Ah et ... popcorn time !
Vivendi dèment tout protocole d'accord avec Numéricable sur SFR
Le câblo-opérateur Numericable était prêt à faire une nouvelle offre sur l'opérateur de télécommunications SFR, avant la mise en Bourse de ce dernier par sa maison mère, Vivendi. C'est chose faite, affirment Les Echos lundi 24 février, Vivendi est parvenu à un accord de principe avec avec Altice , maison-mère de Numericable en vue de lui céder sa filiale télécoms. L'opération valoriserait SFR à plus de 15 milliards d'euros. Une information qu'a dèmentie Vivendi dans la foulée.
Vivendi n'a signé aucun protocole d'accord avec Numericable concernant une cession de sa filiale SFR, a indiqué lundi un porte-parole du groupe français. En Bourse, l'action Vivendi progressait de 0,65 % à 20,97 euros lundi dans les tout premiers échanges. Le titre Numericable avance au même moment de 1,39 % à 29,89 euros et Altice, coté à la Bourse d'Amsterdam, de 0,5 %. Le porte-parole de Vivendi s'est en revanche refusé à tout commentaire concernant les informations détaillées contenues dans l'article des Echos.
Selon le quotidien économique, un conseil de surveillance de Vivendi tenu vendredi a donné son feu vert au PDG de SFR, Jean-Yves Charlier, pour négocier sur la base de cet accord de principe dans le but de parvenir à un accord ferme dans quelques semaines.
Les synergies attendues s'élèveraient à 6 milliards d'euros. SFR pourra ainsi utiliser le réseau de Numericable et cesser de louer le cuivre d'Orange. Les investissements dans la fibre optique pourront être mutualisés, de même que la maintenance. Les coûts d'interconnexion avec les autres opérateurs devraient diminuer.
Si les deux parties tombent d'accord, Altice, la hodling qui contrôle Numericable, détiendrait plus de 50 % du nouvel ensemble SFR-Numericable, et Vivendi 32 %.
LA DONNE A CHANGÉ
La donne a changé en faveur de Numericable depuis sa tentative ratée de mettre la main sur SFR l'an passé, car l'entrée en Bourse de la filiale de Vivendi, programmée pour juin, s'annonce délicate du fait du dérapage attendu, en 2014 et en 2015 des revenus des services mobiles.
De plus, les introductions successives sur le marché de Numericable et de son principal actionnaire, le fonds Altice de Patrick Drahi, ont renforcé ce dernier, en mesure de lever des fonds par augmentation de capital et désormais aussi de payer en papier ses acquisitions.
Selon Les Echos, les pouvoirs publics ont évolué et considèrent désormais comme « mot politiquement correct » une consolidation du marché, compte tenu des difficultés des opérateurs confrontés à la baisse des prix entraînée par l'arrivée de Free Mobile.