Je vais jouer au vieux c... une fois n'est pas coutume
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Je me souviens d'une belle époque où pour avoir le téléphone, même en ville, il fallait s'armer de patience... Plusieurs mois pour avoir le terminal PL11 (le téléphone gris avec le cadran qui tourne) et dont le financement était porté par l'initiative publique... Nos impôts quoi.
La notion de service publique disparait un peu chaque jour... On ne peut pas demander à des opérateurs ou des FAI de financer l'aménagement du territoire = pourquoi demander à une société privée de financer un bien collectif ? Il existe pour cela d'autres solutions = Les Réseaux d'Initiatives Publiques...
Forcèment, c'est un peu avec notre pognon (bah... je fais partie de ceux qui paient des impôts).
Pour avoir la télévision, il faut s'acquitter d'une belle taxe... Pour le téléphone, il faut un abonnement... pour accéder à Internet, il faut aussi payer...
Maintenant, si je suis en province et que j'y paie des impôts, que je souscrit à une offre Internet haut débit et que je n'ai rien comme service, franchement, je peux trouver que le FAI qui facture me prend pour un pigeon, au moins... je pensais plus à un autre mot qui finit en on aussi, mais plus court.
On peut être d'accord avec une France à deux ou trois vitesses, la France de ceux qui ont l'accès à Internet qui dépote, la France qui ont accès aux services Internet de base, et la France qui se branche sur un tam tam...
Parler de zones rentables pour la fibre, de zone économiquement rentable, de zone AMI, et autre ne résout pas la problématique de l'Aménagement Numérique du Territoire = à un moment donné, il faudra aussi et surtout faire en sorte que l'aménagement soit le même pour tous.
Ceux qui habitent dans les zones les moins "rentables" pour les opérateurs et les FAI n'y sont pas que par choix mais souvent par obligation. Tout le monde n'a pas les moyens de souscrire une offre à 200 euros / mois ou plus pour accéder à Internet !
Alors, si le principe d'égallité devant l'impôt reste le même, l'égalité devra être la même quand à l'accès à Internet. C'est simple.
Ou alors, on instaure une facturation de l'Internet au débit... Plus ça va vite, plus tu paies fort.