Le sujet, c'est de fournir une électrcité bon marché aux foyers Français. Tout le monde en a strictement rien à faire de consommer 10000 kwh/hiver si le kilowattheure est à 7cts d'euro. En revanche quand il est à 25 ou 30... .
Nous ne sommes pas l'Allemagne. A partir de là, le nucléaire nous "décarbone" de facto. Le sujet ce n'est pas la consommation mais le cout de la fourniture d'énergie. Il est là le vrai sujet.
Je te conseillerais juste de lire (ou de relire) le
rapport de RTE sur le "futur énergétique", tu verras que le gestionnaire du réseau électrique n'a pas tout à fait la même vision que toi.
Le dimensionnement du réseau et des moyens production ne peut pas supporter le gaspillage thermique des passoires énergiques, surtout si l'on veut une énergie décarbonnée. Est notamment évoque le scénario "Efficacité énergétique réduite", qui est une version light de ce pour quoi tu milites.
Les hypothèses de progrès de l’efficacité énergétique des équipements électriques généralement retenues ne se matérialisent pas, ou s’accompagnent de phénomènes de surconsommation au-delà de ce qui est prévu dans la trajectoire de référence. Dans le secteur du bâtiment, les objectifs de rénovation et la conversion aux pompes à chaleur ne sont pas atteints, et le taux d’atteinte des gisements d’efficacité énergétique ne dépasse pas 50% en 2050 (contre 70% dans la trajectoire de référence).Et on peut donc lire dans ce rapport...
Maîtriser la consommation demeure la clé d’un juste dimensionnement des investissements et de leur soutenabilité sur le long terme
De multiples rapports de RTE ont déjà mis en évidence l’intérêt de la maîtrise de l’énergie, pour garantir la sécurité d’approvisionnement électrique dans la période de transition du système d’une part, et réduire la pression climatique et environnementale du système énergétique d’autre part.
Ce message demeure vrai pour toutes les configurations de mix électrique des « Futurs énergétiques 2050 », et ce même si la production d’électricité française est déjà quasi décarbonée. Réduire la consommation permet en effet de diminuer le rythme nécessaire de réinvestissement dans le système électrique, soulage la pression sur les ressources, et augmente la résilience du système aux chocs de toute nature. Dans un système énergétique appelé à entamer un nouveau cycle d’investissement et avec une perspective de consommation électrique à la hausse pour remplacer les énergies fossiles, un degré élevé de maîtrise de la demande présente donc un intérêt manifeste et apparaît comme indispensable pour accompagner la transition. Ceci sera d’autant plus vrai que les perspectives de réindus trialisation sont ambitieuses.A tel point qu'une partie des conclusions est la suivante :
La deuxième urgence, fortement liée à la première, tient à l’efficacité énergétique et la maîtrise des consommations en général.
Au-delà de l’objectif « d’émettre moins » en basculant vers une utilisation d’énergies moins polluantes comme l’électricité décarbonée, la France devra poursuivre son engagement global vers l’efficacité énergétique afin de « consommer moins ». L’objectif d’une réduction de 40% en 30 ans retenu est ambitieux mais atteignable. Il est en tout état de cause nécessaire dès lors que le pays souhaite tenir les trajectoires sur lesquelles il est engagé.