Auteur Sujet: Problème Covage Grand Nancy  (Lu 622 fois)

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thedark

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Problème Covage Grand Nancy
« le: 08 décembre 2021 à 14:59:41 »
La fibre et le très haut débit tardent à s’implanter sur certaines commune de la Métropole

Demande exponentielle et pratiques pas toujours très catholiques sur le terrain : l’internet très haut débit peut virer à la quête du Graal sur le réseau d’initiative public du Grand Nancy. Entre la Métropole, le gestionnaire, les opérateurs et les sous-traitants, certains candidats à la fibre sont à cran.

Au mieux, ça rame. Au pire, pas de connexion du tout. Depuis quelques mois, certains particuliers candidats à la fibre sur le réseau d’initiative publique (RIP) du Grand Nancy -soit huit communes, s’arrachent les cheveux en surfant (ou en tentant de surfer) sur le web.
« Chez moi, c’est la panne totale depuis trois semaines », témoignait récemment cet habitant d’Art-sur-Meurthe, abonné chez Free mais qui n’a pas tout compris. Et pour cause. « J’ai contacté la Métropole (propriétaire du réseau, N.D.L.R.), le gestionnaire Covage, mon opérateur, j’ai appelé aussi en mairie, au final je n’ai aucune réponse », déplore ce télétravailleur pris au dépourvu. « Je me connecte via la 4G de mon téléphone, mais c’est évidemment limité… » Un type de témoignage récurrent, sur les réseaux sociaux comme en mairies.

Sous-traitance et conséquences…
À Art-sur-Meurthe, selon le premier magistrat Jean-Pierre Dessein (voir par ailleurs), une cinquantaine d’incidents (coupures, débit ralenti…) ont été signalés depuis le printemps. Mais à Art-sur-Meurthe comme ailleurs, les maires n’y peuvent pas grand-chose.
« Ces problèmes ont une double origine », résume Adrien Roussel, directeur réseaux et outils chez Covage. « Tout d’abord, il y a eu une explosion du nombre de raccordements en 2021 suite à l’arrivée des opérateurs nationaux, avec 5900 foyers raccordés contre 3500 entre 2013 et 2019 avec les petits opérateurs » ; mais surtout, si ces gros opérateurs (N.D.L.R. : Free, Orange, Bouygues et SFR, tous présents sur ce RIP ) commercialisent, «pour les travaux de raccordement, ils passent par des prestataires, qui eux-mêmes sous-traitent certaines opérations. D’où des problèmes techniques. »

Contacter son opérateur
Du travail parfois vite fait et mal fait donc, « en raison du volume à traiter » et d’erreurs de manipulations dues à l’incompétence ou à la précipitation, mais aussi du travail pouvant franchir les limites du réglementaire. « Certains prestataires, payés au raccordement, sont peu scrupuleux peuvent couper chez le voisin pour faire en sorte que cela fonctionne pour eux. C’est parfois involontaire, mais ce genre de pratique génère des dégâts. »
En somme, le consommateur malchanceux, en bout de chaîne, paierait le prix de la guéguerre commerciale entre opérateurs et de la course au raccordement à laquelle se livrent sous-traitants et prestataires, qui ont pullulé suite à l’essor du marché.
La solution ? « Le client doit s’adresser à son opérateur, qui a la main sur le raccordement ; ni Covage ni les collectivités n’ont de vision sur ce qui se passe sur le terrain. »
À noter que les entreprises et collectivités publiques -heureusement pour elles- dépendent d’un autre réseau, à part et entièrement géré par Covage. Compte tenu des besoins des professionnels (entreprises privées, hôpitaux, mairies…) et des enjeux inhérents, il faut une « qualité de service supérieure, conclut Adrien Roussel.  Par exemple, on garantit, en cas de souci, un dépannage dans les quatre heures ». Les tarifs, toutefois, étant à l’avenant.

Stéphanie CHEFFER


Source : https://c.estrepublicain.fr/science-et-technologie/2021/12/08/la-fibre-et-le-tres-haut-debit-tardent-a-s-implanter-sur-certaines-commune-de-la-metropole