Vrai qu'à Chevry les choses ont été très bien faites, le but de l'expérimentation c'est aussi de penser le FTTH tel qu'à l'horizon 2025...
On sait déjà que le PON est condamné pour la montée en débit face au P2P ; après pour la rentabilité, le sujet fait très largement débat entre les opérateurs et comme l'ARCEP laisse le libre choix, on en est là. Seul l'avenir parlera !
Pour les élus, peut être certains se laissent abuser, je peux comprendre l'idée ; mais en Seine-et-Marne, l'aménagement du numérique est loin d'être un sujet récent ou pas maitrisé ; il aurait été difficile d'aller leur conter n'importe quoi pour partir injustement avec la caisse... d'autant plus sur un chantier assuré par leur propre DSP. D'ailleurs si Chevry a été retenu comme candidat pour ce projet, c'est que le travail préparatoire d'enfouissement des réseaux s'y effectue depuis déjà de longues années en y incluant aussi l'hypothèse de la fibre. C'est ainsi plus de 90% du génie-civil existant qui aura été réutilisé sur le déploiement donc des centaines de milliers d'Euros économisés.
Passer une fibre ou deux, ne change pas fondamentalement les couts car c'est justement la part de GC qui coute le plus cher sur le déploiement d'un nouveau réseau... alors autant faire en sorte de ne pas avoir à y repasser. Des opérateurs optent pour 1 fibre, d'autres vont jusqu'à 4 par abonné... là aussi le standard à retenir n'est pas encore tranché. L'expérimentation est là aussi pour prendre un tour d'avance sur les investissements privés... trop souvent restreints à la seule vision de la rentabilité à court terme.
Faire que Chevry, ville pilote soit intégralement fibrée et non seulement un quartier ou une moitié de ville comme sur d'autres projets pilotes bénéficiant du même budget, c'était je pense la première priorité des élus. Allez demander sur d'autres expérimentations, ce que l'habitant restant sur sa paire de cuivre pense de l'emploi des fonds publics provenant de ses impôts locaux en zone expérimentale juste à côté de chez lui... le laissant lui avec son bas-débit. A chevry, il n'y aura plus de connectés encore à quelques kb/s et c'est tant mieux : pas de fracture numérique locale comme ailleurs... et oui, nous le reconnaissons nous sommes chanceux, sans les subventions de ce projet pilote, la commune n'aurait jamais eu les fonds nécessaires pour réaliser le travail !
Quant à l'avenir du FTTH des campagnes... il reste à écrire et les collectivités territoriales auront justement leur grande part de responsabilité dans les réussites et les échecs ...et le fond d'aide national de 900 millions semble peu de chose en comparaison à ce que va couter la seconde génération de FTTH.
François.