Bonjour

Tu l'as dit toi-même, et c'est évident, le risque de voir les prix beaucoup augmenter pour les consommateurs. Tu dis que les opérateurs souffrent, mais en fait, ils sont tous bénéficiaires (hors problème de la charge de la dette pour Altice), donc profitables, avec les prix actuels.

Oui mais tout cela ne répond pas avec certitude à la question de fond (et ce n'est pas une critique car je pense qu'on ne peut pas le savoir) :
est-ce qu'en augmentant les prix (ce qu'on verrait tous venir dans un pareil cas de retour à 3 opérateurs) alors les "marges de manœuvres supplémentaires" iraient à 100 % dans le bénéfice ou les dividendes... ou bien une partie servirait à moins asservir les sous-traitants au lance-pierres ? ou mieux installer une meilleure qualité de service client ? etc.
Être profitable (bénéficiaire) ne signifie pas forcément que la marge est là pour permettre un service d'une meilleure qualité : par exemple une compagnie aérienne low cost, il y en a qui sont tout à fait profitables... mais bon on sait bien que la qualité de service au client n'y est pas la même (tant à bord que pour les démarches administratives avec le service client)...

Tout ça, on sait pas, et on ne peut pas le deviner (à part en faisant des procès d'intentions en mode "de toutes façons ils s'en mettront plein les poches et la qualité ne s'améliorera pas"...)
À+

Et sur ce coup là, ils ne semblent pas trop s'entendre sur ce que pourrait récupérer chacun... Donc tout cela sent une éventualité qui va capoter.

Effectivement, une consolidation à 3 entrainerait des doublons et des suppressions d'emplois. Et donc de la souffrance pour les salariés.

Dans la fusion de deux entreprises, il y a nécessairement une restructuration qui va déboucher sur des licenciements et sur la suppression de services entier.

Pour Martin Bouygues et Xavier Niel, c'est leur intérêt commun d'augmenter les prix et leurs marges, et je suis sûr que là dessus ils s’entendraient.

Quand quelques entreprises dominent un marché, comme c’est le cas avec les FAI, on parle d’oligopole. Le risque est qu’elles finissent par se mettre d'accord sur les prix, ce qui reviendrait à former un cartel et à fausser la concurrence. Si SFR venait à disparaitre, en se faisant racheter par l'un des trois autres, par exemple Orange, il y aurait alors une position quasi dominante, avec certainement un alignement des prix vers le haut. Je ne suis pas certain que Bruxelles autorise le rachat de SFR par l'un des trois autres FAI français, mais par un concurrent étranger. D'où la crainte de Jerome34.

Nous sommes beaucoup à penser que les prix des télécom grand public sont trop bas en France, que ça soit sur le fixe ou sur le mobile.
Malgré l'inflation, les prix n'augmentent quasiment pas dans les télécom grand public, ce qui est assez étrange en fait, anormal.

Tu penses mal car tout le problème est de ne pas avoir un monopole ou un cartel en France, et cela se ferait contre l'intérêt des abonnés.

Dans la fusion de deux entreprises, il y a nécessairement une restructuration qui va déboucher sur des licenciements et sur la suppression de services entier.

Non.

Alors oui, en général, c'est ce qu'il se passe, mais non ce n'est pas _nécessairement_ le cas.

Par exemple, quand on a racheté Polymag ou la branche télécom de Omega, personne n'a été licencié. Au contraire, on a renforcé nos effectifs.
(et pour l'anecdote, on a maintenant des gens de chez Free, SFR etc qui rejoignent nos rangs)

Bonjour

J'espère bien qu'on restera à 4 opérateurs

N'oubliez pas qu'il y a plusieurs centaines d'opérateurs en France

Alors oui, en général, c'est ce qu'il se passe, mais non ce n'est pas _nécessairement_ le cas.

Quand tu as payé plusieurs milliards (10 milliards ?) des actifs, et que tes actionnaires, ou ton actionnaire, te mettent la pression pour rentabiliser l'investissement, c'est encore plus probable. Ce n'était pas votre cas... On n'est pas sur la même dimension, ni sur le même statut.

Salut,

Citation de: Leon le Hier à 18:02:15

Nous sommes beaucoup à penser que les prix des télécom grand public sont trop bas en France, que ça soit sur le fixe ou sur le mobile. 
Malgré l'inflation, les prix n'augmentent quasiment pas dans les télécom grand public, ce qui est assez étrange en fait, anormal.

Tu penses mal car tout le problème est de ne pas avoir un monopole ou un cartel en France, et cela se ferait contre l'intérêt des abonnés.

Wouah, entre les "tu dis n'importe quoi" ou "tu penses mal", il ne fait parfois vraiment pas bon exprimer un avis différent entre gens très tolérants.

Pour l'affirmer ainsi tu as donc plus que la crainte, mais la certitude que passer de 4 à 3 (et non pas de 4 à 1 ou autre variante qui n'est pas le sujet ici)  c'est parti pour un "monopole" ou un "cartel" !... N'aurais-tu pas toi-même des mauvaises pensées avec en penchant exagérateur ?

Rien ne dit qu'il ne peut pas y avoir une concurrence à 3, quand bien même on a vu (et condamné) des ententes à 3.
Et tu restes "vague" sur la notion "d'intérêt" du consommateur (qui dite aussi vaguement semble une évidence incontestable), alors que :
- est-ce que l'intérêt de l'abonné est uniquement d'avoir le prix le bas possible, quelle que soit la qualité associée ?
- n'y a-t-il pas un "intérêt" pour l'abonné à avoir un prix supérieur pour une qualité supérieure ?

Je pense que "l'intérêt" du client est forcément un compromis multifacteurs, et pas du tout uniquement sur l'axe du prix facturé comme cela semble l'étalon défendu par certains raccourcis faciles.
Sinon, on se demande pourquoi, partout sur le marché il y a des produits "discount" qui ne font pas 100 % des parts de marchés si c'est l'unique intérêt de client que de se focaliser sur le prix purement et simplement. Il y aurait des mauvais penseurs qui intègrent d'autres critères dans leurs choix du produit le plus intéressant ?

Bref, je ne vois pas vraiment de preuves ni démonstration que Leon pense mal... mais vraiment pas...
À+