Montebourg se considère
plus légitime car élu pour décider de la politique industrielle qu'une autorité indépendante. Il a le droit de le penser, et c'est une position qui intellectuellement peut se défendre aisèment.
Par contre, ce n'est plus à lui (aux politiques) actuellement de juger des caractères anti-concurrentiels qu'une concentration peut amener sur un marché national. C'est à l'autorité de la concurrence, et ensuite à la commission européenne si l'autorité nationale approuve cette concentration.
Une concentration Numericable / SFR ne posera pas de problèmes. Il restera de toute façon assez de monde (Orange, Free, SFR et BT pour les plus gros) sur le fixe pour que la concurrence puisse continuer de s'exercer.
Sur le mobile cela pose un gros problème pour l'instant. C'est l'autorité de la concurrence et l'ARCEP qui ont longuement milité pour qu'un 4ieme MNO opère en France. Accepter une concentration 2 ans après la venue de ce 4ieme opérateur serait un énorme camouflet/discrédit pour ces 2 autorités.
D'où pour l'instant le choix, pour garder 4 MNOs, de l'exploration de la solution "mutualisation d'une partie des réseaux", car l'ADLC tient au maintien de la concurrence par les infra-structures, et pas uniquement la concurrence par des politiques commerciales.
Une concentration Numericable / SFR / BT élimine de fait un opérateur mobile, et ce sera rejeté par l'ADLC.