Auteur Sujet: Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.  (Lu 4771 fois)

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alain_p

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« le: 24 août 2022 à 13:45:28 »
Selon divers médias, dont les Echos, Grégory Rabuel a été démis par Altice. Il a été remercié "chaleureusement et amicalement par Patrick Drahi', mais selon une source syndicale aurait quand même été démis pour "insuffisance de résultats". Il est possible que ce soit lié aux recrutements de SFR, plutôt apathiques sur le fixe, mais aussi au fait de ne pas avoir réduit les emplois/réduit les coûts, assez vite. C'est Arthur Dreyfus, proche de Patrick Drahi, qui s'occupait jusqu'ici des médias, qui le remplace. Mathieu Cocq prend la direction opérationnelle de SFR.

Grégory Rabuel avait pris la direction opérationnelle de SFR fin 2017, après le renvoi de Michel Combes, suite à la déconfiture de l'action Altice en Novembre 2017.

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Altice se sépare de Grégory Rabuel, le PDG de SFR


Par Raphaël Balenieri Publié le 23 août 2022 à 18:58Mis à jour le 23 août 2022 à 22:02

Selon nos informations, le PDG d'Altice France et de SFR a été remercié mardi soir après treize ans dans le groupe dont un à la tête de l'opérateur au carré rouge. Ce n'est pas le seul à quitter le groupe. Son départ confirme la valse des patrons chez Altice. Il arrive aussi à un moment critique dans les télécoms.

Changement en perspective chez Altice, le groupe de Patrick Drahi. Selon nos informations, Grégory Rabuel, le PDG d'Altice France et de SFR, a été remercié mardi soir et va quitter le groupe après treize ans au sein de la maison. Il sera remplacé à la présidence par Arthur Dreyfuss, un proche de Patrick Drahi qui continuera de piloter les activités médias (BFM, RMC) en parallèle. La direction opérationnelle de SFR à proprement parler ira à Mathieu Coq, une belle promotion pour l'actuel directeur exécutif de zone Outre-mer.

De source syndicale, Grégory Rabuel aurait été remercié pour « résultats insuffisants » alors que l'opérateur mène toujours un vaste plan social, le troisième depuis 2012, touchant 17 % des effectifs. Mais officiellement, son départ est censé coïncider avec un nouveau cycle. « Patrick Drahi remercie chaleureusement et amicalement Grégory Rabuel pour le travail colossal réalisé ces dernières années, son parcours exemplaire, son engagement sans faille et sa fidélité » peut-on lire dans un mail diffusé en interne et consulté par « Les Echos ».

Valse des patrons

Ce n'est pas le seul départ chez SFR. Altice a également « mis fin aux fonctions » de Fabien Costa, l'actuel directeur exécutif Grand Public de SFR, un poste clé dans les télécoms. Il sera remplacé par Eric Pradeau, l'actuel DG de Coriolis, qui conservera également cette fonction. Ne pouvant cumuler trois casquettes, Arthur Dreyfuss cède par ailleurs son rôle de secrétaire général à Laurent Halimi, qui continuera de suivre les fusions-acquisitions et le juridique.

https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/altice-se-separe-de-gregory-rabuel-le-pdg-de-sfr-1783352
« Modifié: 24 août 2022 à 14:42:22 par alain_p »

R@284

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #1 le: 24 août 2022 à 14:53:07 »
Espérons que SFR va s'améliorer un peu sur le service client...

alain_p

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #2 le: 24 août 2022 à 21:32:43 »
Selon Le Monde, ce sont plus les performances commerciales qui expliquent le départ de Grégory Rabuel :

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Patrick Drahi renverse la direction de SFR

Le PDG et le directeur grand public sont remplacés. Ils font les frais de performances commerciales décevantes.

Par Olivier Pinaud Publié aujourd’hui à 11h11

...
Grégory Rabuel est remplacé par Mathieu Cocq, actuellement directeur exécutif outre-mer et présent chez SFR depuis 2013. Eric Pradeau reprend les fonctions de Fabien Costa.

La note aux salariés ne révèle pas les raisons de ce double départ soudain. Mais, selon une source syndicale, le duo fait les frais des mauvaises performances commerciales de SFR ces derniers mois. La hausse de 7,4 % du chiffre d’affaires dans le mobile au deuxième trimestre 2022 tient à l’intégration de Coriolis et de Syma, deux opérateurs virtuels (MVNO) acquis en mai dernier. Sans celle-ci, les analystes financiers de CreditSights estiment que le chiffre d’affaires trimestriel aurait baissé de 2 % dans le mobile.

