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On peut citer aussi l'article du Figaro sur le sujet. Altice aurait reçu 4 offres pour son réseau fibre à longue distance, qu'il a baptisé Netco. Il serait valorisé autour de 5 millairds d'euros. Et donc il y a aussi des intérêts pour sa branche Entreprise, SFR Business. On peut être sûr que Patrick Drahi cherchera à valoriser au maximum ses actifs, et à vendre à ceux qui au final lui rapporteraient le plus, et pas forcément donc au consortium Bouygues/Iliad/Orange :
Les fonds d’infrastructures s’invitent dans le dossier de la vente de SFR
Par Lucas Mediavilla - le 14 Décembre 2025
Quatre fonds d’infrastructures ont déposé des offres non engageantes pour récupérer une partie des actifs de l’opérateur télécoms. Sera-ce suffisant pour mettre la pression sur Orange, Bouygues Telecom et Free et les pousser à faire une nouvelle proposition ?
Les fonds d’infrastructures s’invitent dans le dossier de la vente de SFR. Selon nos informations, confirmant celles de La Tribune, au moins quatre fonds d’investissement ont déposé des offres non engageantes depuis le début du mois de décembre, pour racheter une partie des actifs de l’opérateur télécoms de Patrick Drahi. Cette offre vise les activités dites « Netco », autrement dit la colonne vertébrale du réseau de SFR. Celui-ci recoupe, par exemple, le réseau longue distance utilisé par les opérateurs internationaux, les réseaux en zones très denses, des infrastructures pour raccorder les entreprises.
Hérité des multiples acquisitions réalisées par SFR au cours de son histoire, il s’agit d’un actif qui dégageait autour de 400 millions d’euros d’Ebidta l’an passé. À entendre une source, l’offre non engageante déposée sur « Netco » valorise entre 12 et 14 fois ce résultat d’exploitation, soit l’équivalent de 4,8 milliards à 5,6 milliards d’euros. Les postulants, eux, sont des acteurs bien connus du monde des infrastructures. Les fonds I Squared Capital, InfraVia, KKR et Blackstone se seraient ainsi positionnés. Altice n’a pas souhaité commenter nos informations, tout comme InfraVia.
Cette offre arrive à un moment opportun pour Patrick Drahi, dont les équipes avaient sondé ces acteurs début novembre, comme le rappelait L’Informé. Le consortium composé d’Orange, Bouygues Telecom et Free, qui avait déposé mi-octobre une offre de 17 milliards d’euros pour racheter la quasi-totalité des actifs de SFR - proposition rejetée aussitôt par Altice France -, semble temporiser. En relançant les spéculations sur une possible vente par appartement de l’opérateur, l’intérêt manifesté par les fonds pourrait obliger les rivaux de SFR à se positionner, voire à rehausser leur prix. Avant « Netco », SFR avait également reçu des offres non engageantes sur SFR Business, l’actif du groupe dédié aux entreprises.
Le consortium veut garder la tête froide
De quoi créer de la nervosité chez Orange, Free et Bouygues Telecom ? « La proposition du consortium apporte une réponse industrielle et avec des capitaux français. C’est la meilleure offre à ce stade », souligne un soutien du consortium. Une autre source se demande si l’intérêt manifesté par les fonds d’infrastructures se matérialisera par une offre en bonne et due forme. « Plus de la moitié du chiffre d’affaires de la Netco provient de SFR. Vu la dégradation des performances de l’opérateur, on peut se demander si ce chiffre d’affaires est robuste dans la durée. J’ai du mal à croire à une cession sur des montants aussi importants. »
Dans le camp d’en face, on s’attache à l’idée que cette infrastructure fixe de SFR est la seule alternative à celle déployée par Orange. « Il ne faut pas tout mélanger. Cette infrastructure ne peut pas disparaître du jour au lendemain, car elle est complémentaire à celle d’Orange dans certains endroits. Le réseau longue distance, par exemple, est utilisé par tous les opérateurs, y compris Orange. Et ce dernier n’aurait pas la capacité de récupérer tous les clients », indique un bon connaisseur de SFR.
À l’entendre, ce réseau recoupant parfois l’infrastructure de l’ex-France Télécoms permet également la redondance et donc la résilience pour les utilisateurs. « Le consortium a d’abord dit aux fonds d’infrastructures de ne pas y aller, puis de ne pas faire d’offre en leur promettant des actifs de cette Netco, puis enfin de les rejoindre avec eux dans le consortium pour participer à l’offre conjointe », s’amuse une source. Cette « bordélisation » n’a pas réussi à décourager les acheteurs potentiels, note-t-il.
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https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/les-fonds-d-infrastructures-s-invitent-dans-le-dossier-de-la-vente-de-sfr-20251215