Le désendettement, c'est parti

l'Humanité

À SFR, Patrick Drahi ne répond plus

Endettement Il y a huit jours, le milliardaire, propriétaire du groupe Altice, dont fait partie l'opérateur téléphonique, assurait vouloir s'alléger d'une partie de ses 60 milliards d'euros de dettes. Depuis, c'est silence radio, déplorent les représentants des personnels.

Patrick Drahi évitera-t-il la chute de son empire ? La semaine dernière, le patron d'Altice, qui détient SFR, l'Express ou encore BFM, est sorti du silence après l'arrestation, le 13 juillet, au Portugal de son bras droit Armando Pereira, accusé de corruption, fraude fiscale et blanchiment d'argent (voir l'Humanité du 7 août). Un discours qui consistait à effacer les mauvais résultats semestriels, à cantonner le scandale à une trahison personnelle et non à une erreur de gestion, mais surtout à promettre un nouveau paradigme, celui du désendettement. Un prétendu virage à 180 degrés pour celui qui a construit sa fortune sur un système constitué de dettes et d'effets leviers. Une technique financière qui consiste à acheter une entreprise via l'emprunt, puis à le rembourser en générant suffisamment de flux de trésorerie par l'augmentation des marges de celle-ci. Une promesse engagée déjà en 2020 et 2021, à ce jour sans effet.

...

un goût de déjà-vu


Autant de questions en suspens qui inquiètent les salariés. Si Patrick Drahi s'est empressé de parler au monde de la finance, les personnels attendent, eux, « avec impatience sa venue devant leurs représentants, souligne le secrétaire général de l'Unsa Altice France. On aimerait par exemple connaître l'impact économique et social de la stratégie annoncée ».

vu le degré d'intelligence/renseignement économique que procure cette affaire, il est évident que les cellulaires des deux personnes concernées doivent recevoir moult appels:

• journalistes
• avocats
• famille, collègues
• etc..

sans oublier la mise sous écoute téléphonique..

lancer une initiative pour grapiller de l'info, serait assez croustillant, surtout dans le numérique, et la lettre A adorerait.. surtout si c'est pour savoir quels "émoluments" ou avantages en nature ont été perçus des deux impliqués, et comment ils ont recruté l'un d'eux par la suite...
ça me rappelle le recrutement d'ingés, outre atlantique, entre google/aapl/etc, qui s'accordaient pour voir "qui part chez qui", et S/J avait mis a plusieurs reprises sont véto personnel pour que certains ingés soient pas tentés de joindre mountainview à leur sortie de cuppertino..

J'attends avec impatience qu'on parle des commissaires aux comptes

ils ont certainement été trompés
pas un seul PDG en france ne peut bosser sans un minimum d'abus de bien sociaux
entre faire quelques cadeaux à tes cllients (à hauteur de qque smilliers d'euros maxi) et détourner des centainesk€ voire des millions, ya un gouffre
mais par ex, chez RNO, les mouvements financiers suspects de l'ex pdg n'ont surpris personne, ni inquiété aucun CAC, meme plusieurs années après

rien de surprenant, vu que c'est que des chiffres, et un grand nombre de personnes concernées

netflix va racheter les droits à drahi

Selon le journal l'informé d'aujourd'hui (21/08/2023 à 18:08), SFR au lieu d'acheter directement les équipements aux deux constructeurs, les achetait plus cher à des intermédiaires appartenant aux complices d'Armando Pereira (là rien de neuf).

Ce qui est nouveau, c'est que ce tour de passe passe aurait bénéficié de complicités internes au sein de Cisco et Huawei :
- Chez Cisco, le responsable du compte SFR aurait reçu des « avantages indus » et serait associé avec un complice d'Armando Pereira dans une société immobilière portugaise.
- Chez Huawei, des interrogations pèsent sur le commercial chargé du compte SFR qui a fini par être recruté par Altice en 2021.

L'informé donne le nom de la personne chez Cisco et Huawei, j'ai préféré ne pas le faire à ce niveau de l'enquête.

Je suis aussi abonné à l"Informé, même si jusqu'ici j'avais été un peu déçu par le contenu des articles. Là, il est très bien renseigné. Je suppose que s'il donne des noms, c'est qu'il a des documents solides pour appuyer ses dires, ou en tout cas prouver sa bonne foi. Car effectivement, il peut être très facilement attaqué pour diffamation par les deux personnes citées.

Le fond de l'article, c'est quand même de dire que parmi les salariés, et les représentants du personnel, certains s'étaient étonnés du choix d'entreprises, pas les moins chères et fournissant un service moins bon que d'autres, et proches de certains actionnaires, et en avaient fait part, par exemple en CSE. Mais ils avaient été renvoyés dans les cordes : "les actionnaires n’ont pas intérêt à recourir à des entreprises et des personnes qui ne feraient pas bien le boulot ». Bah si, ils peuvent avoir des intérêts....

L'article décrit le climat de terreur, que faisait régner Armando Pereira, avec des procédures de licenciement lancée lorsque les choix des fournisseurs étaient interrogés par des salariés. L'un d'eux, un "un chef de service chargé de l’ingénierie des sites dans la branche réseau", qui avait osé avoir organisé un appel pour choisir un prestataire, ayant bien été licencié selon l'Informé.

Une autre réponse était "ils ont donné satisfaction au Portugal"...

Je suis curieux de voir si une action judiciaire va être lancée aussi en France. les enquêteurs portugais pourraient transmettre à leurs homologues français certains éléments du dossier, car on voit que les mêmes entreprises, IT Center, Winprovit, JSC, ERT..., ont été utilisées en France.