Auteur Sujet: Une centaine d'ouvriers du Livre occupent le siège de Free  (Lu 2443 fois)

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benoit75015

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En ce moment même, une centaine de membres de la CGT du Livre manifeste à l'intérieur du siège d'Iliad - Free, au 8 rue de la ville l’évêque, dans le 8ème arrondissement de Paris. La police est également présente.

Ils demandent à rencontrer Xavier Niel, co-actionnaire du groupe Le Monde. La CGT lui reproche d'avoir refusé le projet de modernisation de l'imprimerie d'Ivry pour un coût de 30 millions d'euros. En cas d'évacuation, la CGT promet que la grève sera immédiatement déclenchée au Monde.

corrector

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Une centaine d'ouvriers du Livre occupent le siège de Free
« Réponse #1 le: 21 juin 2011 à 16:27:41 »
Qu'est-ce que X. Niel est allé faire dans cette galère?

vivien

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Une centaine d'ouvriers du Livre occupent le siège de Free
« Réponse #2 le: 21 juin 2011 à 23:01:01 »
Des ouvriers du Livre de l'imprimerie du Monde ont occupé les locaux de Free

Des ouvriers du Livre du syndicat SGLCE-CGT de l'imprimerie du Monde ont occupé mardi matin les locaux de Free (groupe Iliad) à Paris pendant quelques heures pour réclamer une rencontre avec Xavier Niel, PDG d'Iliad et actionnaire du quotidien.

Interrogé, Free n'a pas souhaité commenter cette occupation, d'abord révélée par le site ElectronLibre. Une centaine de personnes environ ont débarqué dans les locaux vers 9h30, avant d'en repartir vers 13h00. De légères dégradations auraient été commises.

"Nous demandons une rencontre avec Xavier Niel pour discuter de l'imprimerie du Monde à Ivry et de sa modernisation. Elle est nécessaire pour pérenniser le site industriel et sauvegarder l'emploi", avait expliqué à l'AFP Marc Norguez, secrétaire général du SGLCE-CGT, au moment de l'occupation même s'il n'était pas présent dans les locaux de Free.

"On n'a jamais rencontré aucun des trois actionnaires (Xavier Niel, l'homme d'affaires Pierre Bergé et le banquier Matthieu Pigasse), on a toujours vu Louis Dreyfus (le président du directoire du groupe Le Monde, NDLR), a-t-il poursuivi. Xavier Niel est seulement venu une fois il y a quelques mois à l'imprimerie. Il avait tenu des propos rassurants, mais, malheureusement, rien n'a été suivi d'effets."

"Compte tenu qu'il est l'une des premières fortunes de France, a-t-il insisté, on considère qu'il a les moyens de participer avec Matthieu Pigasse et Pierre Bergé à un investissement de l'ordre de 20 à 30 millions d'euros qui permettrait de relancer complètement l'imprimerie, de garantir l'indépendance du quotidien et de sauver des emplois même si on sait aussi qu'une modernisation entraînera aussi des baisses d'effectifs."

Cela fait plusieurs mois que Le Monde, repris par le trio "BNP" (Bergé-Niel-Pigasse) l'an passé, cherche à moderniser son imprimerie. Depuis deux ans, elle a perdu de nombreux clients (Le Journal du Dimanche, Direct Matin et le Guardian) et s'apprête de surcroît à perdre l'impression des Echos, le quotidien économique, à partir de novembre 2012.

Selon la direction, l'imprimerie accusera une perte d'exploitation de plus de 3 millions d'euros en 2011. "A l'horizon 2013, les pertes annuelles prévisionnelles seront supérieures à 10 millions d'euros si rien n'est fait", avait précisé Louis Dreyfus dans un courrier adressé jeudi aux salariés du groupe.

Les 10 et 17 juin, le quotidien du soir n'était pas sorti en kiosques en raison de mouvements de grève à l'imprimerie.

Selon Louis Dreyfus, la direction envisage désormais de faire imprimer une partie du journal sur une seule rotative (au lieu de trois) à Ivry et une autre partie en province afin, notamment, d'être mieux distribué dans les régions dès l'après-midi du jour de parution.

"On est sur l'essentiel du territoire le lendemain matin. Hors Paris et banlieue, nos ventes l'après-midi, c'est 10.000 exemplaires. C'est très peu. Une impression en région nous permettrait d'avoir une distribution simultanée dans un maximum de points de vente", a précisé Louis Dreyfus à l'AFP.

"On ne serait pas le premier quotidien à être imprimé en région. C'est le cas d'une partie des Echos, de L'Equipe ou d'Aujourd'hui en France. Imprimer en province, c'est une logique, c'est un terrain de conquête et de relance", a-t-il expliqué.

Ces propositions ne satisfont pas le SGLCE-CGT, qui redoute notamment un plan social majeur. Celui-ci n'est cependant pas le seul syndicat à l'imprimerie, puisqu'il y a également le SIP-CGT qui, selon des familiers du dossier, est plus enclin à discuter avec la direction.


Source : AFP, le mardi 21 juin 2011