C'est un autre aspect du NAT, les logs. Ça promet pas mal de joyeusetés dans les années à venir.
En attendant, je précise ma pensée pour la "non-domination d'IPv6" qui pourrait durer des années, car il y a des personnes que ça arrange :
- On aura des clients derrière des NAT, ce qui cassera le p2p, la voip, et d'une manière générale toutes les applications nécessitant d'avoir un serveur en écoute. C'est du pain béni pour tous les partisans du "minitel 2.0" et des ayants-droits,
- Pas de nouveaux acteurs (ou du moins, des acteurs ayant du mal à accéder à la majorité de l'internet actuel), donc pas de nouveaux concurrents sur le marché.
Plus les problèmes "habituels", c'est à dire pas de formation du personnel, certains équipements incompatibles, le coût le la migration, etc... Tout ça pour dire qu'ils auront des prétextes pour retarder la migration au maximum.
Bon, quand il n'auront plus du tout d'IPv4 en réserve (et qu'ils auront atteint au moins 3 niveaux de NAT
), ils vont paniquer et commencer à migrer, mais ça sera bien trop tard (c'est déjà trop tard d'ailleurs). Quand ils auront totalement migré, il se sera écoulé des années, voir des dizaines d'années (n'oublions pas qu'il y a encore peu de temps, le monde de la banque tournait sur Transpac, un réseau X25)
Sinon, passer de v6 a v4 avec du NAT64 ça se fait déjà, vu que l'on peut facilement mapper tout IPv4 dans un petit préfixe IPv6. Ça a les mêmes inconvénients qu'un NAT44 pour l'utilisateur par contre.
Pour un hébergeur, faire un réseau v6-only et proposer un frontal v6/v4 est dans le domaine du faisable.
Pour les ISP purement v4, la méthode de corrector marche bien pour certains protocoles (par exemple web et mail). Mais c'est loin d'être le cas pour tout. Et surtout, un ISP IPv4 pur a plus intérêt à déployer IPv6 qu'à faire des craderies immondes pour "ammener" des bouts de l'Internet IPv6 visibles de ses abonnés IPv4. Donc c'est plus les hébergeurs v6-only qui vont souffrir pour être visibles.