C'est plus un problème de niveau de qualité de réception/émission que de priorité aussi bien au repos qu'en trafic. Ces niveaux sont des paramètres opérateurs et donc Free Mobile peut effectivement un peu jouer dessus pour favoriser son réseau quand un mobile est dessus (retarder le plus possible la décision de basculement vers une autre cellule), mais cela se fera au détriment de la QOS disponible ensuite si les conditions radios continuent de se dégrader.
Au repos, le niveau de réception peut être assez bas, et c'est même nativement prévu dans la conception du système. Pour qu'un mobile puisse détecter un réseau et se synchroniser sur les "trames" d'informations, tu as au niveau physique des canaux très facilement détectables, avec une redondance d'information très importantes. Les informations transmises servent uniquement à reconnaître le réseau opérateur et donner les informations pour se synchroniser finement sur les trames.
Une fois synchronisé le mobile cherche ensuite à récupérer les informations systèmes. Ces informations servent à donner aux mobiles toutes une série de paramètres communs à tous les mobiles. Ces informations devant être décodable par tous les mobiles de la cellule, ces informations ont encore un taux de redondance important. Entre autre, il connaîtra par ce biais les cellules voisines sur lesquels il pourra basculer.
Mais quand tu trafiques, selon le service auquel tu comptes accéder, pour une bonne QOS, il te faudra un autre niveau de qualité (et cette fois ci en réception et émission), sinon en frontières de cellule, tu auras par exemple des débits ridicules ou des hachures/coupures en voix. Normalement, l'opérateur fixe ces paramètres afin de privilégier cette QOS.
Pour le niveau d'utilisation du réseau Free Mobile, l'ANFR a mené une étude très intéressante en modélisant le comportement d'un mobile dans diverses situations et avec des déploiements de sites plus au moins denses. Le modèle est simplifié, mais il montre que le taux d'utilisation du réseau FM dépend en grande partie de la densité locale de celui-ci par rapport au réseau accueillant l'itinérance.
Le modèle montre qu'il faut une densité locale de sites équivalente à au moins 70/80 % de celui d'Orange pour qu'enfin le mécanisme d'itinérance baisse significativement.
Par exemple, sur tes lieux de vie, si Orange a 100 sites, quand Free Mobile aura disons 75 sites, alors tu devrais être au delà des 50/60% d'utilisation. Mais très probablement Free Mobile Netstat t'indiquera quelque chose proche des 100%.
PS : si je me souviens bien de ce qu'annonçait iliad, ses objectifs sont 6000 sites pour couvrir 75% de la population, 10000 sites pour 90%. Orange possède actuellement plus de 17000 sites 3G actifs.