je vous met quelque passage de l'article plutôt interressant sortie dans 01Net ce mois ci,
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<< Il aura fallu quatre-vingt-dix ans pour électrifier la France, quarante ans pour installer le réseau cuivre et seulement une dizaine d'années au maximum pour la fibre >>, résume Philippe Le Grand, le président d'InfraNum, la fédération regroupant les professionnels de la fibre optique.
Au point que notre pays est aujourd'hui
le plus fibré d'Europe. << Nous avons fait le choix d'y aller sans hésiter, se satisfait Didier Cazes, responsable des affaires publiques pour la fibre d'Orange, l'opérateur historique. On ne voulait pas faire du mix, c'est-à-dire un peu de cuivre et un peu de coaxial, comme l'ont fait les pays du Nord et nos voisins, la Belgique et l'Italie. >>
Résultat, plus de 35,9 millions de logements ou de locaux à usage professionnel sont aujourd'hui éligibles à une offre à très haut débit filaire, selon l'Arcep*.
Soit83 % d'entre eux. Le gouvernement, qui avait fixé un objectif de 80 % pour 2022, et vise les 100 % d'ici à 2025, est donc dans les temps. Le nombre de logements éligibles n'était encore que de 50 % fin 2019. L'offre d'accès à internet passe donc désormais en majorité par la fibre.
pour atteindre les 100 % de couverture réseau à la fibre fixés par le gouvernement, il va falloir résoudre même les cas les plus complexes. << Par exemple, un donneur d'ordre public va nous dire d'alimenter une maison forestière au fin fond de la forêt de Sénart, avec trois kilomètres de câble à tirer et à installer en forêt pour une utilisation hypothétique confie Didier Cazes. Il y a aussi des zones qui ont été uniquement desservies avec des câbles enterrés. << Lesquels traversent, par exemple, la Camargue ou des vignobles, ajoute le responsable d'Orange. Or il est hors de question de retraverser des vignobles en y réenterrant des câbles. >> Les opérateurs rencontrent aussi des contraintes imposées par les architectes des Bâtiments de France ou les sites protégés qui demandent des réalisations spéciales pour préserver le bâti ou répondre à des normes de sécurité.
Au total, Philippe Le Grand dénombre
670 000 cas complexes en France, pour un coût moyen de 5 000 euros à chaque fois (mais pouvant monter jusqu'à 40000 euros), soit une dépense minimum de plus de trois milliards d'euros. Des projets très difficiles à financer donc, car ne reposant sur aucune réalité économique, ajoute-t-il. Le président d'InfraNum milite pour que les Gafam mettent la main à la poche, en sachant qu'une autre opération d'envergure attend les opérateurs.