J'ai vu le sujet sur le RFoG dans le forum dédié au SIEA de l'Ain. J'ai eu du mal à comprendre son utilité en fait. [...]
En effet, l’intérêt de moderniser le câble, c'est de ne pas faire de travaux dans les logements, partie commune... Le RFoG est donc totalement antinomique en soi, sauf pour raccorder une minorité de logements non câblés.
A priori, le seul et unique intérêt du RFoG, c'est de permettre à des Cablo-opérateurs qui ne savent faire que du câble, de faire du FTTH. En gros, des câblo-opérateurs qui n'ont pas encore de box G-PON et tout le SI (Système d'information) qui va avec, et avec des équipes pas encore formées à ces nouvelles techno G-PON. Bref, ça me semble bien maigre comme intérêt, on est d'accord.
- par curiosité, en DIAA, quelle différence entre un node Remote-Phy, Remote-MAC-Phy, Remote-CMTS ?
D'abord, le terme, c'est DAA, et non DIAA.
Pour la différence entre les 3 types de "DAA", tu peux lire de la littérature sur le sujet.
Tout ce que je dis là est à prendre avec des pincettes: je suis loin d'être spécialiste du sujet, et je n'ai fait que lire les "brochures commerciales" des équipementiers, sans rentrer dans le détail.
@Optix, n'hésites pas à compléter.
En très simplifié : Dans un CMTS, il y a 3 grosses parties, qui correspondent à peu près aux 3 premières couches du système OSI:
- Layer 1 (L1) : "Couche physique" (Phy) aspects purement physique : modulation et démodulation du signal
- Layer 2 (L2): "Couche MAC" comment sont présentées les données, l'organisation des trames, la gestion des temps de parole en voie remontante
- Layer 3 (L3): L'authentification des utilisateurs, attribution des adresses IP, toute la "signalisation Docsis" (j'avoue que je ne maitrise pas ce qu'est le L3 dans le cas du Docsis)
Et donc les 3 possibilités d'archi DAA :
- En Remote-Phy: L1 est dans le node (qui devient un modem sans intelligence, esclave du CMTS); L2 et L3 restent dans le CMTS central.
- En Remote-MAC-Phy: L1 et L2 sont dans le node; L3 est dans le CMTS central
- En Remote-CMTS : L1 et L2 et L3 sont dans le node qui devient alors un petit CMTS; il n'y a plus de CMTS central. (C'est ce que tu imaginais)
- Et pourquoi tout simplement ne pas supprimer le couplage des nodes ? En effet, on pourrait conserver l’infrastructure existante : CMTS-> Fibre RF analogique -> Node classique mais sans aucun couplage. 48 fréquences (ou plus) dédiées à 1 node et partagées entre quelques clients. Ce qui revient exactement au même que le DIAA, non ?
De plus, il n'y aurait rien à changer en termes d'infrastructure. Il faut juste ajouter des CMTS en tête de réseau.
Qu'est-ce que l’infrastructure DIAA apporterait ?
Les intérêts avancés par les équipementiers (Cisco et Arris-Commscope) sur le DAA, par rapport à une architecture classique, pour faire du très très haut débit sur un réseau câblé.
- rajouter encore et encore des CMTS sur tes sites (hub), ça n'est pas forcément faisable, par manque de place tout simplement. (Mais en archi DAA, tu peux manquer de place dans tes armoires de rue, donc ça ne fait que déplacer le problème).
- Il y a une (légère) amélioration de la qualité du signal RF (SNR signal to noise ratio), car tu supprime des étapes de conversion analogique coax-fibre (mais argument discutable à mon avis, on est déjà très bien en archi FTTLA classique)
- Comme le dit Optix : en modernisation d'un réseau qui n'est pas encore "FTTLA" (réseau encore avec des cascades d'ampli coax), ça a peut-être un intérêt, et c'est peut-être moins cher; l'archi classique cumule les conversions "analogiques" (fibre-coax et vice versa), avec des équipements de conversion qui coutent cher. Les émetteurs-récepteurs fibre "analogique" coutent beaucoup plus cher que les émetteurs-récepteurs fibre numérique (G-PON ou 10G-PON).
- Economie de fibres: il serait beaucoup plus simple de mutualiser une unique fibre pour plusieurs nodes en mode 10G-PON, qu'on ne le fait en archi classique (avec des splitters et multiplexage WDM). Je ne sais pas si c'est vrai.
- En DAA, il n'y a plus à s'embêter avec le couplage de plusieurs nodes, et l'évolution de l'organisation de ces couplages en fonction de la montée en charge, de la saturation de certaines zones (ce qu'ils appellent le Node-Split). En DAA, chaque node a le débit maxi possible. (Argument qui tombe dans l'archi que tu imagines avec 1 jeu de fréquence dédié par node, mais je ne sais pas si ta proposition est rentable, ni si des cablo-opérateurs la mettent en place réellement).
Leon.