Dans un réseau câble, il y a beaucoup de "réglage" à faire par l'opérateur, selon ce qu'il veut faire. 2 réseaux câblés ne se ressembleront pas forcèment. Exemples de degrés de libertés à choisir par l'opérateur:
* le nombre d'abonnés par "branche" qui vont se partager le débit de cette branche. Sachant que les branches sont agencées différemment entre downlink (du réseau vers l'abonné) et uplink (des abonnés vers le réseau). La technologie utilisée (FTTLA) fait que les branches d'uplink sont plus petites (moins d'abonnés) que les branches de downlink. Donc le débit est moins partagé sur l'uplink que sur le downlink, mais il est aussi beaucoup plus faible.
* La plage de fréquence totale utilisée. Il y a notamment à choisir : la fréquence maxi, mais aussi savoir si on va chercher à éviter ou non les fréquences couramment perturbées par les téléphones mobiles, les èmetteurs TV, etc... Pour la fréquence maxi utilisable, plus on monte en fréquence, plus le réseau doit être de bonne qualité, et plus les équipements sont chers. Numéricâble monte à 800MHz à ma connaissance, sachant que les équipementiers proposent de monter jusqu'à 1.2GHz, mais c'est plus cher. 
* La plage de fréquence allouée au Data. Sachant qu'allouer des canaux au Data, ça coute très cher, car il faut des équipements couteux, beaucoup plus couteux que les canaux TV (qui sont les mêmes pour tout le monde). Il est rare qu'un opérateur mette plus de 16 canaux en tout, soit 130MHz "seulement" pour la data. Donc si un cablo-opérateur ne proposait que de la data, il pourrait se contenter de 200MHz de bande passante.
* Le rapport signal/bruit. Pour un même canal de 8MHz (downstream), tu peux obtenir des débits différents. Là, on joue sur la modulation utilisée. En QAM256, utilisé par Numéricâble, tu as 256 états par symbole, dont 8 bits par symbole transportés, à 7MSymbole/sec, ça fait ~50Mb/s bruts. Avec un réseau physique de meilleure qualité (fibre arrivant au plus près des logement, câble de qualité, bouchons partout, etc...), on peut atteindre des modulations plus élevées, grâce à un meilleur rapport signal/bruit. C'est comme ça que les débits en Docsis 3.1 sont annoncés à plus de 10Gb/s.
Mais ce réglage est réalisé une fois pour toute par l'opérateur, en fonction de la qualité du réseau qu'il s'engage à construire. Dans un réseau d'excellente qualité (RFoG notamment), on peut aller vers des modulations encore plus performantes.

Bref, la techno est beaucoup plus flexible que ce que tu imagines, ça n'est pas figé.
Et pour finir, je n'ai pas compris pourquoi tu parlais d'ADSL. Ici, on parle de câble, de DOCSIS.

Leon.

Dans ce cas pourquoi ces sujets autour des prises F ou l’existence de bouchon sur les prises non utilisées ?
Juste là pour limiter la perte du SNR ? https://lafibre.info/sfr-cable/question-sur-snr-et-puissance-demission/msg50757/#msg50757

Ca permet d'améliorer les choses dans une installation qui fonctionne mal, qui est perturbée, qui a un mauvais SNR. Mais ça n'est pas ton cas.

Quelle est l'incidence de la puissance du signal/canal sur le SNR ?
Vaut-il mieux que les valeurs soient positives ou négatives ?
Pourquoi une telle variation ? -0.5/+1.4 ?
http://hpics.li/1f8a383

Il faut distinguer uplink et downlink. En downlink, plus le SNR est élevé, mieux c'est. Ici, ton SNR de plus de 40dB est "parfait". Donc tu atteins le max du débit que tu peux obtenir, tu n'es pas perturbé par un signal trop faible ou un bruit trop important. La seule limitation (et elle est de taille), c'est le partage de la bande passante entre tous les utilisateurs.

En uplink, ce qui est affiché par le modem est uniquement la "force" à laquelle il doit parler pour se faire entendre par le CMTS. Donc plus c'est faible, plus ça prouve que le modem est "proche" du CMTS, donc mieux c'est.

J'ai pu relever différentes modulations, peux tu m'en dire plus sur leurs différences ? ( en gros )
QAM256 64QAM 16QAM QPSK

https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_d'amplitude_en_quadrature
Pour chaque canal, plusieurs millions de fois par seconde, le "motif" de la modulation change. On appelle ça un "symbole". Le nombre de symbole par seconde est indiqué par "débit des symboles".
C'est ~7Millions/sec pour le downstream (ça permet de rentrer dans les canaux standard de downstream au pas de 8MHz)
C'est ~5M/sec pour l'upstream (ça permet de rentrer dans des canaux standard d'upstream au pas de 6MHz)
Le nombre derrière ou devant "QAM", c'est le nombre d'états différents que peut prendre chaque symbole.
Sachant que QPSK = 4QAM.
Pour 2 états (BPSK), tu peux transporter 1 bit par symbole, donc 7Mb/s à 7MSymboles/s
Pour 4 états (QPSK), tu peux transporter 2 bits par symbole, donc 14Mb/s à 7MS/s
Pour 16 états (16QAM), tu peux transporter 4 bits par symbole, donc 28Mb/s à 7MS/s. 2^4=16
Pour 256 états (QAM256), tu peux transporter 8 bits par symbole, donc 56Mb/s à 7MS/s. 2^8=256
Ce sont des débits brut de modulation, il faut retirer une partie pour la correction d'erreur, l'encapsulage de protocole.

Et plus on monte, plus il faut un signal de qualité, donc un bon SNR pour décoder sans erreur.

Leon.

Si je comprends bien, la poche downlink est différente de la poche uplink?
Donc deux abonnés peuvent être dans la même poche downlink et dans deux poches différentes d'uplink?

Oui c'est ça.
Les poches uplink sont plus petites car ça utilise du TDMA (https://en.wikipedia.org/wiki/Time_division_multiple_access) : Il faut gérer la synchronicité des modems et tenir compte des décalages dus aux longueurs de câble différentes. Plus il y a de transmetteurs, plus c'est dur.
En downlink il n'y a pas ces contraintes.