La tête ailleurs

Dans le fixe (fibre et ADSL), les revenus se sont effrités de 0,8 %. SFR perd des clients fibre et ADSL depuis près d’un an et demi de façon quasi continue alors que ses trois concurrents (Orange, Bouygues Telecom et Free) en gagnent tous les trimestres. Logiquement, cette érosion des revenus pèse sur les bénéfices. Après une chute de 3,6 % au premier trimestre, le résultat brut opérationnel de la branche télécoms d’Altice Europe s’est encore dégradé de 0,1 % les trois mois suivants, malgré l’effet positif sur les coûts du plan de départs volontaires lancé en 2021. L’achat des deux MVNO a aussi pesé sur le bénéfice.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/08/24/patrick-drahi-renverse-la-direction-de-sfr_6138862_3234.html

Pourtant, sur le fixe, je pense que Grégory Rabuel n'y est pour rien. Les performances sur le FTTH ne sont pas si  mauvaises que cela (d'après ce que l'on peut déduire des chiffres des autres opérateurs et de la somme de l'ARCEP), mais il a été victime de la baisse des abonnés câble, alors que celui-ci avait été priorisé vis à vis du FTTH pendant des années, et cela c'était la politique de Patrick Drahi, après le rachat de SFR par Numericâble.

alain_p

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #3 le: 25 août 2022 à 22:25:03 »
Le passage à une nouvelle équipe de direction était annoncé dans le dernier rapport "Management duscussions and Analysis", publié lundi dernier (22/08), p4 :

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Key elements of the Altice France’s growth and deleveraging strategy include:

- Operational and financial turnaround under the leadership of a new management team;

Fait pour le changement d'équipe de direction. A voir ce que cela donne sur "le redressement opérationnel et financier".

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- Optimizing commercial performance with a particular focus on customer services;

Là, j'ai plus de doute sur "l'optimisation des performances commerciales, avec un focus particulier sur les services aux abonnés". Mais cela répondrait au souhait de R@284.

https://alticefrance.com/sites/default/files/pdf/Altice%20France%20Holding%20-%20Q2%202022%20MD%26A.pdf

zergflag

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #4 le: 25 août 2022 à 23:13:15 »
Pourtant, sur le fixe, je pense que Grégory Rabuel n'y est pour rien. Les performances sur le FTTH ne sont pas si  mauvaises que cela (d'après ce que l'on peut déduire des chiffres des autres opérateurs et de la somme de l'ARCEP), mais il a été victime de la baisse des abonnés câble, alors que celui-ci avait été priorisé vis à vis du FTTH pendant des années, et cela c'était la politique de Patrick Drahi, après le rachat de SFR par Numericâble.

Drahi est comme tout les milliardaires se sont des personnes mégalomane et égocentrique, ils ne se remettront jamais en questions quitte à détruire des gens qui n'ont rien fait ou rien demandé

alain_p

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #5 le: 26 août 2022 à 22:47:30 »
D'après Challenge, ce serait plutôt Armando Pereira, le cofondateur avec Patrick Drahi d'Altice, celui qui dans l'ombre est le cost killer sur le terrain du duo, qui serait à l'origine du départ de Grégory Rabuel et de Fabien Costa, qui dirigeait l'activité grand public. Et d'avancer que cela pourrait être pour préparer un désengagement du marché français, trop concurrentiel.

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Pourquoi Patrick Drahi reprend en main SFR

Par Gilles Fontaine le 24.08.2022 à 18h44

L'éviction surprise du patron de l'opérateur, Grégory Rabuel, marque une reprise en main par son actionnaire. Et ravive les rumeurs sur un possible désengagement du marché français.

La concordance des faits est intéressante. Le mardi 23 août, après trois mois d’enquête, les autorités britanniques ont donné leur accord à la montée de Patrick Drahi, à hauteur de 18%, au capital de l’opérateur historique BT. Au moment où tombait la nouvelle, un mail interne annonçait l’éviction surprise du PDG de SFR, Grégory Rabuel. Officiellement, ce départ était prévu, organisé et correspond à un changement de cycle dans la vie de l’entreprise. En réalité il est le résultat d’une reprise en main sévère d’Armando Pereira, l’associé historique de Patrick Drahi, spécialiste des opérations de restructuration. En cause: une insuffisance de résultats, notamment dans l’activité grand public dont le patron Fabien Costa fait également les frais de ce grand coup de ménage.

