Plus exactement : qui rajoute de plus en plus IPv6 en plus d'IPv4, avec IPv6 arbitrairement prioritaire côté client.
En tout cas, voilà un exemple du fait que les déploiements menés trop tôt finissent à la poubelle après avoir dégradé le service et brûlé du temps et des ressources.
Oui, IPv6 en plus d'IPv4, car avant de retirer IPv4, on rajoute IPv6. Si tu as une autre solution, je suis preneur. Le 1er janvier 1983, on est passé de NCP à IPv4 en un jour. Du fait de la complexité actuelle d’internet, la migration d’IPv4 vers IPv6 ne peut être effectuée brutalement en un seul jour.
La transition IPv4 vers IPv6 se réalise donc progressivement, d’abord en parallèle d’IPv4 (phase de cohabitation), puis, quand tous les acteurs auront migré, en remplacement total d’IPv4 (phase d’extinction).
Maintenant voici dès aujourd'hui une liste de plus de 1000 noms de domaines avec une entrée AAAA et pas d'entrée A :
202109_domaines_ipv6_only.csv. Je ne sais pas trop comment exploiter cette donnée, si vous avez une idée, je suis preneur.
L'IPv6 encapsulé dans de l'IPv4 est par définition une solution temporaire. Heureusement que l'on a eu des pionniers en France, Free et SFR pour lancer massivement de l'IPv6 ready il y a plus de 10 ans (2007 pour Free, 2011 pour SFR). SFR a été le premier opérateur mobile français à proposer de l'IPv6 en test (
en 2008, après, il y a eu 12 ans sans IPv6).
Aujourd'hui plus personne ne se lance dans des développements où IPv6 est transporté sur IPv4 et on sait que la cible ce n'est pas le double pile IPv4+IPv6, mais l'IPv6 only sur l’accès.
IPv6, c'est comme les groupes : Il y a une phase de démarrage, une phase de synchronisation (développement de l'IPv6 sur tous les équipements et logiciels) et une phase où on accélère. Après des années à mettre en place les différentes briques nécessaires (tous les équipements commercialisés n'étaient pas compatibles il y a quelques années), on est maintenant dans la phase d'accélération.
La vidéo qui illustre bien ces 3 phases : (crédit à OVH)