Auteur Sujet: 50G PON  (Lu 12913 fois)

hoyohoyo, Leon et 16 Invités sur ce sujet

brupala

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50G PON
« Réponse #48 le: 29 octobre 2025 à 18:35:45 »
C'était juste une démo technique d'Orange pour montrer leur savoir-faire.

Il n'y aura pas de déploiement avant longtemps pour le grand public.
Leur savoir faire ou celui de Huawei ?
Dommage, ils ne parlent pas du matériel côté OLT, alors que c'est le plus important en fait, parce que passer 100 Gbit/s à 20 km, il y a longtemps que ça se fait, quelqu'un sait  où ça en est le coherent PON ?
https://www-res.cablelabs.com/wp-content/uploads/2021/04/15075417/CableLabs-CPON-Webinar.pdf
https://www.ciena.com/insights/what-is/what-is-coherent-pon

hoyohoyo

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« Réponse #49 le: 29 octobre 2025 à 19:07:20 »
Comme on l'a évoqué, pour 99% des usages, ce n'est pas la capacité au niveau individuel qui est intéressante mais la capacité au niveau collectif ! Plus d'abonnés sur un seul arbre PON, ça doit simplifier certains déploiements, non ?

C'est un peu comme la 5G 3,5 GHz : le débit de 1,5 Gbps max n'est que très occasionnellement utile ; c'est le fait d'avoir assez de capacité pour des gares bondées qui est intéressant. De même, pouvoir télécharger et téléverser à 8 Gbps chez soi, ça peut être utile pour des sauvegardes cloud, ou des mises à jour logicielles (jeux vidéo...) très rapides. La capacité totale d'un arbre PON n'est que très rarement sollicitée par plus d'un utilisateur à la fois. Optix l'avait démontré : https://lafibre.info/gpon/le-gpon-ne-sature-pas-la-preuve/

Pour moi, c’est vraiment la solution. Il y a tellement d’abonnements de 1, 2 et 8 Gbps sur un seul coupleur qui reçoit du 10 Gbps 😅.
J’en connais en pleine ville qui ont pris le 8 Gbps et qui, en journée, sont plutôt à 2 ou 3 Gbps.

Moi, je suis à la campagne, mais je stagne entre 5 et 6 Gbps en journée, et la nuit je suis au maximum.
Avec un coupleur à 40 Gbps, ça va être vraiment super !

J’ai même des personnes avec du 1 Gbps qui se plaignent de ne pas dépasser les 300 Mégas en journée, alors que la nuit c’est au maximum.

Optix

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« Réponse #50 le: 29 octobre 2025 à 19:31:44 »
Pour moi, c’est vraiment la solution. Il y a tellement d’abonnements de 1, 2 et 8 Gbps sur un seul coupleur qui reçoit du 10 Gbps 😅.
J’en connais en pleine ville qui ont pris le 8 Gbps et qui, en journée, sont plutôt à 2 ou 3 Gbps.

Moi, je suis à la campagne, mais je stagne entre 5 et 6 Gbps en journée, et la nuit je suis au maximum.
Avec un coupleur à 40 Gbps, ça va être vraiment super !

J’ai même des personnes avec du 1 Gbps qui se plaignent de ne pas dépasser les 300 Mégas en journée, alors que la nuit c’est au maximum.

Vous n'avez toujours pas compris que, ce qui sature en réalité, ce n'est pas l'arbre en lui-même, mais l'uplink ! Le lien qui alimente l'OLT avec l'extérieur.

Quand c'est soirée de mise à jour Fortnite, il y a beaucoup plus de chances de télécharger le jeu en même temps que d'autres abonnés sur d'autres arbres, que sur l'arbre sur lequel vous êtes.
Là, il faut espérer que votre FAI n'alimente pas votre OLT que en 10G... ce qui est très fréquent.


jerome34

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« Réponse #51 le: 29 octobre 2025 à 19:42:00 »
Là, il faut espérer que votre FAI n'alimente pas votre OLT que en 10G... ce qui est très fréquent.

J'imagine qu'il y a des systèmes de QoS qui garantissent que quelques abonnés ne bouffent pas toute la bande passante ?

MaxLebled

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« Réponse #52 le: 29 octobre 2025 à 19:47:32 »
Bien sûr, sinon il y aurait des pertes de paquets dans tous les sens.

kgersen

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« Réponse #53 le: 29 octobre 2025 à 21:26:42 »
J'imagine qu'il y a des systèmes de QoS qui garantissent que quelques abonnés ne bouffent pas toute la bande passante ?

Bien sûr, sinon il y aurait des pertes de paquets dans tous les sens.

non, y'a juste IP et au dessus TCP et ses algos de congestion. Tout nos tests depuis des années le confirme.

Au niveau IP, si 10 utilisateurs tirent sur un uplink a 10Gbps, ils auront chacun 1Gbps mais en pratique on utilise TCP au dessus d'IP.
Et au niveau TCP ce n'est pas certain que ce soit equitable si 9 sont en CUBIC et un seul en BBR , ce dernier peut prendre plus que les autres.

