Là où le travail devrait être fait, c'est sur le réseau Renater, il y a des millions d'IPv4 à récupérer.
Je pense que c'est une affirmation un peu rapide
Tu avais relevé toi-même que RENATER avait ~4 millions d'adresses IPv4. Mais en fait, il agit comme un LIR qui fournit des plages d'adresses IPv4 et IPv6 à tous les établissements d'enseignement supérieur, rectorats et autres administrations. La plupart des blocs sont donc déjà attribués.
Et notamment à des universités, Grandes Ecoles, Instituts de recherche et autres, qui ont leur propre personnalité morale et juridique. Pas facile de leur ôter leurs plages d'adresses IPv4 alors qu'elles sont utilisées. Il faut savoir en effet que ces blocs /16 que la plupart des universités et grandes écoles ont (au moins les anciennes, les nouvelles créées souffrent d'un manque d'IPv4 aussi), ont attribué des sous-réseaux, /24, /23, /22... à leurs services, laboratoires et autres. En effet, jusqu'à récemment, la plupart des postes, même administratifs ou d'équipements scientifiques, étaient, et sont la plupart du temps encore, sous IPv4 publique.
C'est une organisation qui est en train de changer lentement, et de plus en plus des blocs privés sont utilisés, avec du NAT. Mais comme on le sait, passer d'une attribution d'adresses à une autre prend du temps, beaucoup de moyens, demande qu'à côté les routeurs, pare-feu et VPNs soient adaptés.
Historiquement, les universités et grandes écoles ont été les premières, avec quelques labos d'entreprises, à utiliser des stations de travail UNIX, et le protocole réseau qui avait été inventé pour ce systèmes, TCP/IP. Les entreprises et administrations utilisaient à la même époque des réseaux Novell IPX/SPX pour leurs applicatifs (vieux souvenirs...). Tandis qu'Internet a été inventé au CERN, qui utilisait des stations UNIX...
Il y a donc tout un historique et une organisation complexe, qu'il sera difficile de remettre en cause comme cela. On est souvent resté sur un Internet historique qui permet de joindre chaque machine de bout en bout.
J'ajouterai qu'il y a une grosse réticence aussi bien dans les entreprises que les administrations/universités, à gérer une double couche IPv4 et IPv6, car cela double le boulot, et cela a des implications au niveau sécurité, alors que les moyens humains, au moins dans les administrations, qui ne peuvent pas payer les salaires du privé, sont très restreints.
Donc je ne pense pas que l'on soit prêt de voir des "millions d'adresses IPv4" récupérées à RENATER.