Trio de managers

Un trio de managers, très proches des deux fondateurs Drahi et Pereira, prend les commandes de l’opérateur: Eric Pradeau, patron de Coriolis, racheté l’an dernier par Altice, se charge du grand public. Arthur Dreyfuss prend la présidence de SFR qu’il cumulera avec la direction d’Altice Médias, tandis que Matthieu Coq prend la direction générale. Ce dernier pilotait jusqu’à présent les activités outre-mer d’Altice, mais il est surtout un disciple d’Armando Pereira dont il connait parfaitement le style et la méthode. Il sera sous les ordres directs de l’homme d’affaires portugais. Celui-ci connait bien SFR pour y avoir effectué sa réorganisation en 2015, juste après son rachat. Avec sa petite équipe composée d’une demi-douzaine de personnes, il a ensuite restructuré les entreprises rachetées au Portugal, en Israël et aux Etats-Unis.

Nouvel épicentre

Le retour d’Armando Pereira au siège de l’opérateur français traduit une forme d’urgence. Certes, les résultats de SFR peuvent être source d’insatisfaction pour leurs actionnaires et depuis le retrait de la Bourse d’Altice Europe, début 2021, Patrick Drahi et Armando Pereira sont entièrement maîtres chez eux. Mais ce coup de force alimente aussi le discours de ceux qui décrivent un déplacement de l’épicentre de l’empire de Patrick Drahi: aux Etats-Unis, où il investit lourdement pour rattraper son retard dans la fibre. Et en Grande-Bretagne où il voit également de bonnes opportunités de se développer à travers sa participation dans BT. Au contraire de l’Hexagone, marché mature, voire saturé, où les nouveaux gisements de croissance sont faibles. Dans un climat de hausse des taux d’intérêt, Altice, très endetté, pourrait être tenté de réactiver le mouvement de consolidation en France. Et d’habiller soigneusement la mariée pour mieux la quitter.

https://www.challenges.fr/high-tech/telecoms/pourquoi-patrick-drahi-reprend-en-main-sfr_825215

Pour l'épicentre aux Etats-Unis, on peut rappeler quand même que le cours de l'action d'Altice USA a beaucoup baissé, et qu'il était question, d'après une rumeur rapportée d'abord par Bloomberg, puis confirmée par Dexter Goei, le patron d'Altice USA, lors de la présentation des résultats du T2, d'une vente envisagée du 2eme opérateur américain racheté en 2016 par Altice, Suddenlink. Et alors que les résultats commerciaux, dans un pays beaucoup moins concurrentiels qu'en France, ne sont pas brillants non plus, avec des pertes d'abonnés, et une baisse du résultat, et que les investissements dans la fibre font peur aux actionnaires. Pour Suddenlink, le déploiement de la fibre n'a pas encore beaucoup avancé. La France reste quand même, à mon avis, l'épicentre du groupe.

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #6 le: 27 août 2022 à 12:01:36 »
Une autre analyse très intéressante est celle du Capital, qui pointe lui la conjoncture actuelle, avec la hausse des taux d'intérêt, qui met la pression sur les emprunts :

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Pourquoi Patrick Drahi limoge (encore) les dirigeants de SFR

Mécontent des résultats, le propriétaire a nommé un nouveau PDG, le 6ème en huit ans.

Par Jamal Henni Journaliste révélations Publié le 24/08/2022 à 12h16 & mis à jour le 25/08/2022 à 16h01

Il commence par rappeler la valse des dirigeants de SFR, 6 en 8 ans pour la branche grand public, 7 pour la branche Entreprise.

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Mathieu Cocq est le 6ème patron de SFR depuis le rachat par Patrick Drahi il y a huit ans, succédant à Eric Denoyer, Michel Combes, Michel Paulin, Alain Weill et Grégory Rabuel. Six dirigeants se sont aussi succédés à la tête de la branche grand public : Eric Klipfel, Jean-Pascal van Overbecke, Grégory Rabuel, Olivier Gaunet, Fabien Costa et Eric Pradeau. Mais le record est détenu par la branche entreprises qui a connu sept patrons : Pascal Rialland, Guillaume de Lavallade, Henri Juin, Alexandre Wauquiez, Jean-Pierre Galera, Grégory Rabuel et Emmanuel Pugliesi.