Y'a plein de perte de paquets dans tous les sens a certains endroits notoirement chez Free ;)

Les opérateurs ne font  pas de QoS entre utilisateurs. Il y a éventuellement de la QoS pour des trafics spécifiques lents (voix ou visio par exemple) ou de la BP réservée pour l'IPTV privé.


MaxLebled

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« Réponse #54 le: 29 octobre 2025 à 22:41:08 »
Au temps pour moi, mea culpa ! Avec des histoires de limitations de débit mystérieuses après un certain volume tiré (selon certains), et les histoires de priorisation du débit TV au temps de l'ADSL, j'aurais imaginé qu'il y avait toujours quelque chose en place...

Leon

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« Réponse #55 le: Aujourd'hui à 13:11:13 »
J'imagine qu'il y a des systèmes de QoS qui garantissent que quelques abonnés ne bouffent pas toute la bande passante ?
C'est quasi certain qu'il y a des mécanismes de QoS, de style Round-Robin ou équivalent, au niveau du GPON et des techno PON.
La preuve? Sur un même arbre GPON, si un utilisateur sature sa connexion (avec des flux UDP plus grand que le tuyau par exemple), alors il voit son ping augmenter fortement, avec des pertes de paquet, et pourtant les ping des autres utilisateur restent normaux.
C'est certain que ça existe en uplink, et il faudrait tester ça pour la partie downlink; il est probable que ça existe aussi en downlink, pour gérer le cas d'un utilisateur qui se prend un (D)DoS, pour ne pas que ça impacte ses voisins.
Je vous invite à faire le test.
Et même à l'intérieur d'un unique accès, d'un unique client, il y a priorisation entre le flux téléphonique et le reste. Souvent avec un VLAN séparé prioritaire pour la téléphonie.
Ces mécanismes sont en effet indispensables. 

Les protocoles mobiles sont bourrés de mécanismes QoS comme ça, pour répartir équitablement les ressources, limiter, prioriser. J'imagine que ces mécanismes existent aussi pour les techno PON.

Si des clients constatent ici qu'il y a des pertes de paquet chez leur FAI (Free comme nous le dit kgersen) alors il serait temps de changer de FAI. Un FAI FTTH normal n'a pas de perte de paquets. Moins de 0.1% de perte sur un FTTH normal.

Leon.

brupala

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« Réponse #56 le: Aujourd'hui à 15:19:32 »
C'est quasi certain qu'il y a des mécanismes de QoS, de style Round-Robin ou équivalent, au niveau du GPON et des techno PON.
La preuve? Sur un même arbre GPON, si un utilisateur sature sa connexion (avec des flux UDP plus grand que le tuyau par exemple), alors il voit son ping augmenter fortement, avec des pertes de paquet, et pourtant les ping des autres utilisateur restent normaux.
C'est certain que ça existe en uplink, et il faudrait tester ça pour la partie downlink; il est probable que ça existe aussi en downlink, pour gérer le cas d'un utilisateur qui se prend un (D)DoS, pour ne pas que ça impacte ses voisins.
Je vous invite à faire le test.
Et même à l'intérieur d'un unique accès, d'un unique client, il y a priorisation entre le flux téléphonique et le reste. Souvent avec un VLAN séparé prioritaire pour la téléphonie.
Ces mécanismes sont en effet indispensables. 

Les protocoles mobiles sont bourrés de mécanismes QoS comme ça, pour répartir équitablement les ressources, limiter, prioriser. J'imagine que ces mécanismes existent aussi pour les techno PON.

Si des clients constatent ici qu'il y a des pertes de paquet chez leur FAI (Free comme nous le dit kgersen) alors il serait temps de changer de FAI. Un FAI FTTH normal n'a pas de perte de paquets. Moins de 0.1% de perte sur un FTTH normal.

Leon.
A ce propos,
je me demande comment on peut faire des speedtest à 2 Gbit/s sur un GPON ou à 8 Gbit/s sur XG-PON, pareil pour la flux montant, mesuré proche du débit total du lien multiplexé.
Ou alors, ce sont des valeurs pic en fait mesurées sur 1 ou 2 millisecondes, ce qui est suffisant à ces débits (c'est déjà pas mal d'octets et de paquets IP), 1 seconde à 8 Gbit/s, c'est 1 GO soit 1 million de paquets de 1K octets, 1 ms suffirait donc pour mesurer 1000 paquets, 200 paquets sur 1 GPON , je me demande pourquoi les speedtest ont l'air de durer 10s alors qu'une ms de saturation du support suffit, mais bon il y a le temps de connexion de deux ou 3 sessions TCP.
Ce qui fait que quelques ms de saturation de la liaison sur un test de débit devient relativement indolore, tant qu'il n'y en a pas 500 en même temps.

Paul

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« Réponse #57 le: Aujourd'hui à 18:07:02 »
C'est le temps que la fenêtre TCP s'adapte, pour avoir une moyenne significative. Le débit ne peut pas être au maximum dès le début.

