Auteur Sujet: Free veut que France Télécom soit scindé en deux  (Lu 4171 fois)

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vivien

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Free veut que France Télécom soit scindé en deux
« le: 23 octobre 2007 à 00:08:14 »
L'ARCEP (si vous ne connaissez pas, RDV ici) : a publié fin juillet deux consultations publiques sur le déploiement de la FIBRE (FTTH fiber to the home).

Iliad (maison mère de Free) aurais répondu à l'ARCEP (a propos du meilleur moyen réglementaire pour faire décoller le très haut débit en France), qu'il souhaitait la séparation fonctionnelle de l'opérateur historique. Donc que France Télécom soit scindé en deux, avec d'un côté le réseau, ouvert à tous les opérateurs de façon transparente et identique, et de l'autre, la commercialisation de services. C'est un modéle qui a été testé avec succès en Angleterre. (maintenant au vu de l'innovation en ADSL, du prix et du % de foyer abonné, on ne peut pas dire que la solution actuellement en place soit catastrophique - allez faire un tour sur les site des FAI belge pour voir  ::) ::) )

J'invite les curieux a default de pouvoir voir la réponse de Free à la consultation de l'ARCEP, de regarder la réponse du collectif Très Haut Débit pour Tous sur : http://blog.treshautdebit.org/cp/reponse-consultation-arcep-ftth-oct07.pdf

Pour info, l'ARCEP est plutôt contre cette proposition et préfère que France Telecom loue ses fourreaux à ses concurrents.

Et la marmotte.... enfin je vais donner un témoignage trouvé sur un forum, je ne sais pas si c'est représentatif, la question étant de savoir si il restera de fourreaux vides quand l'ARCEP imposera leur location :

Mise en place de FO sur Lyon ...au pied de mon immeuble : En discutant avec le chef de chantier (soustraitant) il m'a dit qu'il tirait le cable dans des fourreaux vides de FT. Les fourreaux encore diponibles de FT ne seront pas proposés à Free ou d'autres d'ailleurs car FT se garde les fourreaux pour l'avenir à 3 ou 5ans.

Bref les choix fait par Pau me semble plutôt judicieux a l'heure où j'écrit ces lignes (c'est à dire aujourd'hui où règne la plus grande anarchie en matière de FTTH).

Vivien.

vivien

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Re : Free veut que France Télécom soit scindé en deux
« Réponse #1 le: 23 octobre 2007 à 23:39:47 »
Tiens, nouvelle stratégie de la part de FT ?

En fait, il est possible que les fourreaux soit trop petit pour faire passer les cables de P2P, technologie retenue par Free qui nécessite des gros cables regroupant plus de 700 fibres...

communiqué de presse

Paris, le 23 octobre 2007

France Télécom propose d'ouvrir ses fourreaux à la concurrence pour accélérer le déploiement de la fibre optique

Le Groupe demande la même ouverture aux propriétaires d'infrastructures similaires

Pour garantir un déploiement rapide et équitable des nouveaux réseaux de fibre optique, France Télécom annonce aujourd'hui sa proposition d'ouvrir ses fourreaux (infrastructure de génie civil permettant le passage des câbles en fibre optique) à la concurrence. Cette proposition a été officiellement transmise à l'ARCEP (l'autorité française de réglementation des télécommunications), dans le cadre de la consultation publique. Une offre commerciale de gros pour l'utilisation des fourreaux de France Télécom sera finalisée d'ici fin 2007.

L'accès aux infrastructures de génie civil existantes comprendra toutes les informations pertinentes (cartes, localisation des chambres, etc.) dont les opérateurs auront besoin, leur permettant d'installer leur propre réseau FTTH en appliquant les règles d'ingénierie appropriées. Ces règles seront conçues de façon à optimiser l'occupation des fourreaux, en gérant les ressources avec efficacité et en évitant leur saturation.

France Télécom propose également à l'Arcep que ces principes de saine concurrence s'appliquent aux autres propriétaires d'infrastructures nécessaires au déploiement de la fibre. Une ouverture réciproque permettrait en effet de définir un cadre réglementaire équilibré, fondé sur le principe de non discrimination entre opérateurs, tout en permettant l'èmergence d'une vive concurrence en matière de plateformes, et en offrant de nouvelles expériences aux utilisateurs.

Le Groupe a la conviction que cette étape s'inscrit dans le projet de la Commission européenne et des autorités de régulation d'instituer rapidement une concurrence saine dans les infrastructures, au bénéfice des consommateurs.

Le haut débit occupe déjà une place essentielle dans la vie des Européens. En effet, les consommateurs bénéficient d'un éventail toujours plus large d'offres voix, Internet et télévision. Le volume d'informations numériques échangées sur les réseaux de communication électronique devrait connaître une croissance forte dans les années à venir, avec toujours plus d'images, une meilleure résolution, des fichiers plus volumineux et des échanges croisés de données , tendance que l'on observe d'ores et déjà sur le marché français, un des plus innovants en la matière. Le déploiement des technologies FTTH (fibre optique jusqu'à l'abonné) sera indispensable pour répondre à cette immense demande de bande passante.

Le déploiement des réseaux de fibres optiques FTTH nécessitera un accès large et réciproque aux infrastructures de génie civil, de façon à ce que tous les acteurs du marché soient en mesure d'investir et de proposer des offres de détail à leurs clients dans les mêmes conditions. Ces infrastructures comprennent non seulement les fourreaux de télécommunication, mais également les nombreuses infrastructures similaires, telles que celles des câblo-opérateurs et des collectivités locales.

