La zone peu dense, ce sont les 1000 communes que personne ne souhaite couvrir ?
Cela représente une proportion du territoire assez faible et un % de la population quasi nul.
Ca serait bien faire comme pour le FTTH, mutualisation pour 95% du territoire :
Dans les 148 communes des 20 plus grandes agglomérations françaises qui forment la zone dite très dense, soit environ 6 millions de logements et 20 % de la population, l’ARCEP encourage la concurrence par les infrastructures au plus près de l’abonné. Selon le régulateur, la densité de population en regard des coûts estimés de déploiement laisse en effet espérer que plusieurs infrastructures très haut débit peuvent non seulement se rentabiliser mais permettre aussi d’offrir des prix et des services plus attractifs pour les consommateurs finaux. On a toutefois encore beaucoup de mal à comprendre comment plusieurs réseaux optiques parallèles pourraient permettre d’améliorer le service rendu aux abonnés. Le choix de stimuler la concurrence par les infrastructures dans les zones très denses paraît donc surprenant. Financièrement, il pourrait même se révéler rapidement défavorable pour tous, opérateurs privés, usagers et pouvoirs publics. Il semble d’ailleurs que cette concurrence disparaisse de plus en plus au profit d’accords de co-investissements entre opérateurs, y compris dans les secteurs métropolitains. Le quasi-abandon des déploiements de Free le confirme.
Dans les zones dites moins denses, soit sur 95 % de la surface du territoire, le même régulateur estime que ce modèle concurrentiel ne peut pas fonctionner. Il a par conséquent fait le choix d’une compétition tempérée par un cadre réglementaire qui cherche à éviter une duplication coûteuse de la boucle locale. L’ARCEP fixe pour cela des règles favorisant le partage des infrastructures très haut débit. L’Autorité cherche par exemple à limiter les risques de l’opérateur qui déploie en premier en incitant ses concurrents à cofinancer ces infrastructures pour disposer d’un droit d’usage. Dans le même esprit, pour les opérateurs qui ne veulent ou ne peuvent pas s’engager sur ces bases, faute par exemple d’être suivi par leurs partenaires financiers, l’ARCEP impose une offre d’accès à la ligne comparable au dispositif utilisé dans dégroupage. Le recours à la mutualisation permettrait ainsi aux opérateurs, selon le régulateur, de mettre en commun plus de 90 % des coûts de déploiement.
Extrait du livre "Territoires et numérique, les clés d’une nouvelle croissance" de Jean-Pierre Jambes (cet ouvrage a été achevé d'imprimer en juillet 2012)