Je crois que ce qui est sous-entendu, c'est que l'offre passive permet d'avoir la maîtrise sur la chaîne de production.
L'offre active, permet elle de faire des économies.
Je crois que c'est là le problème majeur de cette logique.
Dans d'autres pays (nordiques), où le déploiement FTTH a été fait plus tôt, dans une logique différence, les FAI sont des FAI et les opérateurs sont des plombiers. Point. Il y a en moyenne 2 à 5 opérateurs entre l'abonné et le FAI (exactement comme actuellement, quand on est abonné à Nerim on est abonné aussi à SFR et Orange, indirectement).
Tant que les mécanismes de communications & de résolution de problèmes entre les opérateurs sont bon, ça marche plutôt bien.
Les problèmes arrivent lorsqu'il n'y a pas cette bonne communication, que ce soit pour des raisons humaines ou techniques.
A partir du moment où l'on considère qu'un accès activé "doit" être moins cher, c'est que quelqu'un d'autre paie, ou que le service est impacté.
C'est aussi là l'origine des manques de moyens des RIP, en terme de services (vieux switchs, accès lents, GTR faibles , pas de services le week-end & la nuit).
C'est la bonne vieille théorie des prisonniers. Si tout les FAI s'entendaient pour financer un service activé de qualité (non seulement en terme de services, mais aussi en terme de technique, genre offrir le multicast et/ou l'encapsulation, la livraison sur lambda plutôt que sur vlan, ...), en d'autres termes une "mutualisation" technique , ben au final ça coûterais moins cher à tout le monde.
Là on fait l'inverse.
Je comprends les FAI qui n'ont pas envie de dépendre des autres. Mais c'est UN modèle parmi d'autres, c'est pas quelque chose d'évident ou de particulièrement logique. C'est juste (à mon avis) un palliatif à l'impossibilité crasse (ou l'absence de volonté) de mettre en place des outils fiable & efficace de communication entre les FAI sur ce sujet.
Ca a pourtant été fait dans d'autres domaines, notamment quand la régulation s'en est melé : Par exemple, la portabilité des numéros. Les opérateurs étaient contre. Une loi a été votée les y obligeant, le régulateur a fait son boulot, => GIE, appel d'offre, système en place. Ca a été chaotique au début, maintenant ça marche plus trop mal.
Pour moi , les offres passives sont effectivement une option dans un second temps, une fois les opérateurs en mesure de servir à coût modeste tous les clients possibles sur une zone, et si (par exemple) un FAS veux proposer une certaine offre radicalement incompatible techniquement.
Actuellement, la demande disponibilité d'une offre passive permet surtout de renchérir la barrière financière à l'entrée d'un opérateur sur le marché ainsi que le coût de la RIP qui va la mettre en place, ce qui en fait revient à faire payer le public le plus possible tout en évinçant les concurrents et en marginalisant une offre active qui, étant donné qu'elle n'est utilisé que par peu de ligne, ne peux faire assez de péréquation pour avoir un service de qualité.
Voilà, ce n'est que mon avis, étayé en particulier par ce qui se fait ailleurs dans des pays où la culture "telco historique" n'a pas une influence absolu sur les méthodes de déploiement.