Contact Presse: + 33 (0) 1 44 44 93 93

Béatrice Mandine

Bérengère Arnold

A propos de France Télécom

France Télécom, un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde. France Télécom sert plus de 163 millions de clients sur les cinq continents au 30 juin 2007, dont les deux tiers sous la marque Orange. Le Groupe a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 51,7 milliards d'euros en 2006 et de 25,9 milliards d'euros au premier semestre 2007. Au 30 juin 2007, le groupe comptait 102,5 millions de clients du mobile et 10,5 millions de clients ADSL.

Lancé en juin 2005, le programme NExT (Nouvelle Expérience des Télécommunications) permet au Groupe de poursuivre sa transformation d'opérateur intégré afin de faire de France Télécom l'opérateur de référence des nouveaux services de télécommunications en Europe. En 2006, Orange est ainsi devenue la marque unique du Groupe pour l'Internet, la télévision et le mobile dans la majorité des pays où le Groupe est présent. Dans le même temps, Orange Business Services est devenue la marque des services offerts aux entreprises dans le monde. France Télécom est le troisième opérateur mobile et le premier fournisseur d'accès Internet ADSL en Europe et parmi les leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales.

France Télécom (NYSE:FTE) est cotée sur le marché Eurolist d'Euronext Paris et sur le New York Stock Exchange.

Pour plus d'informations : www.orange.com, www.francetelecom.com, www.orange-business.com

La marque Orange et autres noms de services et de produits Orange cités dans ce communiqué sont des appellations commerciales appartenant à Orange Personal Communications Services Limited.

vivien

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Free veut que France Télécom soit scindé en deux
« Réponse #2 le: 12 novembre 2007 à 21:18:21 »
Viviane Reding, le commissaire européen à la Société de l’information, proposera demain de nouvelles mesures pour améliorer la concurrence. Création d’un régulateur européen, obligation faite aux opérateurs historiques de se scinder en deux… Autant de sujets où la controverse s’installe.

Le très redouté commissaire européen à la Société de l’information, Viviane Reding, est de nouveau sur le devant de la scène ! Elle présente demain à Bruxelles la réforme du cadre réglementaire européen qui organise le marché des télécoms pour les années à venir. En principe, la régulation sectorielle doit s’alléger au fil des années sur le marché des télécoms, libéralisé depuis plus de dix ans, jusqu’à disparaître totalement afin de rejoindre le droit commun. Or, le texte préparé par Bruxelles est contradictoire : il semble faire marche arrière en renforçant fortement la régulation sur certains points, tout en l’allégeant sur d’autres.

Côté renforcement, la Commission devrait donner un nouvel outil aux régulateurs nationaux, appelé «séparation fonctionnelle». En clair, chaque régulateur national (en l’occurrence l’Arcep en France), s’il constate que la concurrence est insuffisante ou fonctionne mal, pourra obliger l’opérateur historique ancien monopole à se scinder en deux en séparant strictement son activité services de son activité réseaux.

Bruxelles devrait également annoncer la création d’un régulateur européen, l’Etma ou European Telecom Market Authority. «Certains voient déjà cette autorité comme la FCC européenne. Elle pourrait avoir un rôle dans l’octroi des autorisations européennes de fréquences, ainsi que dans la sécurité des réseaux», observe le cabinet d’avocat Hogan & Hartson. Il est vrai qu’un problème d’harmonisation se pose en Europe : certains régulateurs sont très durs, d’autres beaucoup moins. Sur les questions de prix, leurs méthodes de calculs des coûts varient. Les opérateurs ne sont donc pas logés à la même enseigne selon les pays.

Une mesure à contre-courant

En France, l’Arcep, de l’avis général, a effectué un bon travail et réussi à obtenir une véritable ouverture du marché. Ce n’est pas le cas partout. Le régulateur européen aurait l’avantage de promouvoir une coopération plus en amont entre les régulateurs nationaux et de favoriser l’harmonisation.

Mais, symboliquement, cette mesure est à contre-courant : pourquoi créer à Bruxelles une structure d’une centaine de personnes, qu’il faudra bien continuer à faire travailler une fois mise en place, si la régulation sectorielle est amenée à s’éteindre dans les années à venir ?

Toutefois, le projet de texte prévoit aussi des allégements du cadre réglementaire. Ainsi, le nombre des marchés dits «pertinents» (ceux sur lequel le régulateur est autorisé à intervenir car la concurrence y est jugée insuffisante) devrait être allégé. De 18 marchés régulés aujourd’hui, le texte prévoit de passer à 7. Si cet allégement est confirmé, ce serait un bon signe : cela signifie que les régulateurs ne conservent un droit de regard que sur les marchés de gros qui correspondent à de vrais goulets d’étranglements.

Enfin, la Commission devrait également appeler à une plus grande souplesse dans la gestion du spectre de fréquences afin d’encourager le développement des nouveaux services. Un sujet essentiel dans tous les pays, et particulièrement en France où le débat sur le « dividende numérique » fait rage entre acteurs des télécoms et de l’audiovisuel : chacun veut récupérer les précieuses fréquences qui seront libérées par le passage de l’analogique au numérique, prévu en 2012. Or Viviane Reding projette d’introduire la « neutralité du service » comme principe contraignant dans le nouveau texte. Une brèche ouverte pour les opérateurs télécoms, alors que les groupes audiovisuels historiquement détenteurs des fréquences dites «en or» ne sont pas décidés à partager.

La Commission donnera donc demain le coup d’envoi d’un débat qui promet d’être très animé, car les gouvernements et le Parlement de l’Union devront donner leur accord à la proposition avant qu’elle n’entre en vigueur.

Source : Le Figaro Marie-Cécile Renault 12/11/2007