Il semblerait que ce ne soit pas un point très important pour les nouveaux abonnés. Vu qu'ils viennent d'autres opérateurs qui proposent cette option et qu'au passage chez Free ( x millions, je connais pas le nombre exact au dernier comptage), ça ne semble pas plus les empêcher de dormir que ça.
A ce compte-là, aucun service n'est indispensable dans les télécoms, si ce n'est l'acheminement des communications voix, textes et de données.
L'itinérance sur le réseau Orange n'est pas un problème vu qu'il y a des nouveaux abonnés qui viennent (ou plutôt venaient) d'autres opérateurs qui ont, eux, un réseau unique.
L'interconnexion avec Netflix n'est pas importante vu qu'il y a des millions d'abonnés fixes et de nouveaux arrivent (ou plutôt arrivaient, attendons les résultats dans quelques heures).
Le nombre de clients, ou de nouveaux clients, n'est pas un élèment suffisant pour confirmer l'importance ou non d'un service. Notamment parce que, contrairement à l'orthodoxie économique et la théorie de l'homo œconomicus, les consommateurs ne sont pas rationnels. Ils ne choisissent pas seulement en fonction du coût-avantage mais aussi de multiples autres facteurs qui tiennent à l'émotion, à l'accès à l'information sur un domaine et sa maîtrise, l'influence des pairs, etc.
Le meilleur exemple est le fanboy. Qu'il soit à la botte d'une entreprise technologique américaine, chinoise, ou d'un opérateur français, le produit vendu aura beau ne pas correspondre parfaitement à ses besoins, ses exigences, sera de moins bonne qualité, sera trop riche, ou sera plus cher, il l'achètera. Pire, il soutiendra mordicus qu'il est dans le juste, quand bien même, par A+B avec des paramètres objectifs, on saura lui prouver qu'il se trompe. Parce que d'autres facteurs que la satisfaction des besoins entrent en jeu. Dans le cas présent, on peut citer le lien affectif avec une marque.
Bref, tout ça pour dire que corréler le nombre de clients et l'absence d'un service permet d'en déduire l'utilité de ce dit service, ce n'est pas suffisant comme analyse. Ils font partis d'un tout, d'un équilibre parmi d'autres services et critères. Cet équilibre évolue en permanence en fonction des usages et des besoins des consommateurs.
Quand l'entreprise est trop en décalage avec le marché, comme au hasard une politique catastrophique d'interconnexion et de transit, le lien affectif n'est plus suffisant et les plus rationnels des clients quittent le navire.
En fonction de la puissance de ce lien et de la politique commerciale des autres acteurs, cela peut prendre plus ou moins de temps. Le tout est de ne pas réagir trop tard et d'agir sur les bons leviers.
On verra avec la Freebox V7 et la nouvelle politique commerciale si Free obtient les résultats escomptés. De la même manière pour SFR avec ses investissements, notamment dans la convergence.