Leon

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« Réponse #58 le: Aujourd'hui à 18:38:23 »
A ce propos,
je me demande comment on peut faire des speedtest à 2 Gbit/s sur un GPON ou à 8 Gbit/s sur XG-PON, pareil pour la flux montant, mesuré proche du débit total du lien multiplexé.
Ou alors, ce sont des valeurs pic en fait mesurées sur 1 ou 2 millisecondes, ce qui est suffisant à ces débits (c'est déjà pas mal d'octets et de paquets IP), 1 seconde à 8 Gbit/s, c'est 1 GO soit 1 million de paquets de 1K octets, 1 ms suffirait donc pour mesurer 1000 paquets, 200 paquets sur 1 GPON , je me demande pourquoi les speedtest ont l'air de durer 10s alors qu'une ms de saturation du support suffit, mais bon il y a le temps de connexion de deux ou 3 sessions TCP.
Ce qui fait que quelques ms de saturation de la liaison sur un test de débit devient relativement indolore, tant qu'il n'y en a pas 500 en même temps.
La question n'est pas super claire, donc je réponds peut-être à côté de la plaque, tu me diras.
En fait, il y a saturer et saturer... Le mot saturation a plusieurs signification du côté des "spécialistes". Je pense que c'est ça qui te pose des problèmes de compréhension.
Un speed test n'a pas pour vocation à pousser plus de donnée qu'il ne peut en rentrer dans le tuyau, l'objectif n'est pas de faire un DoS sur ta connexion et de la détruire.
Le speedtest va utiliser les protocoles standard de contrôle de flux : TCP-RWIN/SWIN, BBR, Cubic, etc... Tout ça pour ajuster en temps réel le débit à ce que permet réellement la liaison IP, de bout en bout, entre le serveur et toi, sans pour autant détruire la liaison.
Ces algorithme sont très efficaces, surtout sur une liaison stable de bout en bout, et ils poussent juste ce qu'est capable de tenir ta liaison IP.
Ils détectent la limite avec la détection de paquets perdus dès que ça sature réellement, et ils perdent très peu de paquets au final.
Donc en gros, tu atteins 99% du maxi de ta connexion, automatiquement.

A l'opposé, n'importe qui peut coder ou utiliser un test dégueulasse qui consiste à envoyer en UDP plus qu'il ne peut rentrer dans le tuyau, et constater que ça détruit la liaison (et en downstream, ça fait parfois tilter des protections dans les équipements du FAI). C'est le principe du DoS.

Leon.

brupala

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« Réponse #59 le: Aujourd'hui à 19:37:30 »
La question n'est pas super claire, donc je réponds peut-être à côté de la plaque, tu me diras.
En fait, il y a saturer et saturer...
Le speedtest va utiliser les protocoles standard de contrôle de flux : TCP-RWIN/SWIN, BBR, Cubic, etc... Tout ça pour ajuster en temps réel le débit à ce que permet réellement la liaison IP, de bout en bout, entre le serveur et toi, sans pour autant détruire la liaison.
Ces algorithme sont très efficaces, surtout sur une liaison stable de bout en bout, et ils poussent juste ce qu'est capable de tenir ta liaison IP.
Ils détectent la limite avec la détection de paquets perdus dès que ça sature réellement, et ils perdent très peu de paquets au final.
Donc en gros, tu atteins 99% du maxi de ta connexion, automatiquement.

A l'opposé, n'importe qui peut coder ou utiliser un test dégueulasse qui consiste à envoyer en UDP plus qu'il ne peut rentrer dans le tuyau, et constater que ça détruit la liaison (et en downstream, ça fait parfois tilter des protections dans les équipements du FAI). C'est le principe du DoS.

Leon.
Oui, en fait on ne se comprend pas bien:
Mon propos était de dire que les résultats d'un speedtest montrent que l'on peut utiliser à ce moment là toute la capacité du multiplex (l'arbre PON), si on met localement toutes les chances de son côté, mais que ça ne doit durer que quelques ms car ça n'impacte pas beaucoup les autres utilisateurs.
Le reste, qui plus ton propos:
Forcément, si ça durait plusieurs minutes ça ferait certainement un gros DOS de pas mal de gens, et pas que sur l'arbre sans doute, surtout sur un XG-PON où les uplink de l'OLT ne sont sans doute pas beaucoup plus puissants, mais sur quelques centaines de paquets IP, ça ne se voit pas.
Après, c'est sensé mesurer la partie la plus faible de la liaison seulement, pas la plus puissante, c'est influencé sur la charge globale bien sûr, à ce moment là les mécanismes de fenêtres et algo TCP vont entrer en ligne de compte, donc je pense que le résultat c'est juste un comptage de ce qui est reçu de chaque bout au total, l'idée étant d'avoir plusieurs connexions en parallèle pour continuer sur d'autres si une fenêtre TCP se retrouve bloquée.
Un test iperf qui potentiellement peut durer beaucoup plus longtemps serait bien plus destructeur, surtout si on le fait en UDP, mais heureusement, il y a une limite de débit dans ce cas (1 Mbit/s il me semble).