en 2017 SFR n'était pas à vendre.
Tout à fait. Et on peut rappeler qu'à l'époque, les taux d'intérêt étaient très bas, négatifs au niveau des banques centrales, ce qui ne s'était jamais vu, et qu'Altice venait de sortir d'une période d'achats par LBO de nombreux opérateurs, dont deux américains en 2016. Et qu'il espérait bien à l'époque en tirer bénéfice. D'ailleurs, les dirigeants d'Altice, à titre personnel, en ont tiré de gros bénéfices. D'autre part, ils venaient de supprimer un tiers des emplois pour augmenter les marges et payer la dette.
Et en plus, on venait à l'époque de sortir donc d'une tentative de rachat de Bouygues Telecom, à l'époque l'opérateur le plus faible et le moins rentable, qui aurait pu augmenter les marges aussi. C'est d'ailleurs l'échec de cette consolidation qui a scellé le sort d'Altice France à long terme.
Ce n'est que la remontée des taux d'intérêt en 2020 avec le Covid et en 2022 avec l'invasion de l'Ukraine, qui ont rendu la dette insoutenable, et les intérêts à payer, d'autant qu'elle n'avait fait qu'augmenter et que la note des agences de notation avait encore baissé (elle était déjà classée dans les junks bonds), au point qu'Altice payait des taux d'intérêt de 12%, et ne pouvait plus emprunter pour rembourser les dettes précédentes, comme il avait fait auparavant. Jusqu'à la crise du début d'année avec les créanciers.
Pour rappel, Patrick Drahi s'était vanté, en 2014 je crois, qu'il n'avait jamais revendu une société qu'il avait rachetée.