Auteur Sujet: Orange accusé de compromissions en Tunisie avec l'entourage de l'ex-président  (Lu 3158 fois)

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vivien

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Orange accusé de compromissions en Tunisie avec l'entourage de l'ex-président

Didier Lombard, démissionnaire de la présidence de France Télécom, aurait été poussé vers la sortie lors d’un conseil d’administration le 23 février 2011. La raison? Il pourrait bien s’agir du dossier tunisien...



Le site Owni.fr affirme qu'Orange aurait «monnayé» sa présence en Tunisie avec le clan Ben Ali : «Orange s'est compromis dans un schéma de corruption du régime de Zine el-Abidine Ben Ali» à propos de l'attribution de licence 3G, affirme encore le site d'information qui publie des «documents exclusifs».

Les accusations sont prises très au sérieux, le PDG de France Télécom, Stéphane Richard, a dèmenti «toute corruption» au micro de France Inter jeudi 3 mars 2011 «notre activité en Tunisie ne procède pas de la corruption, et ne procède que du résultat d'un appel d'offres international, dans laquelle d'ailleurs beaucoup d'autres que nous étaient compétiteurs. On a investi en tout 260 millions d'euros en Tunisie pour déployer un réseau 3G. La moitié de la somme a été versée à l'État tunisien et pas à l'entourage de l'ex-président».

Mais Owni.fr est revenu à la charge hier soir. À propos de l'implantation du groupe en Tunisie, le média affirme que «contrairement à ce que martèle son PDG, l'entreprise française (dont l'État est actionnaire à hauteur de 26,7%) n'a pas versé 130 millions d'euros dans les caisses de l'État tunisien pour obtenir la licence 3G». Orange aurait pris 49% de Divona, petite société locale, détenue par Marouane Mabrouk et sa femme, Cyrine Ben Ali, fille du président déchu. Montant de cette opération : 95 millions d'euros. Mais Divona aurait été surévaluée sans explication apparente : en juillet 2009, soit trois mois avant l'engagement d'Orange dans Divona, sa valorisation ne se montait qu'à... 2,6 millions d'euros.

Cette structure deviendra par la suite Orange Tunisie, détenue à 51% par Marwan Mabrouk.

«La loi nous l'imposait»

Ce montage financier aurait permis à l'opérateur français de décrocher un droit de présence en Tunisie. «Un décret paru au journal officiel tunisien le 31 juillet 2009 le prouve, c'est le président Ben Ali en personne qui appose son paraphe pour attribuer le marché à l'entreprise cogéré par sa fille et son gendre», affirme owni.fr.

Orange avait déjà été mis en difficulté pour avoir noué un partenariat avec le neveu du président déchu, inscrit sur la liste des 110 personnalités dont les avoirs ont été saisis par les autorités tunisiennes. Mais Stéphane Richard, PDG de l'opérateur, se défend: «La loi tunisienne nous imposait d'avoir un partenaire local majoritaire, quel est donc le partenaire qu'il aurait fallu choisir pour ne pas connaître cette situation, je ne sais pas avant d'ajouter ce n'est pas nous qui sommes visés dans cette affaire, c'est Marouane Mabrouk».