Puis passe à une analyse économique :

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Le communiqué interne ne donne aucune explication sur ces limogeages. Mais les dirigeants d’Altice à Genève l’expliquent par les résultats insuffisants de l’équipe en place. Depuis trois ans et demi, les résultats de SFR stagnent, et seules des acquisitions lui permettent d’afficher une légère croissance. A fin juin, l’opérateur au carré rouge revendique 20,9 millions de clients mobiles, soit une hausse de 5 millions de clients en un an et demi. Mais cette hausse est dûe presque en totalité à l’acquisition des opérateurs virtuels Prixtel, Afone, Coriolis et Syma (2,5 millions de clients) et à l’intégration des clients entreprises (2,1 millions).

La situation est encore pire concernant les abonnés fixes. L'opérateur revendique 6,7 millions de clients à fin juin, un chiffre stable depuis un an et demi. Mais, là encore, les résultats ont été dopés par l'acquisition de Coriolis, qui a rapporté 48.000 clients. Corrigé de cela, le nombre de clients recule de 36.000 depuis mars 2021, alors que Orange, Bouygues et Free en ont gagné près de 300.000 sur la même période.

Parallèlement, la hausse des taux d’intérêt met la pression sur l’empire Drahi, qui reste lourdement endetté : 58,5 milliards de dollars selon les calculs de Bloomberg. A elle seule, SFR supporte 23 milliards d’euros de dettes. Elle est notée en catégorie spéculative (junk) par les agences de notation (B2 chez Moody’s et B chez Standard & Poor's), avec des perspectives négatives. La première pointe “la faible génération de cash”, “la forte concurrence sur le marché français” et surtout “l’endettement élevé”, qui représente 6,2 fois l’excédent brut d’exploitation. La seconde déplore "un manque de transparence" dans les comptes, "un risque concurrentiel intense", et "un cash flow libre significativement négatif depuis plusieurs années". Certes, la filiale française a cédé pour 10 milliards d'euros d'actifs depuis 2017, notamment ses pylônes et son réseau de fibres optiques. Mais S&P relève que tout cet argent a été absorbé par les cash flows négatifs, les restructurations, les intérêts de la dette, et les dividendes versés à l'actionnaire, tant et si bien que la dette de SFR n'a pas diminué en cinq ans. "L'intérêt de l'actionnaire passe avant celui des créanciers", regrette S&P, pour qui la gouvernance "médiocre [...] ne permet pas d'empêcher cela".

Pire : le spread de la dette de SFR a récemment augmenté, ce qui signifie que les marchés la considèrent comme de plus en plus risquée. Par exemple, sur l’obligation d’un milliard d’euros à rembourser en janvier 2028, le z-spread, qui était de 400 points de base (4%) l’an dernier, est actuellement de 650 points de base, après avoir grimpé jusqu’à 750 points de base fin juin.

https://www.capital.fr/entreprises-marches/pourquoi-patrick-drahi-limoge-les-dirigeants-de-sfr-1444459

Il y a aussi l'inflation actuelle, qui rogne les marges des opérateurs, qui ne peuvent pas trop augmenter leurs prix, vu la concurrence en France.

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #7 le: 18 octobre 2022 à 08:36:02 »
C'est au tour d'Arnaud Billard, directeur des affaires sociales chez Altice France de partir, selon la Lettre A. Il était arrivé en Juin. Les dirigeants de terrain ne font pas long feu chez Altice France. Il faut dire qu'être directeur des relations sociales chez Altice, ce n'est pas une sinécure.

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Altice se sépare déjà de son nouveau directeur des relations sociales
Edition du 13/10/2022

Arnaud Billard, directeur des relations sociales d'Altice France depuis quatre mois, quitte déjà le groupe. La décision a été prise très rapidement en début de semaine. Aucune annonce interne n'a encore été faite.

alain_p

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Grégory Rabuel n'est plus PDG d'Altice France.
« Réponse #8 le: 23 octobre 2022 à 18:35:26 »
D'après Le Monde du 19 Octobre, Les représentants syndicaux d'Altice France sont invités à une procédure légale d’information sur les orientations stratégiques de leur entreprise, qui doit durer deux mois. La méfiance règne, car la dernière en 2020 avait abouti à 1700 suppressions d'emplois (Plan de départs volontaires). Et cela d'autant plus que Grégory Rabuel s'était engagé, oralement, à ne pas toucher à l'emploi jusqu'à fin 2023, et qu'il est parti. Et que l'inflation, les coûts énergétiques, la hausse des taux d'intérêt, pourraient bien conduire à un nouveau plan de réduction des coûts, et donc des emplois.

