Hello,
J'aime bien lire... c'est rigolo...
"La critique est aisée, l'art est difficile"...
Et pour connaître le projet SEQUALUM de l'intérieur, je dois dire que "l'art" était hautement difficile...
SEQUALUM, pour rappel, c'est une histoire de tunes, de maille, de pognon, et de politique... Pas de FTTH... Je me demande même si tous les projets FTTH ne sont pas avant tout des histoire de pognons...
Sur un projet comme SEQUALUM, il fallait de l'argent... Il fallait que les actionnaires privés mettent 373 millions d'euros sur la table... en plus de la subvention publique de 59 millions... Avec la Caisse des Dépôts, il avait été établi que le projet nécessitait 432 millions d'euros de premier investissement (donc sur une période de 6 ans) et que l'amortissement se ferait sur 25 ans...
Et sans cela, il a fallu composer avec les moyens mis à disposition des différents acteurs du projet...
Aujourd'hui, quand je lis les critiques des uns et des autres, je souris... Si seulement une banque ou deux avait bien voulu alimenter un peu la dette en 2009, en 2010...
En 2015, la situation n'est pas jolie... Mais en 2009, avant que la commission européenne prenne son avis, il y avait une bande de tarés qui se battaient pour avoir une peu de visibilité, avec un soutien politique... comment dire...
En après la décision ? Pas une banque n'a suivi de suite, les actionnaires se sont déchirés sur le gâteau bien maigre et le département technique (sic) à ramé pour initier certaines choses... Avec une b...e et un couteau !
Les responsabilités de l'échec de ce projet ne sont pas à chercher du côté des personnels techniques, je les connais tous... Des gens biens...
Les actionnaires de Sequalum (la version originale de 2009) n'ont pas été "sport", le contexte de lancement n'a pas été idéal (le time to market), les banques n'ont pas permis de "lever" de la dette, les politiques locaux ont mis du temps à accepter le lancement du projet... Et je n'aborderais pas le sujet des sous traitants retenus (imposés ?) par des financiers, des clients qui n'étaient pas là non plus... (va motiver un actionnaire pour lui faire cracher de la tune quand tu n'as pas un prospect sérieux)...
En fait, tout s'est passé à l'envers... L'actionnaire majoritaire voulait faire du pognon vite (et donc pas dépenser son argent à lui) et le département ne voulait pas financer ab initio le déploiement... Donc pas de tune !
Pas de bras, pas de chocolat !
Des gens qui savent déployer des réseaux, en France, il y en a de très bons... Mais des financiers susceptibles d'investir avec une visibilité sur 20 ans, ça court moins les rues... Si c'est pas rentable dans les 2 ans, c'est mort... SEQUALUM aurait pu lever des fonds auprès de banques (vraiment), la situation n'aurait pas été la même...
Le reste, tout le reste, ne sera que littérature...
Il n'y a pas d'excuse à chercher, parce qu'il n'y avait pas les fonds pour faire...
Le temps qui passe ne repasse pas, on ne refait pas l'histoire... On enterre, on enfoui...