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...avec un « droit » au raccordement.
Recordman d’Europe
Depuis le lancement du plan France Très Haut Débit en 2013, plus de la moitié du territoire français a été couverte en fibre optique. Et plus de 8 millions de Français y sont abonnés. « La France est désormais le pays le plus fibré d’Europe, avec 20 millions de prises », rappelle Stéphane Richard, PDG d’Orange. L’enjeu n’est plus tant de construire de nouvelles prises de fibre que de commercialiser celles déjà construites. Le sujet est crucial pour les opérateurs d’infrastructures comme Axione, Altitude ou Covage qui n’ont aucun intérêt à déployer la fibre dans les campagnes si les opérateurs nationaux ne peuvent pas ensuite la vendre aux clients finaux. Les deux camps se renvoient la balle. Les opérateurs d’infrastructure voudraient pouvoir faire le raccordement final, qui est aujourd’hui fait d’office par Orange, SFR, Bouygues, Free.
Or ces problèmes peuvent ralentir la commercialisation de la fibre. La difficulté est surtout liée au fait que le réservoir de clients est désormais situé à la campagne ou en montagne. « Deux raccordements sur trois aujourd’hui concernent des maisons individuelles, et quatre raccordements sur dix se font dans les zones rurales, rappelle Cyril Luneau, directeur des relations avec les collectivités locales chez Orange. Par rapport à une colonne montante, qui permet de relier 300 appartements dans un immeuble, c’est plus complexe. Il y a donc des taux d’échec importants. » Dans les campagnes, quand la fibre ne peut pas être enterrée, les opérateurs doivent parfois l’installer sur les poteaux électriques d’Enedis. Selon Altitude, 20 % des raccordements en zone rurale sont concernés. Or, avant cela, les opérateurs doivent payer un droit d’accès. Et surtout réaliser des études préalables pour savoir si la fibre ne va pas alourdir le poteau et le menacer, ce qui se produit dans 12 % des cas, selon Enedis. « Aucun poteau en France n’est jamais tombé à cause de la fibre », répond le sénateur Patrick Chaize. La filière veut suspendre « dans les semaines qui viennent » l’arrêté de 2001 sur le sujet, contre l’avis de Cédric O.
L’autre goulot d’étranglement concerne l’« adressage ». Noms de rue dupliqués lorsque deux communes fusionnent, adresses non numérotées… « Quand on tape “chemin du Bourg”, il peut y avoir 20 maisons ! » ironise Lionel Recorbet, président de SFR FTTH. Des solutions existent pourtant : dans la Loire, où le département a déployé 9.000 kilomètres de fibre optique, le taux d’adresses connues est passé de 42 % à plus de 90 % en cinq ans grâce au travail avec les communes.