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Les salariés de SFR attendent avec méfiance les orientations stratégiques de la nouvelle direction

La procédure commence quelques mois après le limogeage du PDG. Celle de 2020 avait été suivie par un plan social touchant 1 700 postes.

Par Olivier Pinaud Publié le 19 octobre 2022 à 17h23 Mis à jour le 21 octobre 2022 à 09h16

La dernière fois que les représentants du personnel de SFR ont été réunis, à l’automne 2020, pour une procédure légale d’information sur les orientations stratégiques de leur entreprise, la direction leur a promis que tout allait bien. Quatre mois plus tard, elle sortait de son chapeau un plan de départs volontaires portant sur 1 700 personnes, soit près d’un salarié sur cinq, ce qui a valu à l’opérateur télécoms d’être condamné pour déloyauté par le tribunal judiciaire de Paris, en septembre 2021.

Autant dire que la prudence règne à l’orée de la nouvelle consultation sur la stratégie pour les trois prochaines années, lancée mercredi 19 octobre. La procédure doit durer deux mois. Le départ, le 13 octobre, comme l’a révélé La Lettre A, d’Arnaud Billard, le directeur des relations sociales d’Altice France, la maison mère de SFR et d’Altice Média (RMC, BFM…), trois mois seulement après sa prise de fonctions, n’est pas de nature à rassurer. Son prédécesseur, Gabriel Tadjine, n’avait lui-même occupé ce poste que quelques semaines…

Début 2022, Grégory Rabuel, le PDG d’Altice France, s’était engagé à l’oral, devant les salariés, à ne pas toucher à l’emploi jusqu’à fin 2023. Mais, depuis, Patrick Drahi, le propriétaire du groupe, a écarté la direction. En plus de M. Rabuel, remercié le 23 août après une année seulement à ce poste, l’actionnaire a révoqué le directeur des activités grand public, Fabien Costa, ainsi que trois directeurs à l’échelon inférieur chez SFR.

« On voudrait savoir où nous allons »

La purge n’est probablement pas terminée. Dans les couloirs, les paris sur le maintien à son poste du directeur financier d’Altice France, Benjamin Haziza, sont ouverts. Le nom de François Vauthier, dont le père, Alain, est un proche de Patrick Drahi, et qui a déjà tenu les cordons de la bourse de SFR entre 2016 et 2019, revient avec insistance pour reprendre ce poste-clé. Contacté, un porte-parole de l’opérateur dément le départ de M. Haziza. Il ajoute que la consultation sur les orientations stratégiques est une procédure légale et habituelle, organisée tous les deux ans.
...
Ces mauvaises performances financières tombent mal, au moment où les taux d’intérêt remontent. L’acquisition de SFR par Patrick Drahi en 2014 a été financée à crédit. Donc, si le coût de l’argent augmente, les charges financières à venir de l’opérateur progresseront mécaniquement.
Si SFR devait s’endetter sur les marchés financiers, cela lui coûterait un peu plus de 10 %, soit quasiment deux fois plus qu’au début de 2022. Avec encore 23 milliards d’euros de dette à son bilan, la déflagration serait violente. Financier de haut vol, Patrick Drahi connaît trop bien ce risque pour ne pas s’en inquiéter.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/10/19/les-salaries-de-sfr-attendent-avec-mefiance-les-orientations-strategiques-de-la-nouvelle-direction_6146522_3234.html
« Modifié: 23 octobre 2022 à 19:32:37 par alain_p »

zergflag

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« Réponse #9 le: 23 octobre 2022 à 18:37:53 »
Evidemment, Drahi préfère sauvegarder sa fortune que les emplois de ses entreprises c'est pas nouveau... à ce rythme la dans 10 ans il est tout seul 

jacobaci

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« Réponse #10 le: 22 décembre 2022 à 18:56:40 »
Rabuel doit être bien déprimé
Il est toujours SFR sur les réseaux sociaux  4 mois après son éjection

alain_p

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« Réponse #11 le: 22 décembre 2022 à 19:12:24 »
Je me demande d'ailleurs ce qu'il devient, et s'il a trouvé un boulot ailleurs.