 fois plus de place. Le volume des gros câbles optiques de l'ordre de 1000 fibres, c'est également "quasi proportionnel", en section (mm²), au nombre de fibres; j'exagère un peu, mais le principe est là.
Bref, tu te retrouves à occuper une place démentielle dans l'ensemble du réseau, pour un choix d'architecture "discutable". Et dans certains cas, ça veut dire que ça ne rentre plus dans des chambres-de-tirage existantes, dans des fourreaux existants, et qu'il faut donc en construire de nouveaux.
Et c'est pareil côté main d'oeuvre : le nombre de soudures optiques qu'il faut faire pour du FTTH 4 fibres P2P, c'est du délire!

Il faut bien comprendre que dans la majorités des zones, le réseau cuivre et le réseau FTTH doivent cohabiter pendant des années, donc on ne peut pas récupérer la place laissée par le cuivre. En France, en tout cas, c'est impossible. Tu nous diras ce qu'il en est en Suisse.

Leon.

fanfouer

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Suisse: Topologie du déploiement FTTH
« Réponse #10 le: 11 septembre 2023 à 19:31:39 »
Bonsoir

Merci galphanet pour la visite, super intéressant !

Par ailleurs il ne faut pas se tromper de débat entre GPON/P2P et le niveau de mutualisation.

Si le GPON a effectivement du sens parce qu'il est capable d'introduire un niveau de couplage intéressant au SRO, c'est plus discutable de mutualiser au niveau du SRO.
La discussion est nuancée parce que sur une même boucle locale les liens NRO-PM sont souvent loués, donc in fine c'est l'OI qui dimensionne tout... parfois non. En tout cas rien d'obligatoire.

Et tout ça avec un seul et unique réseau mutualisé entre les "points de mutualisation" et les clients finaux.
Le point de flexibilité du réseau étant les armoires de rues qu'on appelle "point de mutualisation". Un point de mutualisation est 100% "passif" (sauf rares exceptions) et héberge quelques centaines de clients en général.
Une sous-boucle locale en ZMD mutualisée uniquement (puisque le PM est sur le SRO primaire) et en ZTD, pratiquement aucune mutualisation au regard du linéaire.
En zone RIP c'est mieux, les OC adductant le NRO pour louer du NRO-PM bien souvent, mais ca fait toujours des câbles de renvoi entre NRO.
C'est pas ce que j'appelle un seul et unique réseau et je ne le recommande pas vraiment aux Suisses.

Ainsi il est possible de faire du GPON et d'opter pour une mutualisation au NRO.
A condition que cela soit correctement mis en œuvre, ce que nous n'avons jamais vu en France, à regret. Enfin nous l'avons vu en œuvre sur le cuivre parce que personne ne souhaitait aller dégrouper les SR en cuivre, tout de même.

galphanet

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« Réponse #11 le: 11 septembre 2023 à 19:51:30 »
Il faut bien comprendre que dans la majorités des zones, le réseau cuivre et le réseau FTTH doivent cohabiter pendant des années, donc on ne peut pas récupérer la place laissée par le cuivre. En France, en tout cas, c'est impossible. Tu nous diras ce qu'il en est en Suisse.

A ma connaissance, le réseau cuivre est retiré lorsque la fibre passe par le même tube.
Par contre j'ai eu vu des maisons équipées en fibre souterrain et en cuivre aérien sans que le cuivre soit démonté, c'était probablement une exception.

Le dossier de presse de la COMCO résume bien la bataille qui est discutée actuellement. De ma compréhension, selon les schémas ci-après, on a toujours 4 fibres par logement mais qui s'arrêtent dans la route (où est actuellement placé le cell G.Fast).


(cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)


Lors de l'achat d'offres Layer 2 et Layer 3 comme les BBCS8 auprès de Swisscom, les fournisseurs de services de télécommunication ne disposent pas du choix de l'équipement actif et des technologies sous-jacentes, ce qui a pour conséquence que les concurrents dépendent des prix et des produits de gros de Swisscom. Dans sa pratique, la COMCO a donc défini un marché distinct pour l'accès à l'infrastructure de réseau physique.

Swisscom ne souhaite plus offrir d'accès à l'infrastructure de réseau dans les régions où elle pose seule des fibres optiques, et le justifie par les mesures qu'elle a prises en matière de construction (cf. schéma 2).

[...]

En principe, Swisscom conserve la possibilité de choisir entre toutes les options de déploiement du réseau disponibles (AON ou PON), pour autant qu'elle accorde un accès Layer 1 aux tiers dans ses centraux de raccordement.